Le jugement oblige aussi Lowes à utiliser les termes normalisés pour décrire les poids et mesures, en l'occurrence des pieds et des pouces plutôt que les symboles ' et ". La comparaison entre les sites américain et canadien de la bannière illustre aussi cette différence.

Quelle saga inutile, d'autant qu'aucun consommateur ne s'est plaint: la poursuite déposée au nom de l'intérêt public vient d'un inspecteur des poids et mesures. 

La situation n'est pas sans nous rappeler le zèle de l'Office de la langue française, acharné sur un restaurant italien qui employait des mots comme pasta ou calamari sur son menu, sans qu'une plainte ait été formulée par la clientèle. Bien au contraire.

Comme le commentait un Internaute hier, la sentence donne des allures de documentaire au film Idiocracy tant est fantaisiste la décision de la justice américaine dans le dossier des 2x4.

Au lieu de complexifier l'étiquetage, il suffirait de prévenir les consommateurs avec un avis du genre: Les dimensions des matériaux de construction peuvent différer légèrement de leur nomenclature commune en usage dans l'industrie de la construction.

L'avenue empruntée par le juge américain nous fait entrer dans un univers kafkaïen où on sera en droit légitime de se demander si une construction sera réputée conforme au Code du bâtiment si sa structure repose sur des  9,25" x 1,5623" achetés chez Lowes au lieu de 2x10 tel que prescrit. J'ironise, mais on n'est pas loin de la réalité. Faudra-t-il réécrire le Code du bâtiment?