jeudi 23 décembre 2010

Bye Bye

Jamais on ne saura si la direction de Radio-Canada a choisi de ramener Véronique Cloutier et Louis Morrissette à la barre de l'émission de fin d'année plus pour laver son orgueil que pour faire suer le patron de Québécor avec lequel elle en arrache au Palais de justice. Laissons-les à leur lavage en public. Moi, s'il y a une race de monde que je ne peux tolérer et à qui j'aimerais dire Bye Bye, voire Adieu, c'est celle des amateurs de collusions.

Si je le pouvais, je contribuerais au financement du Bureau de la concurrence parmi les causes que je supporte.

Après les stations-services qui s'entendaient sur les prix à la pompe, l'organisme s'attaque avec raison aux entrepreneurs en construction qui contrôlent des marchés en faisant semblant d'organiser des parties golf. Puis cette semaine, c'était au tour des experts en ventilation de voir leurs ententes secrètes mises au jour.

Une telle attitude nuit à la réputation du monde des affaires et nous porte ombrage. Elle donne raison à ceux qui croient que la conspiration sévit partout. Pire, elle confirme ce que le penseur économique Adam Smith avançait au 18e siècle:
"Ceux qui partagent le même métier se réunissent rarement, même pour se divertir, mais leur conversation se fait inévitablement au détriment du public"


Note: Adam Smith, qui a vécu dans les années 1700, est considéré comme le père de l'école classique en économie.

Je souhaite à tous mes e-lecteurs un super Noël et un Jour de l'An merveilleux. Profitons-z-en pour méditer sur notre éthique commerciale...

jeudi 16 décembre 2010

Battre les frais pendant qu'ils sont hauts


"Monsieur Darveau, continuez votre bon  travail face à Visa et MasterCard. Ce matin, un acticle de la Presse Canadienne parait dans le journal La Tribune sur les frais des cartes chargés aux marchands. Lorsque ça se parle dans les médias c'est bon signe!"
Denis Bouchard
Bouchard Matériaux inc. 


Ce centre de rénovation Home Hardware du grand Sherbrooke a bien raison. Les médias ont tellement gagné en influence auprès de la caste politique que la grande couverture journalistique accordée à la décision du Bureau de la concurrence concernant le comportement contraignant et anticoncurrentiel de Visa et MasterCard vis-à-vis des marchands permet d'espérer, soit un jugement du tribunal qui nous soit favorable, soit une révision de l'attitude des émetteurs de cartes.

 
On se souviendra du cartel de l'essence impliquant plusieurs stations-services de régions du Québec. C'est en raison de la forte médiatisation d'une opinion du Bureau de la concurrence que tout avait ensuite été démantelé.

 
Si le tribunal tranche dans la foulée de l'opinion du Bureau de la concurrence, les marchands auront enfin le loisir de proposer aux consommateurs de payer en espèces ou par débit, méthodes qui coûtent moins cher aux marchands. De plus, les commerçants ne seraient plus forcés d'honorer toutes les cartes de Visa ou de MasterCard, notamment celles entraînant des coûts que les marchands trouveraient trop élevés.

 
À la clé, tout le monde sortirait gagnant d'un jugement collé sur l'opinion émise par la commissaire à la concurrence. Le consommateur saurait qu'il paie un plus juste prix lorsqu'il règle sa facture comptant ou par débit et il s'endetterait moins. Par contre, s'il a besoin d'utiliser une carte de crédit, il en connaîtra les coûts véritables. 

 
Ma prédiction? Même si aujourd'hui elles ruent dans les brancards et prétendent que leurs méthodes avaient pour objectif ultime de protéger les consommateurs, et que « si le Bureau a gain de cause, cela aura des conséquences négatives sur les consommateurs canadiens », Visa et MasterCard devraient se raviser avec une fourchette plus étroite des frais exigés des marchands entre le coût d'une carte ordinaire versus le coût d'une carte avec bonis. 

 
Quoi qu'il en soit, la Coalition des associations de marchands, dont fait partie l'AQMAT, devra avoir le souffle long pour maintenir informés les médias, les politiciens de même que l'ensemble de leurs membres détaillants et commerçants, car il est vraisemblable de croire que le Tribunal de la concurrence prendra une année avant d'entendre la cause. Une bonne cause, nous en sommes de plus en plus convaincus!



jeudi 9 décembre 2010

Fisc élevé: plus qu'une perception

On le savait, du moins on s'en doutait. Ce n'est plus juste une perception, c'est un fait. Une étude comparée de la Chaire de recherche en fiscalité de l'Université Sherbrooke révèle que les individus comme les entreprises, peu importe les paramètres de comparaison, paient plus de taxes et d'impôts au Québec qu'ailleurs au Canada.

Oui, mais on a plus de services qu'eux.

Je blague.

On n'a ni plus ni de meilleurs services que dans le reste du pays.

Et la situation n'ira pas en s'améliorant avec la taxe de vente qui passe de 7,5 % à 9,5% en deux ans, sans oublier la contribution à la caisse santé que projette d'ajouter le gouvernement actuel.

Ce qui me frappe, c'est l'écart. On nous charge en moyenne un cinquième de plus. C'est un gros pourcentage de différence. Si on zoome sur ce que paient nos entreprises en taxes sur la masse salariale, l'écart avec le reste du Canada grimpe à 63,2 %.

Pendant ce temps, Léger Marketing publie un sondage qui montre que 63 % des Québécois ne travaillent que pour l'argent. Pire, 82 % se disent stressés par les problèmes d'argent.

La prochaine Révolution s'annonce moins tranquille...












Fiscalité comparée: une utilisation prédominante des assiettes fiscales au Québec

jeudi 2 décembre 2010

Les rois nus

Et si WikiLeaks et l'émission Enquête de Radio-Canada et Rue89 et tous ces médias sociaux où on peut dénoncer, critiquer, étaient en fait, sous des habits neufs, l'expression de l'innocence, de la vérité, telle qu'incarnée en 1837 dans ce conte d'Andersen, où un enfant ose dire tout haut que le roi est nu, ce que tous savaient...

A consommer de tels médias, j'ai la même sensation que le jour où j'ai découvert que des ficelles tenaient les marionnettes que j'aimais tant. Par après, je ne voyais que les fils. 

Cela ne me réduit pas à un sceptique. Le doute ne m'habite pas en permanence. Il m'accompagne et avec lui, vient la douce sensation qu'apporte la vigie. Vous savez, ce Wouf! sec suivi d'un grognement que votre chien fait lorsque vous êtes seul à la maison la nuit. Sur le coup, il inquiète. Puis le calme d'après est plus profond. On a été inquiété, on est rassuré, content de pouvoir compter sur un veilleur.

Le journalisme nous atteint ou nous atteindra forcément quand on embrasse la place publique. Sa présence oblige tous et chacun à mieux se comporter et éventuellement, à mieux agir. Il signe l'arrêt de mort du Far-West. 

D'accord avec ça. Parce que s'il faut attendre la tenue de commissions d'enquête pour nous éclairer, vaut mieux s'habituer à vivre souvent dans la pénombre.

jeudi 25 novembre 2010

L'absence de wow

Ce ne sera pas en vain que nous discuterons, au Forum des managers, le 18 avril 2011, du manque d'enthousiasme et de pertinence qu'affichent trop souvent les employés de nos quincailleries et de nos centres de rénovation.

À preuve, dans un sondage auprès des consommateurs rendu public dans l'édition d'aujourd'hui du journal Les Affaires*, même la SAQ obtient un score plus élevé que quelconque bannière de notre secteur.

Vous avez bien lu, une pseudo entreprise, pseudo puisque propriété de l'État, syndiquée à l'os, offre plus de satisfaction aux visiteurs qui s'y rendent que n'importe lequel de nos magasins.

Je trouve cela gênant.

Bien sûr, on peut toujours douter de la méthodologie des sondeurs et s'abriter dans la sécurité qu'offre ce doute. Mais s'il est vrai que toute chose est égale par ailleurs et que Les Affaires autant que la firme Léger Marketing n'ont, a priori, aucun intérêt à tronquer les procédures ou les résultats, on peut croire que les 400 clients des 104 bannières qui ont répondu au sondage disent vrai.

Attention, je ne dis pas qu'ils disent la vérité. Je dis que le sondage livre la vraie perception qu'ils ont de l'offre de produits, du service client et du magasin en général.

Ironie du sort, c'est l'indépendant des indépendants, Canac, qui fait le mieux avec une honorable 10e position au palmarès, tous secteurs d'activités confondus.  Suivent, plus loin, Marcil et Home Hardware. Canadian Tire ferme la marche dans notre secteur avec la plus mauvaise note. Les autres sont au milieu du peloton.

Aucune épicerie ne se classe bien non plus. Aucune chaîne de vêtements. Aucune  chaîne de restauration rapide. Aucune station-service. En fait, toutes les premières positions sont occupées par des petites grappes de magasins du genre Ameublement Tanguay, Yves Rocher, Archambault, Renaud-Bray, Clément, DeSerres, etc.

On a du boulot en perspective.

Quand on écrit depuis plusieurs mois dans le magazine Quart de Rond, dossier après dossier, qu'il faut contrer l'achat en ligne et les surfaces généralistes par du personnel engagé, des conseils précis, un inventaire qui roule et qui est adapté aux désirs de sa clientèle locale, on espère prêcher de moins en moins dans le désert.

Attachez vos tuques cet hiver, le Forum des managers va donner un coup de jeune à votre management et à votre marketing! L'invitation à s'inscrire à l'événement sera lancée la semaine prochaine.

Source: Les Affaires - Les détaillants qui plaisent

Pour lire les commentaires des mieux classés: Les Affaires - Quel est leur secret ?

jeudi 18 novembre 2010

Silence discordant

Si on enquêtait sur la construction, je pense que plusieurs partis politiques, corps de métiers, municipalités et syndicats seraient éclaboussés, du moins cités.

Le risque n'empêche pas que cette fameuse commission d'enquête publique est demandée par tous les partis d'opposition, la principale association patronale du secteur (l'APCHQ), les ordres professionnels les premiers impliqués sur les chantiers (ceux des ingénieurs et des architectes), sans oublier le monde municipal (UMQ) et les autorités policières (l'Association des policiers provinciaux et la Fraternité des policiers de Montréal), puis maintenant, l'étoile sur le sapin, on apprend que les principales centrales syndicales engagées justement dans l'industrie de la construction (la FTQ et la CSN) joignent leurs voix.

Serait-ce que l'éthique tant attendue arrive enfin, cette norme morale en vertu de laquelle une société ou une organisation fait passer l'intérêt général avant ses intérêts personnels ou corporatifs?

Tout à coup, le silence des congressistes libéraux devant la possibilité au moins de débattre de l'à-propos d'une commission d'enquête sur la construction prend l'habit d'un cri... étouffé.

jeudi 11 novembre 2010

Que voulez-vous?

On se souvient tous du "Que voulez-vous ?" que sortait allégrement le premier ministre Chrétien. C'est à mon tour de vous poser la même question.

Avec diverses variables.

Que voudriez-vous ?

Qu'est-ce que vous ne voulez plus ?

Que pourrions-nous faire de plus ou de mieux pour vous?

Toutes les questions - et les réponses - sont bonnes, à ce stade, avant d'arrêter les priorités et la programmation de l'AQMAT pour l'année 2011.

Cinq à sept minutes d'investissement de votre part, dès maintenant, nous aidera beaucoup.

Cliquez ici pour accéder à notre sondage.

jeudi 4 novembre 2010

La H1N1 passe, la congestion demeure dans les 450-514

Perte économique et perte de temps, parfois perte de calme, la congestion dans le Grand Montréal fait plusieurs victimes. La trilogie d'articles publiée dans La Presse ces derniers jours a joué au médecin légiste sur un agonisant, étouffé par l'indécision et le chevauchement.

Non seulement y a t-il encore 82 maires et mairies à tirer chacun de son côté autour d'un Gérald Tremblay dont le style consensuel, dans ce genre de dossiers, nuit à la décision, il y a en plus l'éternelle et stérile rivalité entre la Communauté urbaine de Montréal et l'Agence métropolitaine des transports, nanties de missions trop semblables en matière de transport collectif.

Le puzzle ne saurait être complet si on omettait de rappeler que Montréal a perdu son statut de métropole pour être rabattu au simple statut de région administrative, comme 16 ou 17 autres, égales en droits et en pouvoirs au yeux de Québec. Cette fixation à tout égaliser a même transformé Laval en région administrative propre. N'importe quoi, même le premier Lavallois doit en être encore surpris!

Enfin, le transport en commun n'est pas suffisamment priorisé par le gouvernement, sinon que dans les discours. À preuve, la part consacrée au financement du transport collectif dans les droits d'immatriculation est restée plafonnée à 30 $ depuis 15 ans, aucun ministère délégué n'existe pour se pencher plus spécifiquement sur la question, le Québec consacre sept fois plus d'argent au transport automobile qu'au transport en commun.

Moi j'aime stationner le vendredi sur le Plateau Mont-Royal où j'habite pour tenter de ne reprendre ma voiture que le lundi matin. Parfois j'y arrive. J'enfourche aussi à l'occasion mon vélo pour traverser le pont Jacques-Cartier et ses vents, et me rendre au bureau, jonction Longueuil et Boucherville. Mais la vraie solution serait de m'offrir un transport en commun à la hauteur de mes besoins, ce qui veut dire: plus de fréquences de bus dans le parc industriel où l'AQMAT se situe, idem pour le nombre de métros, trop souvent bondé, et un seul tarif embrassant les voyagements sur les deux rives. Si l'option m'était proposée et que je la refusais délibérément, alors, c'est sans sourciller que j'accepterais d'acquitter un péage.

Tout cela, pour arriver, demande un leadership qui n'existe pas, un grand ménage dans les doublons de structures et un message "loud and clear" de l'administration Charest sous la forme d'enveloppes dédiées plus importantes et d'un ministère spécifique.

On n'en est pas là...

jeudi 28 octobre 2010

Démasquage!


L’Halloween est à nos portes et à nos citrouilles. C’est le temps de vous déguiser. Car pour les autres journées de l’année, l’idée d’emprunter une autre identité, d’être moins soi-même, bref, de tricher, devient déconseillée.

Voyez cette agente en assurances collectives qui a tenté de flouer de simples gens. Devenue l’Affaire Carole Morinville, la saga aura une fin malheureuse pour son auteure.

Voyez Russell Williams, militaire dégradé et maintenant dégradant, débusqué à cause de ses déguisements.

Toutes proportions gardées, les récentes modifications apportées à la loi protégeant plus le consommateur incitent le marchand à jouer franc jeu. Qu’il s’agisse d’informer le client sur les limites des garanties ou des contrats, le détaillant doit considérer que chaque client est un membre de sa famille à qui il ne voudrait aucun mal, cela préservera la relation à long terme. Et pour le marchand plus habitué à agir par peur que par bonté d’âme, qu’il imagine qu’un journaliste d’enquête se trame potentiellement sous chaque client et qu’il possède la cote d’audience et les ressources pour trouver un squelette dans tout placard.

On accuse si souvent les politiciens de manquer de transparence. Nous, du secteur privé, pouvons mener nos relations d’affaires sous une autre gouvernance. Et ne porter des masques qu’à l’Halloween… ou au poker!

jeudi 21 octobre 2010

À quand la semaine de l'employé entreprenant?

En cette Semaine de la PME, je me suis tapé une méga revue de presse sur la thématique pour m'apercevoir que l'employeur et les patrons ne profitaient jamais de ce "festival" pour célébrer leur force de travail, et en particulier la plus innovatrice, la plus débrouillarde, la plus engagée. 

Pourtant, que serions-nous sans notre personnel? 

Si le monde (des affaires) n'était constitué que de sous-traitants et de travailleurs autonomes, non seulement les tours à bureaux seraient vides, l'âme des entreprises le serait aussi. 

Impossible, en tout cas ardu, de transmettre une mission et des valeurs à des tierces parties. Je sais bien qu'une vraie chaîne bien solide devrait embrasser à la fois le fournisseur et le client. Mais entre nous, soyons francs, nos employés réguliers sont ceux sur qui il nous faut surtout compter.

C'est décidé. Puisqu'il existe même la Journée du travail invisible, on devrait prendre l'initiative de célébrer le personnel des commerces. 

L'idée serait tout à fait compatible avec la volonté du conseil d'administration de renouer avec la tradition des concours visant à honorer, lors de notre congrès annuel, les meilleurs employés et fournisseurs!

Je vous laisse. Je dois aller fêter la Semaine de la PME avec les autres boss

On se reprend pour les festivités entourant nos employés... quelque part en mars 2011 !



 

jeudi 7 octobre 2010

Mouvements sur l'échiquier

Depuis le fameux mouvement des plaques tectoniques, survenu il y a trop de millions d'années pour que je m'en souvienne, tellement j'étais petit, je ne me souviens pas d'avoir assisté à une semaine aussi mouvementée. Tellement de choses ont changé de place.

TimBR-Mart qui gobe la division quincaillerie de CanWel. RONA qui avale TruServ. Noble, la division du marché professionnel de RONA acquiert Don Park, le leader ontarien en chauffage, ventilation et climatisation.

Au début, il y a 280 millions d'années, on a appelé le phénomène la grande dérive des continents. Puis les scientifiques ont trouvé plein de bon sens dans cette théorie. Les notions de convergence et de divergence, même de collisions, sont apparues sous un jour plus positif quand les observateurs ont conclu que la Terre, comme on la connaît et qu'on l'apprécie, n'aurait jamais été ainsi sans ces grands bouleversements.

Ainsi, Winnipeg, qui a vu naître TimBR-Mart et qui était toujours le siège de l'empire TruServ, voit se déporter vers Boucherville une partie de ses activités alors que la Colombie-Britannique, hôtesse de CanWel, perd aux mains de l'Alberta, nouvelle terre d'accueil de TimBR-Mart. Puis la licence canadienne de ACE change aussi de mains et de ville.

Étourdissant!

Les cinq continents continuent aussi de se déplacer, à une vitesse estimée à 100 millimètres par an. À ce rythme, il faudra 430 millions d'années pour qu'ils convergent de nouveau, et se réunissent. Un supercontinent se formerait alors.

Nos géants continentaux de la quincaillerie et des matériaux ont démarré leurs mouvements plus tard que la Terre, mais semblent bouger plus vite.

Assisterons-nous, de notre vivant, à la création d'une seule méga bannière qui, forcément, par la suite, recommencera à se morceler?

jeudi 30 septembre 2010

Le bois fédérateur

Dernier à prendre la parole mardi soir devant toutes les grosses pointures politiques et économiques de la Côte-de-Beaupré et de l'Ile d'Orléans, j'ai pu me rendre compte à quel point le bois, une année après la création de la Coalition BOIS Québec, était devenu rassembleur. Toute couleur politique, écolos comme gens d'affaires, le monde s'est rallié derrière l'idée de redonner à ce matériau sa juste place.

C'était beau à voir et à entendre, parce que rare, l'unisson avec lequel la chef de l'Opposition officielle autant que les députés du parti au pouvoir à Québec ainsi que les députés des formations fédérales, sans oublier les maires et préfets des deux régions limitrophes, les présidents des deux chambres de commerce et les responsables de la défense de l'environnement, tous étaient unanimes à célébrer les vertus de la matière ligneuse.

Chacun, cependant, y allait de son argument propre, en fonction de ses intérêts ou de ceux de ses commettants. Qui de l'importance d'aider nos travailleurs de la forêt ou des produits transformés, qui de la contribution de l'arbre, même devenu du bois de démolition, à la lutte aux gaz à effet de serre, qui de l'apport du bois à notre qualité de vie pour ses propriétés esthétiques ou acoustiques.

Coiffant une longue série d'allocutions, il m'a fallu porter à la fois mon chapeau de représentant de l'industrie de la quincaillerie et des matériaux de construction et celui de vice-président de la Coalition pour exposer à toutes ces bonnes gens que somme toute, il nous faut maintenant prouver que l'usage du bois est rentable si on veut que le propriétaire résidentiel, l'entrepreneur professionnel en construction de maisons, l'architecte, le fonctionnaire chargé de chantiers institutionnels puissent passer de la belle parole à l'acte.

Rentable à long terme, bien sûr, car la durabilité et le "fait au Québec" ont leur prix pour les acquérir...

jeudi 23 septembre 2010

L’affaire du bois

La Coalition BOIS Québec a un an. Ça fait moins la manchette que l’affaire (Claude) Dubois, débité à la hache par la critique et les téléspectateurs. Ca fait moins de bruit aussi que le départ de Guy Chevrette de la direction du Conseil de l’industrie forestière du Québec (CIFQ). N’empêche, le boulot de communication de masse qu’abat l’organisme, maintenant enrichi de semences de démarchage sur le terrain, donne déjà de prometteuses fleurs : Ultramar et Tim Horton ont été les premières chaînes marchandes à s’engager à privilégier le bois pour les structures de leurs prochains établissements au Québec. Ce n’est qu’une question de temps avant qu’une de nos bannières de centres de rénovation emboîte le pas...

L’approche de la Coalition se situe aux antipodes de la télé-réalité de Dubois ou de l’emporte-pièce qui a caractérisé le style de monsieur Chevrette au nom de l’industrie forestière. Les deux contribuent pour rien au réchauffement climatique. A contrario, la Coalition, fruit consensuel, affiche des qualités semblables à la gestion de nos forêts aujourd’hui, qui tranche tant avec les coupes à blanc du 20e siècle, aussi puissantes que destructrices...

La Coalition travaille dans la durée. En cela, elle représente un atout maître dans la lutte aux gaz à effet de serre. La ministre Nathalie Normandeau l’a compris en prenant le siège du pilote de la Stratégie d’utilisation du bois dans la construction au Québec.

Avec l’arrivée de Me André Tremblay au CIFQ, on peut croire que papetières et grandes scieries, ces nécessaires partenaires, occuperont la place qui leur revient au sein de la grande Coalition BOIS.


jeudi 16 septembre 2010

Provoquer autrement

Déjà un triste anniversaire, le 11 septembre a rallumé les passions avec l’intention d’un pasteur américain de brûler des exemplaires du Coran. Cela alors que les musulmans célébraient la rupture du ramadan, leur jeûne.

La violence qui engendre la violence serait donc un proverbe fondé. Échafaudé en fait sur de l’information nivelée au plus bas et véhiculée grossièrement des deux côtés. Les musulmans deviennent ainsi tous des terroristes, les Américains, eux, des esprits obtus. Des extrêmes dépeints unidimensionnellement.

Extrapolons sur le thème de la provocation pour verser dans la discrimination, cette fois, positive.

L’AQMAT vient d’embaucher une musulmane. Par conviction, elle porte le voile. En faveur de l’ouverture culturelle, notre organisation veut s’inscrire dans le mouvement contraire à celui de l’intolérance, dominé par une culture de la peur.

Et si l’ignorance et le manque de dialogue étaient plus menaçants pour notre sécurité et notre prospérité que notre emprisonnement dans des clichés?...

Le parcours de Bouchra − qui a choisi le Québec il y a deux mois − est miné d’avance. Elle sentira la résistance, la sienne comme celle de toute la société. L’échec en tout cas est inexorablement évité parce que, quoi qu’il arrive de sa présence à l’Association, l’essai en soi, de part et d’autre, réduit déjà le fossé entre ce qu’elle transporte comme valeurs et les nôtres.

jeudi 2 septembre 2010

Le monstre apprivoisé

Le 27 août, on a battu des records de chaleur. Pas dehors, dedans. Dans les salles de négo. C’était le jour où tout le Québec a lancé un grand « ouf! » de soulagement. Une entente de principe venait d’intervenir entre les parties patronale et syndicale du vaste monde de la construction, incluant le secteur résidentiel.

Maintenant, on se croise les doigts pour que le message descende positivement jusqu’aux bases des cinq associations syndicales constituant l’Alliance, laquelle recommande la ratification de l’accord afin qu’une convention triennale, échue depuis le 30 avril, entre en vigueur à partir du 31 octobre.

Si les chantiers résidentiels avaient été paralysés, on aurait tous écopé. Alors réjouissons-nous du miracle.

Je pèse mon mot à odeur de magie parce qu’à y réfléchir un peu, quelle bête tentaculaire que cette industrie à maîtriser! Presque 85 % des entreprises qui la composent ont moins de cinq salariés. Ceux-ci doivent être mobiles plus que tout autre travailleur, et non seulement les chantiers ont toujours une durée limitée, ils surviennent inégalement dans l’année, se concentrant sur les mois doux. La pire difficulté tient sans doute au fait que les chantiers de réno se réalisent dans des environnements vivants, où tout bouge et interagit : résidents, automobilistes, patients, élèves, etc.

Ce n’est pas une industrie comme les autres non plus parce que les travailleurs sont tous syndiqués, fait unique, complexifié par une concurrence parfois féroce entre cinq centrales. Leurs vis-à-vis patronaux n’affichent pas un front plus simple puisqu’ils sont quatre, soit l’ACQ et l’APCHQ, en plus de l’Association des constructeurs de routes et grands travaux du Québec et l’Association des entrepreneurs en construction du Québec.

Je salue les uns et les autres qui ont eu la brillante idée de s’unir pour ne former que deux blocs, chacun représenté par un seul porte-parole. La présidente du conseil d’administration de l’AQMAT parle ce mois-ci dans le magazine Quart de Rond de la solidarité qui peut conduire à de grands résultats. En voilà une belle démonstration.

jeudi 26 août 2010

Avocasseries et tabous

Maître Bastarache, sur son arbre perché, malgré l’armada à sa disposition et la carte de crédibilité qui le précède, doit manœuvrer tout en courbes et en nuances et en zigzags, déposant un jeté ici sur l’expression trop criarde « enquête sur l’industrie de la construction », censurant là où une allusion excéderait le strict examen de la nomination des juges.

Maître Bellemare, déchiré entre une nature de justicier populaire et la peur raisonnable d’être attaqué pour diffamation et finir dans le box, use de bémols, s’astreint à un flegme frisant l’emprunt quand on connaît son caractère, histoire de conjurer la portée de ses demi-affirmations.

Nous, non-avocats, en serons quittes pour assister à la victoire de la technique et de la procédure. Pour la vérité vraie, on repassera.

N’empêche, l’exercice n’aura pas été futile. Car si tant est que le politique n’aurait pas respecté la sacro-sainte règle de la séparation des pouvoirs élevée au statut d’intouchable depuis 1789 dans nos démocraties, les années à venir, peu importe le parti au pouvoir, couleront assainies.

jeudi 19 août 2010

Histoire sans fin

Après l’ode à l’effort la semaine dernière, où je vénérais l’art de cheminer plutôt que d’aboutir, le chagrin m’habitant presque depuis l’atteinte du sommet du Kilimandjaro, vécu comme une petite mort, voilà que je vire capot.

Depuis 3 h 58 et 4 h 10 ce matin, je suis grand-père. L’arrivée des jumeaux Édouard et Elliot vient redonner toute noblesse à l’idée de rendre un projet à terme. Ipso facto, la notion de destination devient belle. Souhaitée, même.

Concevoir, élaborer, avancer demeurent louables, de toute façon inévitables, pour qui veut accoucher. Mais qu’est-ce que la mise au monde sinon qu’une fin et un début?

J’ai donc erré, mon postulat étant faussé : toujours on arrive et tout le temps on repart.

jeudi 12 août 2010

Quand la montagne ne vient pas à soi...

Atteindre le sommet du Kilimandjaro, comme je l’ai fait ce 30 juillet, est satisfaisant, certes. Pas plus cependant que le parcours de six jours pour s’y rendre. À moins d’être seulement motivé par la fin des choses.


Des heures et des jours, même une nuit, à ne faire que monter et monter encore cette accessible  mais toujours repoussée cime finit par devenir une activité qui se confond avec le but.


Jamais je n'ai ressenti autant de satisfaction à vivre le moment présent que lors de lascension constante de la « Montagne de Dieu »  au sens swahili du mot « kilimandjaro ». Marche rarement dérangée par des efforts ou des risques démesurés. Cadre favorable à lintrospection. Impression forte que cest la montagne qui vient à soi.


Plus la pente saccentue, plus le mercure, lui, descend. La barre des 20 000 pieds daltitude s'approche au rythme en escalade des tempes proches du bouton « panique ». La dernière nuit de montée restera celle où les ressources sont toutes sollicitées. On est alors heureux de ne pas voir au-delà du rayon d’un mètre de la lampe frontale parce que les silhouettes aperçues font deviner des marcheurs zombies ou saignant du nez ou des oreilles.

Arrive la libération avec les premiers jets du nouveau jour. Le glacier jure sur l’Afrique noire. Je devrais me sentir bien, délivré. Je le suis. En même temps, la perte de l’effort obligé, du travail de galérien, me chagrine. Je m’en ennuie déjà, j’y étais habitué.

Sisyphe aura été un mythe et j’y aurai cru. Une semaine. Éternelle.

jeudi 15 juillet 2010

Le plein et le vide

Rendus au 15 juillet, on est tous déjà plus ou moins en vacances. La tête cherche à faire le vide, le corps veut faire le plein. Ou le contraire, selon ce qu’on fera du congé.

Quelques pensées légères sur le plein et le vide et les vacances... en attendant le retour de l’Xpress, le jeudi 12 août.

Je pensais que les vacances me videraient la tête. Mais non, les vacances, ça ne vide qu’une chose : le porte-monnaie.
− Jean-Philippe Blondel

Rien de tel que des vacances ratées pour vous réconcilier avec une vie de labeur.
− Arnold Bennett

Si l’on faisait tout ce que l’on doit vraiment faire avant de partir en vacances, elles seraient terminées sans même avoir commencé.
− Beryl Pfizer

Le meilleur moyen d’enrayer l’hémorragie des accidents de travail est sans doute d’arrêter de travailler. Ce qui aurait malheureusement pour conséquence d’augmenter les accidents de vacances.
− Coluche

Je ne verrai jamais les Jardins suspendus de Babylone, mais ce qui me réconforte, c’est que personne d’autre non plus.
− Geoff Nicholson

jeudi 8 juillet 2010

Sang-froid pour sujet chaud

« Le monde est fou », chantait Beau Dommage. J’apporte dans mes bagages, à destination du continent africain, mitaines, pantalons, chaussettes et même sous-vêtements en Gore-Tex et, d’ici là, je dors pratiquement sur ma terrasse tellement la chaleur se fait accablante.

Même que l’agence avec laquelle je transige en Tanzanie pense que je me fous d’elle avec mes 40 degrés au pays de l’esquimau.

Le plus ridicule de l’affaire, c’est l’entraînement. Nous sommes quinze personnes à se mesurer au Kilimandjaro, plus haute montagne seule au monde* et unique toit enneigé de l’Afrique. On tente de reconstituer le plus possible les conditions qu’on vivra : journées entières à monter (ou à descendre) avec de bonnes charges et vêtus de manière à affronter le froid appréhendé, la nuit encore plus que le jour.

Allez courir, vous, ces jours-ci, au Québec, avec polar, bottes d’hiver aux pattes et douze kilos dans le sac à dos, vous m’en donnerez des nouvelles! Et que dire de tenter de dormir en camping dans un sac de type momie; juste la chandelle achetée pour enlever l’humidité dégagera trop de chaleur pour ne pas vous énerver!

Le monde est fou, donc, et les temps sont durs. Je ne parle pas des paragraphes d’avant, de ceux qui suivent.

La prostitution est une condition extrême de survie. Elle ne constitue un destin ni enviable ni souhaitable. C’est pourquoi plusieurs des femmes qui la pratiquent tentent d’en sortir.

L’ascension du Kilimandjaro n’est en fait qu’un prétexte pour financer la Maison de Marthe, organisme de bienfaisance palliant à l’absence de tout programme gouvernemental pour aider les femmes à s’extirper de la prostitution et de la spirale de drogue et de violence qui les garde prisonnières.

Menée par Rose Dufour, docteur en anthropologie de la santé et auteure d’un livre de référence sur le phénomène social de la prostitution, la Maison de Marthe a développé une démarche d’intervention novatrice basée sur trois concepts clés qui consistent à mobiliser les prostituées en elles et entre elles, et à faire de même avec la collectivité. Une approche où l’obligé sang-froid scientifique côtoie la passion pour la vie, la vie digne.
Nous sommes donc un groupe hétérogène par notre âge (de 17 à 60 ans) et tant d’autres différences, mais uni par la volonté de donner au mot humanité quelque lettre noble, et qui troquera, le 20 juillet, la chaleur du Québec pour le froid africain.

Dernière condition à remplir, hormis de poursuivre un entraînement intense : boucler le budget pour financer la cause.

Pour me soutenir, visitez mon mini site Web, http://www.rouletaboule.org/. Les sommes recueillies serviront principalement à accompagner les femmes, ce qui inclut souvent une désintoxication de première ligne, diverses thérapies, un aide à la survie et à la réinsertion sociale, scolaire et professionnelle.

P.-S. : Photo prise le week-end dernier dans la fraîcheur de la vallée de la Jacques-Cartier pour un dernier entraînement en groupe.

*L’Everest fait partie de la chaîne de l’Himalaya alors que l’Aconcagua en Argentine, de celle des Andes.

jeudi 17 juin 2010

Devant l’adversité, toujours agir

Il était une fois un rat dont on s’amusait à électrifier la moitié du plancher de sa cage, l’obligeant à trouver un peu de paix et de souffle sur l’autre moitié du plancher. Et le manège de continuer des heures, des jours.

Le même rat vit l’arrivée d’un congénère et, avec lui, l’électrification cette fois de tout le plancher de la cage. Il se mit automatiquement à cogner sur l’arrivant, sans arrêt, du moins tant que le courant passait sous ses pattes.

Pauvre bête, voilà qu’elle perd son ami-émissaire et qu’en même temps le plancher s’électrise au complet et régulièrement, sans possibilité de se réfugier, et plus moyen d’agresser l’autre, ne serait-ce que pour se libérer d’un trop-plein.

Au long des trois épisodes, les tests ont montré que c’est seulement lorsque notre rat subissait le plancher totalement électrifié, sans pouvoir ni fuir ni combattre, que son niveau de stress augmentait et l’usait.

L’expérience aux allures de fable diabolique était en fait scientifique, menée par le docteur Hans Selye. Elle a prouvé qu’il faut manager sa santé en esquivant et en se battant, mais jamais en endurant.

Or, il en va d’une société et d’une organisation comme d’un individu ou d’un rat. L’une de nos entreprises membres, dont je tairai le nom, doit actuellement gérer un important rappel de produits défectueux, et elle le fait en y consacrant du temps de qualité et beaucoup d’argent, engageant ses fournisseurs, muée par l’espoir de conserver la relation avec les clients actuellement pénalisés.

Cela n’arrivera pas. La relation client ne sera pas conservée, elle sera renforcée. Car le client accepte l’erreur quand elle est matée, accompagnée d’excuses et d’un bon programme de compensation, et voit dans le geste quelque chose d’honorable.

Tomber est bien, cela permet de se relever.

Contre-exemple, la gestion passive de la crise telle qu’exercée par le président Obama devant la marée noire montante est mal perçue. Il doit attaquer ou s’en laver les mains, pas de place pour une position à mi-chemin.

La crise est un processus de transformation. Sa gestion suppose que l’organisation ou l’individu qui traite avec un événement menaçant de lui nuire doit agir, et vite. De deux choses l’une : il contourne l’obstacle lorsque possible, sinon il se bat.

Autour de moi, autour de vous aussi, forcément, il y a des gens et des entreprises aux prises avec des enjeux devant lesquels la tendance naturelle est de croire au temps réparateur ou à l’oubli. Chômage, santé, contrat litigieux, autant de défis qu’il leur faudra affronter par l’action, quelle qu’elle soit. Je leur souhaite le courage nécessaire.

jeudi 10 juin 2010

Le pouvoir

S’il est un week-end où la testostérone va bruyamment se faire aller, c’est bien celui du Grand Prix.

Détenir la pôle position, fantasme de tout conducteur de F1. Et la garder, espoir de toute femme de pilote.

Ah! le pouvoir. Il a horreur du vide, paraît-il.

Justement, les consultations prébudgétaires des deux gouvernements se mettent en marche immédiatement après les vacances estivales. Parmi nos demandes, il y a l’élargissement que nous demandons du Régime d’accession à la propriété pour accepter que les rénovations puissent également être financées par l’argent que les contribuables ont déjà économisé dans leur REER à l’abri de l’impôt.

Or, les discussions de notre dernier congrès ne suffiront pas. Il nous faut asseoir notre requête sur une enquête qui ratisse plus large. C’est le processus que nous menons en juin avec nos quatre associations sœurs représentant, elles, les quincailliers et leurs fournisseurs du reste du pays.

Suivez ce lien SVP, Nos revendications au fédéral, pour remplir notre sondage en quelques minutes... précieuses pour nous. Merci!

P.-S. : Pour ma part, peu porté sur le « vroum vroum », j'opte pou le foot de haute voltige à l'occasion du Mondial dont le départ est lancé en Afrique du Sud.

vendredi 4 juin 2010

4000 ans d’expérience réunis

M’accusera-t-on de verser dans le sensationnalisme si j’avance un calcul tiré de mon observation très personnelle de la somme des expériences des convives réunis au Gala 70e anniversaire de l’AQMAT tenu à Bécancour le 17 mai dernier?

Quatre milles ans dans la quincaillerie et les matériaux. Tout un CV!

Voyez par vous-même : prenez les 200 invités. Enlevez les 38 conjointes et les 6 conjoints. Multipliez par une moyenne de 25 années, ce qui est discutable, j’en conviens, mais soutenable, et vous arrivez à mon chiffre.

Avec ma propre ancienneté, on arrive en fait à 4002½ ans. Ne négligeons aucune goutte d’eau. :)

C’était quand même émouvant de voir les anciens et la relève se côtoyer...

Faudra refaire ça en 2040 pour notre centième. Si les mêmes personnes promettent de revenir, le record de 4002½ ans sera effacé facilement!

jeudi 27 mai 2010

Éphémères

Le changement climatique fait référence à toute variation de température dans le temps, qu’elle soit due à la nature ou aux activités humaines. C’est comme la ménopause, finalement.

Je ne sais pas réellement ce qui explique qu’on soit passé de 33,5˚ hier à plus ou moins 20˚ aujourd’hui, mais je sais que cela a causé une rupture des stocks de climatiseurs, tout comme cela créera un surplus d’inventaire dans un mois parce que certains acheteurs auront surréagi au phénomène.

J’ignore également les causes du comportement bipolaire du Canadien sur la glace devant les agents oranges, ces tueurs en séries éliminatoires.

Je me surprends toujours des montées et des descentes en bloc du prix du carburant d’une station à l’autre alors que les collusions sont officiellement interdites.

Je suis toujours et encore ébahi devant la manne d’éphémères, ces insectes envahissant le grand Montréal et aussitôt disparus parce que nés sans bouche.

Je subis comme vous les hauts et les bas de l’activité boursière, l’optimisme d’Obama si vite ombragé, les bouchons de circulation générés par d’imprévisibles travaux publics, sans parler de ces clients qui tardent et tardent à répondre à une simple requête, mais qui deviennent d’impitoyables pressés à leur heure.

Et je rêve d’un peu de stabilité. De durée. D’une stimulation née du calme.

Puis je m’endors paisiblement. Rien ne se passe.

Parce que le chaos est créateur. Alors je me remets à apprécier la vie et ses travers.

jeudi 20 mai 2010

AQMAT 6, Canadien 0

Les apparences sont trompeuses. Dimanche dernier, c’est bien l’AQMAT qui est sortie grande gagnante pendant que le Canadien se faisait rosser (une première fois). Six buts ont en effet été marqués dans une arène, la salle de banquet de l’Auberge Godefroy de Bécancour, bondée à surcapacité.

Premier but marqué : tenir un gala à guichets fermés. Déjà que les deux derniers tournois de golf avaient aussi atteint leurs limites respectives. Selon moi, c’est aussi fort que les blanchissages successifs du gardien des Flyers.

Deuxième but : attirer l’attention de la haute direction de l’État sur la profession de quincaillier, le poids que nous représentons dans l’économie et le rôle de l’AQMAT. C’est un euphémisme que d’affirmer que la vice-première ministre a eu les yeux et les oreilles grands ouverts toute la soirée.

Troisième but : le portail jerénovici.net, vaste chantier Web, est officiellement ouvert et compte comme membre numéro 001 nulle autre que madame Nathalie Normandeau.

Quatrième but : une douzaine de nos anciens présidents de conseil ont répondu à notre appel et ont célébré avec le président sortant André Jacques. Des souvenirs ont été ressassés, entrecoupés de témoignages de confiance envers l’avenir de leurs entreprises, pour la plupart dans les mains de la relève.

Cinquième but : notre nouveau cheval de bataille, remplaçant les crédits d’impôt échus avec la fin de la récession, fait l’unanimité parmi les marchands et les manufacturiers. Cette idée de convaincre les gouvernements de permettre aux consommateurs d’utiliser leur REER pour améliorer leur résidence sur le même principe que le Régime d’accession à la propriété composera donc le cœur de notre prochaine action sur la colline parlementaire.

Sixième but : avec cinquante personnes présentes, l’assemblée générale annuelle a retrouvé ses lettres de noblesse. Premiers signes de santé ou de maladie au sein d’une organisation démocratique − comme le taux de vote pour une nation − l’achalandage et la vigueur des débats lors de cette séance annuelle nous indiquent qu’on est sur la bonne voie.

Et dire que pendant ce temps, c’est du côté du Canadien qu’on pensait que les buts seraient marqués!

jeudi 13 mai 2010

Casser les casseurs

Ça sent la coupe, me dit toujours mon coiffeur quand j’entre chez lui.

Blague à part, le soir du Gala 70e anniversaire de l’AQMAT ce dimanche à Bécancour, nos écrans devront se partager entre des images historiques sur notre industrie et, Sainte-Flanelle oblige, des extraits du premier match contre les Bruins ou les Flyers.

Hélas! les deux activités partagent le même ombrage que leur font une minorité. Dans le cas du hockey, notre passion est refroidie par des vandales qui abusent de notre sens citoyen. Ces casseurs de party, de voitures et de vitrines commerciales nous empêchent de bien vivre le moment présent.

Notre minorité nuisible à nous, ce sont ces quelques têtes fortes qui manœuvrent en marge des normes de la construction, éclaboussant de leurs pots-de-vin et de leurs esclandres verbales toute une industrie.

Nous savons que la quasi-totalité des affaires que nos membres brassent entre eux et avec le grand public est nette et légitime. Nous savons aussi que 99,9 % des fans du bleu-blanc-rouge sont 100 % contre la violence gratuite. Mais comme le Canadien, on subit chaque reportage sur les actes de nos voyous respectifs, leur mise en accusation, les témoignages qui s’ensuivent et leur condamnation comme une gifle au visage. À la différence que la baffe, elle, est ponctuelle, alors que le vandalisme du matériel et de nos valeurs semble revenir et nous hante.

La Coupe « c’t’année » (c’est ainsi que mon fils, plus jeune, un peu dyslexique, appelait la Coupe Stanley!) devrait nous aider à oublier nos maux...

jeudi 29 avril 2010

Tous pour un

Résilience : phénomène qui consiste, pour un individu affecté par un traumatisme, à prendre acte de l’événement causal pour ne plus vivre dans la dépression ou le déni.

S’il est un exemple de résilience, c’est bien celui de la victoire ô! combien inattendue et imprévisible, des Canadiens de Montréal, hier, à Washington.

Contre toute attente, gonflés à bloc par on ne sait trop quelle potion magique, poussés par une énergie pas vue depuis belle lurette et compensant pour un talent et une taille inférieurs à ceux de leur opposants, les équipiers ont uni leurs efforts pour éviter, semble-t-il, de sombrer dans une profonde dépression postséries!

On doit surtout retirer de l’événement la possibilité de réaliser quasiment ce qu’on veut avec la patience, l’intelligence, la persistance.

Tellement effrayés à l’idée de devenir la « risée » de tout un peuple, les professionnels du hockey qu’ils sont ont joué de rudesse avec leur fierté, leur amour-propre, leur avenir même, et ont rivalisé d’adresse pour, individuellement et collectivement, se connecter mentalement et ne faire qu’un! Agissant de la sorte, ils se sont prouvés à eux-mêmes qu’il était possible de faire preuve de cohésion et d’intelligence au-delà des patins, du bâton et des coups de coude! Voilà ce qui s’apparente certainement à de la résilience de leur part!

Aujourd’hui, les Canadiens de Montréal sont probablement une « nouvelle » équipe à la suite de cette démonstration, peu importe ce qu’il adviendra de nos Glorieux après les Penguins...


jeudi 22 avril 2010

Terre à terre

Sans un changement culturel radical qui mettra fin à la culture de surproduction et de surconsommation, toutes les politiques écologiques ne serviront à rien.
Conclusion du Club de Rome, 1968

En ce 22 avril, Jour de la Terre, curieux de se rappeler cette grande vérité, énoncée il y a quarante ans, et toujours dactualité.

Je serai économe de mots cette semaine, pour laisser place à la réflexion que tout un chacun doit mener. Parce quavant dêtre des marchands ou des fabricants de quincaillerie et de matériaux, on est des citoyens.

On suremballe encore. On jette à la poubelle 40 % de matières potentiellement recyclables ou réutilisables.

La terre est à terre. Elle nen peut plus.

Faites comme lAQMAT, qui a adhéré au programme ICI ON RECYCLE, signé la charte de la Coalition BOIS Québec et suit de près ses intérêts et les vôtres en matière de collecte sélective par le biais du travail fait par Éco Entreprises Québec.

jeudi 15 avril 2010

Chauds, les salons!

Tels des survivants sismiques haïtiens ou chiliens, les Québécois redoublent actuellement de joie de vivre, exprimée notamment dans leurs dépenses.

La saison des salons se termine ce week-end avec le rendez-vous habituel des Home Hardware à St. Jacobs. Présumons que l’événement connaîtra un grand succès, si l’on se fie aux shows des autres bannières tenus sous le signe de la grande confiance que les marchands ressentent de leurs clients. Les commandes reçues des manufacturiers ont le vent en poupe, elles sont plus élevées qu’à pareille date l’an dernier.
L’indicateur encore plus fiable parce que, lui, il est communiqué par intraveineuse, ce sont les ventes en magasin : le premier trimestre dans les quincailleries et les centres de rénovation est supérieur d’au moins 15 % à celui de janvier-février-mars 2009.

Le positivisme au niveau des ventes est-il attribuable au printemps hâtif ou plutôt à la sécurité d’emploi occupant l’espace psychologique laissé vacant par la crise économique américaine résorbée? À moins qu’il ne s’agisse de stimuli négatifs, telle la hausse appréhendée des taux d’intérêt, incitant les consommateurs à devancer leurs travaux avec de l’argent emprunté.

Peu importe la cause, personne ne s’en plaindra. D’autant plus qu’un autre boum est attendu après la réception des « retours d’impôt » découlant, justement, des crédits à la rénovation. La boucle sera ainsi bouclée.

jeudi 8 avril 2010

Presque à guichets fermés

Des vingt tables à vendre il y a quelques semaines, il n’en reste plus que deux disponibles. Le Gala 70e anniversaire de l’AQMAT se pointe comme Usain Bolt : fier, rapide, élégant et doré.

La période préparatoire est effervescente avec la recherche des familles marchandes qui ont marqué les décennies d’une génération à l’autre, des pionniers de la formule des groupes d’achats si répandue aujourd’hui, des fabricants dont les produits ont su évoluer malgré les goûts changeants et les technologies innovantes. Ceux qui sont toujours là ne doivent pas nous empêcher de nous rappeler les grands disparus : Le Castor Bricoleur, Pascal, Brico, Goineau-Bousquet, Dismat, etc. L’apport de tout un chacun sera souligné au banquet du 16 mai et dans le magazine Quart de Rond qui suivra.

Le travail de mémoire est encore plus nécessaire à ce moment de notre vie associative où notre destin semble prendre un tournant sous l’effet de la pression écologique, de la recherche de gains en productivité, d’une plus grande rareté du temps disponible, des exigences accrues du personnel et des consommateurs.

Car depuis la Deuxième Guerre mondiale qui sévissait au moment de la création du Club des marchands de bois de Montréal, jusqu’aux perturbations financières, politiques et économiques d’aujourd’hui qui viennent compliquer la gestion quotidienne des entreprises et des organisations gravitant dans le milieu, des commerçants et des inventeurs ont toujours fini par manœuvrer. Certains ont vieilli et ne semblent pas vouloir mourir, d’autres ont ressuscité sous d’autres peaux.

Avec le recul, on peut relativiser les défis modernes. Nous revivons toujours un scénario semblable. Que le décor change, et alors il ressort que l’expérience des Anciens, la sagesse des leçons tirées sauront, mieux que tout, nous permettre de négocier les apparents enjeux d’aujourd’hui...

C’est donc dans un esprit d’hommage et de renouveau que les murs de l’Auberge Godefroy vibreront le 16 mai prochain, avec, pour témoin privilégiée, la vice-première ministre du Québec.

jeudi 25 mars 2010

Pensées pascales

S’il est une période de l’année qui porte à la réflexion, c’est celle-ci. D’autant plus que l’entre-saison handicape tous les sports, sauf ceux de salon, à la porte d’être éliminés − oh! pardon − je voulais dire à la porte des éliminatoires.

Toujours est-il que dans notre culture judéo-chrétienne, si vous me permettez l’expression peu accommodante et déraisonnable, Pâques est synonyme de renaissance (pour le printemps), de résurrection (pour les croyants). Rude mise à l’épreuve, car la fête la plus religieuse du calendrier romain coïncide avec l’éclatement des bourgeons et le rapetissage des vêtements, aussi avec l’arrivée du sirop d’érable et du chocolat, tellement plus goûteux que l’eau de Pâques.

L’homme n’est ni ange, ni bête, et le malheur veut que qui veut faire l’ange fait la bête.
− Blaise Pascal, philosophe et théologien français du 17e siècle.

Je vous avais averti que la saison en était une d’idées. Ne vous en faites pas, je ne la comprends pas non plus.

Laissons le lapin de Pâques et sa lapine, sautons au budget pour réfléchir à ce que le gouvernement sortira de son chapeau budgétaire. Rien de magique, j’en ai bien peur. Les années s’annoncent comme une longue journée de grisaille, assignée au renflouement de la Caisse de dépôt et de placement et de tout ce qui a dégringolé dans sa suite...

Je ne peux pas comprendre le tout si je ne connais pas les parties, et je ne peux pas comprendre les parties si je ne connais pas le tout.

Cause toujours, mon Pascal, qui était aussi mathématicien et physicien. Devant l’ordinaire appréhendé du budget, je pense déjà à la miraculeuse tire de la cabane à sucre de ce week-end et encore plus au cacao amer changé en chocolat sucré.

mercredi 17 mars 2010

L’heure du TT

C’était la première fois, mais ça n’a pas été si douloureux. Pour moi en tout cas.

Je parle de mon expérience personnelle de travail à partir de la maison, appelé aussi télétravail.

En plus de 25 ans sur le marché du travail, jamais je n’avais expérimenté le fait d’effectuer chez moi mes devoirs professionnels pendant plusieurs jours d’affilée.

Pourquoi? À cause de Chaï. Si vous ne connaissez pas la bête, c’est que vous avez omis de lire mon blogue de la semaine dernière, infidèle lecteur.

Les télétravailleurs au pays sont passés de 600 000 (6 %) en 1991 à 1 million (9 %) en 1995, puis à 1,4 million (10 %) en 2000. Depuis, leur progression stagne. Contrairement à l’Europe où les TT (télétravailleurs) représentent jusqu’à 20 % des effectifs de certains pays.

Dans la colonne des plus, je note l’économie de temps et d’argent en transport pour me rendre au boulot. Rien d’autre de positif. Colonne maigre.

Du côté des moins, je déplore une baisse de mon activité physique, une confusion entre les besoins domestiques et mes obligations professionnelles, et surtout une perte de contact avec mes collaborateurs.

J’ai senti un « glitch! », comme disent les experts en transmissions qui glissent. Trop habitué à me voir du matin au soir, avant et après son départ du bureau, chaque employé a réagi à sa manière devant mon apparente absence : inquiétude, relâchement, attentisme ou au contraire initiatives téméraires.

Au finish, aucune valeur ajoutée au rendement ni à l’ambiance au bureau. Pas plus chez moi, à la maison.

Comme si la présence physique, en cette ère d’avatars, avait encore une importance que la profusion de courriels et d’appels n’arrive pas à relativiser.

La civilisation est ici assurée. Autant que lorsqu’un enfant lit ou peint ou joue au hockey bottine dans la rue, malgré les tentations d’Internet et des jeux vidéo.

Somme toute, je ne suis pas un TT. Plutôt un PP. Pour « présence permanente ».

Alors si Chaï a encore besoin de ma PP, c’est au bureau qu’il la trouvera... et qu’il me suivra!

jeudi 11 mars 2010

Le meilleur ami

Chaï, il s’appelle. Ça se prononce Tcha_i, difficilement, pour être sûr de ne confondre son nom avec aucune autre consonance de la langue française. À part peut-être le singe aye-aye, que j’utilise rarement, sauf au Scrabble. Un mot qui paye. L’opposant fait « Aïe! »

Chaï a huit semaines plus trois jours. Trois jours de paternité canine. Mais pas trois nuits. Zéro nuit. Zéro dodo. Toutes passées à sortir Chaï, qui a la vessie grosse comme une prune, j’exagère, un pruneau.

C’est un caniche royal. Ainsi les qualifie-t-on par chez nous, alors que l’appellation d’origine contrôlée et européenne de la race est caniche standard. De la royauté en Nouvelle-France, nous n’avions que la fleur de lys. On a aussi un chien maintenant. On progresse.

Donc, je suis là, aux aguets de la moindre envie de sieur Chaï pour me précipiter dehors tout de suite après avoir lancé son nom suivi d’un non retentissant quand monsieur s’est échappé trop vite.

Je suis las, à essuyer, à faire boire, à rentrer, à lui montrer « assis » et « viens », à le faire jouer, à l’essuyer encore, à l’épier toujours. À lui répéter qu’il est bien, qu’il est bon, qu’il est beau.

Et bientôt ma femme lui fera les ongles et je lui ferai prendre son bain.

Puis on sortira aux aurores parce qu’il le voudra.

Plus de doute : l’homme est le meilleur ami du chien.
Mon nouveau maître

jeudi 4 mars 2010

Le ton rouge

C’est gavés de Ô Canada! et de rouge que nous amorçons mars. En fait, la couleur rubis restera longtemps dominante, bien après les Olympiques...


Car rouge sera la couleur de l’encre du budget déposé aujourd’hui par le ministre James Flaherty, si on se fie au ton du discours du Trône prononcé par la gouverneure générale.

Écarlates seront en effet les contribuables en lisant un chiffre : 56 milliards de dollars de déficit cumulé.

Les visages des partis d’opposition s’empourpreront pour souligner la difficulté du gouvernement à soutenir l’économie pour contrer le ralenti postrécession.

Face à tout cela, un p’tit verre de grand rouge est peut-être la meilleure chose à faire pour avaler la pilule et se dire, après un deuxième ou un troisième verre, qu’on va survivre!

Mais le bleu reviendra. D’abord dans le ciel printanier tout doux. Et tous les parlementaires, heureux de pouvoir recommencer les travaux en chambre après cette fameuse prorogation, souriront de nouveau.

Puis ça sentira les éliminatoires du hockey professionnel, et on se mettra à espérer que le rouge des chandails du Canadien restera longtemps à l’écran, malgré l’appel des verts du golf.

jeudi 25 février 2010

La gadoue

Pendant qu’un grand nombre de nos marchands, ces dates-ci, poussent l’ananas et moulent le café, d’autres, comme nous, subissent la gadoue.

Pour les Français, la gadoue, ce n’est pas de la sloche, c’est, et je cite le dictionnaire : « un compost de matières fécales et d’immondices ».

Pour nous, Québécois, c’est un mélange de neige fondante et d’eau, qui éclabousse les chaussettes et bouchonne les routes.

Donc, on peut dire que pour tout le monde, c’est du caca. Et qu’on s’en passerait.

Notre économie ressemble en ce moment à cette soupe. Une mélasse difficile à décrire en termes de couleur et de texture. Dure à prédire aussi. On ne sait pas comment vont se dérouler les mois à venir en magasin. Ensoleillés ou pluvieux ou entre les deux.

Vivement que l’hiver nous quitte ou qu’il revienne, mais que cesse cet entre-deux sans personnalité, qui interdit les loisirs et limite les activités les plus quotidiennes, tellement c’est « ouache »!