jeudi 7 mars 2013

L'effet Météomédia

Une membre m'incitait à lancer un recours collectif contre Météomédia et ces prophètes de malheur qui, en un bulletin météo, peuvent anéantir un week-end de vente, surtout en période de pointe saisonnière, celle qui s'en vient par exemple.

Le centre jardin prépare sa vitrine, organise son personnel surnuméraire et ses inventaires pour ne pas être en manque. On annonce beau, la terre s'échauffe, les esprits des amateurs de belles cours aussi. Tout est paré.

Jusqu'à la première bouchée du croissant saturnal ou dominical, quand miss météo de Radio-Can ou TVA ou V annonce de la pluie battante. Les plans de la maisonnée changent brutalement.

J'ai quitté le commerce de cette membre en me disant qu'il n'était pas bête de réduire le pouvoir des météorologues et de leurs présages néfastes pour nos affaires.

Selon Météomédia, 95 % à 98 % des prévisions pour le lendemain son exactes, et 70 % pour les prévisions à trois jours. Il faut cependant savoir qu'une prévision dite exacte comporte une marge d'erreur de douze heures près.

La modélisation informatique arrivée dans les années 60, avec l'information captée à distance par les satellites, a élevé la météorologie au rang des sciences. Finie l'observation à l'oeil humain des mouvements et couleurs de nuages, de la direction du vent, du comportement des animaux et autres indicateurs bucoliques.

Malgré son avancement technologique, la météo, du moins son messager, s'attire des plaintes à chaque erreur qui survient.

Les insatisfaits oublient de considérer que l'erreur de prévision leur sert aussi souvent qu'elle peut les desservir. En effet, si du beau temps pour jardiner est dans l'horizon médiatique, les ventes saisonnières, le vendredi soir jusqu'au samedi midi, battront des records... même si finalement l'orage s'abat sur la région tout le reste du week-end.

Et de toute façon, le printemps n'est-il pas autant l'occasion de travailler à l'intérieur qu'à l'extérieur?

Météomédia affecte certainement plus les opérateurs de stations de ski, les auberges et les vendeurs de décapotables que nos quincailleries.

Mais si vous voulez une source plus fiable encore que Météomédia, conservez ce lien.