jeudi 20 décembre 2012

Ca brasse dans la peinture!

Par concomitance plus que par complot, les États-Unis semblent vouloir revenir en force dans la peinture au Québec et dans l'ensemble nord-américain.

Après l'acquisition majeure du consortium mexicain Comex par Sherwin-Williams, voici que la scandinave AkzoNobel vend pour un milliard de dollars sa place prépondérante dans les peintures grand public à un autre géant américain, PPG Industries.

Qu'est-ce que cette nouvelle transaction aura comme impact sur nos marchands? La question est posée. Les réponses sont aussi variées que le nombre de personnes interrogées.

"La marque Sico et ses cousines Delux, CIL, etc. font tellement partie du patrimoine québécois que PPG serait bête de les éliminer."

"Les magasins de peinture, c'est une chose, les ventes en quincaillerie et centre de rénovation, c'en est une autre. Je ne suis pas inquiet. Ces gens d'affaires ne tueront pas la moité de leur réseau que nous représentons."

Il faut quand même souligner quelques faits qui méritent réflexion d'ici à l'arrivée de 2013.

PPG a de grandes marques de peinture telles Olympic, mais c'est d'abord et avant tout une entreprise connue pour ses parts de marché dans la peinture automobile.

PPG, tout comme Benjamin Moore, n'a jamais jusqu'à maintenant priorisé les ventes par le truchement de marchands indépendants. L'entreprise de Pennsylvanie favorise ses magasins corporatifs et ses franchisés. Dans un tel contexte, nos quincailleries et centres de rénovation seront-ils encore dans le plan de match?

Tous nos membres qui vendent du Sico actuellement et d'autres marques développées par AkzoNobel proposent aussi aux consommateurs au moins une autre marque et souvent une marque maison aussi. Leurs clients ne se retrouveront pas sans peinture. Mais l'idée pour certains de nos membres de ne plus détenir de Sico sur leurs tablettes doit leur donner la chair de poule.

Quart de Rond reviendra sur le sujet avec moult entrevues dans son numéro de janvier. D'ici là, je souhaite que ça ne brasse pas autant dans votre vie privée et professionnelle durant les Fêtes, période où on cherche le calme et le repos.

Que Noël vous permette donc de faire le vide... pour que vous puissiez refaire le plein avec l'avènement d'une nouvelle année!

jeudi 13 décembre 2012

Quoi maintenir, quoi changer


Ceux qui me connaissent me savent plus combatif qu’optimiste, content quoiqu’éternel insatisfait. Ma nature me conduit donc à me repaître avec nos bons coups et à critiquer ce qui ne va pas, tout à la fois. Ce que je ferai, dans cette chronique de décembre qui dresse le bilan de 2012.

*****

Au rayon des points positifs, je range notre achalandage accru, les fondations du gala et la construction d’un noyau dur d’employés. Décortiquons ces trois points.

Nos événements en 2012 ont tous été plus populaires que l’année précédente, elle-même en avance sur 2010. Il faut s’en féliciter en ces temps où déplacer du monde est rendu plus ardu. Mieux, je suis persuadé qu’on aura aussi plus de participants à toutes nos activités en 2013.

Je me réjouis particulièrement de l’échafaudage d’un gala annuel sur des bases pérennes que sont le dépôt de candidatures ouvertes à tous et sans critères discriminatoires ni lourdeur de paperasse, le vote des membres pour légitimer le concours et la sélection finale des lauréats soumise à des entrevues devant des jury indépendants de l’AQMAT.

Alexandra, Bouchra, Charles David, Claude, Jacques, Karine, Kathleen, Laurie-Anne deviennent des prénoms familiers à vos oreilles car ils et elles gagnent en ancienneté et en connaissances. Si on ajoute le fait que j’ai moi-même renouvelé un contrat de travail avec l’AQMAT pour cinq ans, on peut affirmer que cette année, la permanence de votre association a pris racines, un arbre se déploie, d’où naissent de premières branches porteuses.

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Retournons la médaille pour scruter un seul point noir, mais gros et gênant, qu’il faut effacer: la non-participation des membres à nos Programmes Partenaires Privilèges.

Du fait que nous comptons 900 entreprises membres qui emploient entre 20 000 et 30 000 employés, n’ayons pas peur des mots ni des chiffres : 70 élèves aux dix cours de formation technique offerts en notre nom par l’Institut de Quincaillerie du Québec est un échec; à peine 50 entreprises qui bénéficient de notre mutuelle de santé et sécurité au travail ou de notre assurance collective, c’est nul. Tout aussi inacceptable est le fait que moins de cinq entreprises membres ont utilisé nos experts en relève ou en prévention des vols et des fraudes.

Je pourrais continuer ainsi car aucun de nos programmes partenaires n’est performant.

On s’est donc attaqué à la fois au problème des contenus de ces prestations, de leur présentation et de leur commercialisation. Je pense que les leçons de la faillite qui se pointait ont été tirées. Tout ou presque vient d’être jeté pour faire place, en 2013, à de nouveaux produits, marchandisés autrement, communiqués plus scientifiquement.

La cotisation payée à une association patronale est rentable dans la mesure où le membre consomme ce qu’elle lui offre.

On sait quoi maintenir et quoi changer. Et on le fera. C’est ma résolution du Nouvel An que je vous révèle à l’avance. Tout comme mes vœux de Joyeux Noël !









vendredi 7 décembre 2012

L'après-Noël nous excite

C'est pas Noël qui provoque l'électricité contagieuse ici au bureau de l'AQMAT. C'est l'après-Fêtes. Aussi appelé le 1er Gala Reconnaissance AQMAT.

On est tellement content d'avoir franchi la troisième des six étapes menant à la mise au monde de notre événement. Je parle du vote pour choisir les 48 finalistes parmi les 72 dossiers reçus au préalable, deux étapes qui étaient précédées de la mise sous contrat des commanditaires de l'événement.

J'ai écrit 48, mais en fait, on se retrouve avec 49 finalistes car dans la catégorie de prix Loyauté, il y avait égalité des voix.

Commence maintenant la quatrième étape, cruciale aussi, celle de la vente des billets.

La salle de bal du Château Frontenac peut accueillir au maximum 540 convives. Autrement dit, 54 tables de dix personnes. Il faut acheter maintenant car à partir du 1er janvier 2013, nos tarifs sont majorés de 50 %. Pourquoi? Parce qu'on veut provoquer votre action et ne pas mourir d'anxiété pendant les Fêtes.

L'événement coûte près de 250 000 $, alors comprenez notre nervosité!

Pour commander vos billets, cliquez ici.

Quand on aura atteint la barre des 400 personnes inscrites, notre seuil de rentabilité, on se sentira déjà mieux!

Il restera alors à passer à l'avant-dernière étape consistant à accompagner les finalistes dans le dernier sprint menant à la consécration des lauréats choisis après audience devant des jury indépendants.

Puis la boucle se refermera avec la livraison du show à proprement parler, en termes artistiques et gastronomiques. Sincèrement, c'est l'étape qui m'énerve le moins; on a retenu les services de professionnels de la scène et que dire de la confiance que nous avons dans le chef Jean Soulard et son équipe du Château Frontenac sinon qu'elle est quasi aveugle.

On a vraiment hâte de vous voir avec noeuds papillon et robes longues (Mais pas les deux sur la même personne!)


vendredi 30 novembre 2012

Vous, citoyen corporatif

Je me sens poussé à la plaidoirie aujourd'hui. D'où mon ton un peu professoral. Je m'en excuse. L'enjeu est trop solennel pour que je verse dans la légèreté.

Le vote est ce qu'il y a de plus fondamental pour une société. C'est par ce geste qu'on accomplit un premier pas comme citoyen.

Or, l'AQMAT veut vraiment honorer ceux et celles qui le méritent, et que clients et fournisseurs sont les mieux placés pour poser un tel jugement.

Il m'importe donc de demander aux membres qui ne l'auraient pas encore fait de bien vouloir procéder à leur vote.

Le vote de quoi? Pour qui?

Le vote menant à l'élection des meilleurs employés et des meilleures entreprises de l'année 2012, processus menant au 1er Gala Reconnaissance AQMAT, organisé le 26 janvier 2013 au Château Frontenac à Québec.

La période de vote devait se terminer aujourd'hui. En raison des retardataires, nous allons la prolonger jusqu'au 7 décembre.

La dizaine de minutes que vous consacrerez à lire les dossiers de candidatures fera la différence car elle s'ajoutera à l'investissement de tous les autres membres. Et c'est ainsi que nous pourrons légitimement consacrer nos champions.

Si vous n'avez pas reçu un bulletin de vote électronique, communiquez sans tarder avec nos bureaux:

Alexandra Tolza
450-646-5842, poste 228

jeudi 22 novembre 2012

Faire un peu moins avec beaucoup moins

C'est sans doute la peur des bandits à cravate et à casque de construction qui permettra un jour de boucler la ceinture budgétaire du gouvernement du Québec.

Ironique, non? Eux qui nous ont coulé à coups de prix fixés et de fonctionnaires graissés pour qu'ils ferment les yeux sur des factures gonflées deviendront nos sauveurs.

Façon de parler. Manière de bloguer. Vrai quand même dans le fond.

Les escrocs craignent trop de se faire prendre par la commissaire ou la police ou les journalistes.  Ils vont censurer leurs intentions de corrompre et leurs actions collusoires à cause du braquage des projecteurs sur l'industrie et les lois et moyens de contrôle plus méticuleux que prennent les municipalités et les ministères pour ne plus se faire piéger.

Cette prudence devrait permettre à l'État québécois de renouer, un jour prochain, avec un exercice sans déficit.

Que j'ai hâte. Car telle est la condition pour que 100 % du fruit de nos taxes et impôts serve à nous offrir des prestations moins grevées par la gourmandise de gouvernements insouciants; tous, depuis les années 80, peu importe la couleur du parti, ont élevé le niveau de la dette à des proportions beaucoup trop grandes par rapport au PIB.

L'État rapetissera aussi de taille, c'est forcé. Le non renouvellement d'une partie des fonctionnaires qui partent à la retraite soulagera le Trésor. Ce faisant, pour maintenir une qualité de service acceptable aux citoyens et aux entreprises, il faudra que le gouvernement revisite sa bureaucratie pour rendre l'appareil moins gras. Comme nos entreprises ont toutes appris à le faire depuis une décennie.

Au bout de l'exercice (jamais conclu), on en sortira tous gagnants. Et cela aura été grâce aux malfaisants dont les vices exagérés nous auront forcé, enfin, à reprendre le contrôle.

jeudi 15 novembre 2012

Remontée aux racines du bien

C'est magique. Où je suis, il n'y a aucun accès Internet ni cellulaire. Et pourtant, vous me lisez.

C'est mon équipe qui a appuyé sur le bouton "send" de ce blog court comme un twit, parce qu'écrit à la sauvette, un pied dans l'avion, l'autre presque dans l'arbre-maison ou la maison-arbre* où je m'en vais nicher pendant une huitaine avec ma douce.

On se reparle quand je redescends, de l'arbre, puis de l'avion.

*




jeudi 8 novembre 2012

Une industrie qui se dégêne enfin!

"On ne pense pas se présenter au gala parce que y'en a qui sont tellement meilleurs que nous"

"C'est pas dans notre culture d'entreprise de se vanter"

"On ne peut pas mettre en vedette un employé quand on encourage le travail d'équipe"

Mais qu'est-ce qu'on n'a pas entendu comme réactions! Quand l'équipe de l'AQMAT a cogné à la porte des membres pour qu'ils présentent une candidature en vue du Gala Reconnaissance, c'était pour plusieurs quelque chose de gênant.

Je reconnaissais là le pays des gens humbles, parfois inconscients de leur succès, du moins mal à l'aise à l'idée de dire haut et fort à la communauté d'affaires qu'ils ont réussi.

Pour se rendre à une soixantaine de dossiers de candidature, il aura donc fallu se battre contre des entrepreneurs habitués depuis longtemps à l'ombre. Tant et si bien qu'au premier soleil proposé, la plupart des sollicités ont été aveuglés.

L'édition deux sera facilitée sans doute, après que les absents auront constaté à quel point d'être finaliste ou lauréat au Gala Reconnaissance apporte son lot d'effets positifs collatéraux.

Le marchand qui remportera sans y croire comprendra le véritable sens de l'expression "l'avenir appartient à ceux qui se lève tôt"; pour avoir la chance de gagner, encore faut-il, en effet, oser se présenter.

Le fournisseur qui craignait de trop se vanter recevra tant de félicitations pour son courage qu'il trouvera qu'un peu de publicité positive sur soi rendra les clients et les fournisseurs fiers de faire affaire avec lui.

Les honneurs obtenus par un individu au gala rayonneront sur toute l'équipe et généreront le goût pour d'autres de venir y travailler.

Par ce Gala Reconnaissance et le partenariat média avec le journal Les Affaires, l'AQMAT met sous les réflecteurs ses meilleurs, du moins ceux qui, parmi les meilleurs, auront osé se présenter publiquement comme tel.

Je veux les remercier tous et chacun d'avoir eu confiance en nous... et en eux!


mardi 30 octobre 2012

De victime à gouverneur


Le bandit qui a offert des pots-de-vin année après année s’affiche en victime, arguant qu’il n’avait pale choix. Un système s’imposait, s’opposait à ses valeurs.

Le fonctionnaire qui les a accepté, contrat après contrat, se dit aussi pion d’une machine. L’enfer c’est les autres, disait Sartres. Il est la pute qui n’existerait pas sans client. On ne peut lui donner tort, ce qui ne lui donne pas raison pour autant. 

Les élus logent à la même auberge, celle de l’irresponsabilité. Ce sceau de l’impuissance qui brille d’une apparence de bonne conscience, mais qui au fond, ne trompe personne, pas même son auteur.
Face à tant de manque d’hommes dignes, je ne me sens pas désabusé. Inquiet. Désireux de passer de la parole à l’acte. Explications. 

On peut bien se faire croire que la Commission Charbonneau n’enquête que sur l’octroi et la gestion des contrats publics. Pour le commun des mortels, sa portée irradie sur toute l’industrie de la construction. 

Oeuvrer dans l’univers des travaux de rénovation et de construction est en voie de devenir une tare de naissance. 

Au point où journalistes et grand public pourraient suspecter que vous versez en amont dans la collusion avec vos pairs et en aval, que vous corrompez vos clients pour le simple fait que vous êtes un marchand desservant un marché municipal ou que vous fabriquez des tuyaux. On peut jouer au golf ou manger dans un restaurant italien sans problème quand on est infirmière ou libraire, mais si on est associé à la construction, c’est louche. 

On n’a donc pas le choix de se sentir concernés par ce qui est mis au grand jour par le travail concomitant des commissaires, des policiers et des médias. Par le risque d’éclaboussures. Par obligation morale. Pour notre pérennité. 

Pendant que le linge se lave en public, notre communauté d’affaires, qui brasse environ 15 milliards de dollars au Québec, il faut agir. 

Un capitalisme débridé, sans règles garde-fou ni pare-feu ou sans pouvoir de les appliquer, se mue en far-west où les 99 % des entreprises et des clients qui compétitionnent dans les règles se sentent floués. 

À l’AQMAT, on a commencé l’exercice il y a trois ans avec l’adoption d’un code de déontologie couvrant trois points : la qualité des produits fabriqués et vendus eu égard aux codes et normes en vigueur ; le respect des lois et règlements, incluant des mesures pour combattre le travail au noir ; la prévention de la collusion en donnant préséance à l’intérêt général devant tout intérêt particulier.
Nous en sommes à se donner les moyens collectifs de faire connaître notre éthique auprès de nos publics. Histoire d’offrir un plancher rassurant à ceux qui veulent faire affaire avec les nôtres. Histoire de montrer que nous voulons contrer tout stratagème de corruption et de collusion pour instaurer de meilleures pratiques dans l’avenir. 

Le plan triennal 2013-2015 qui vous sera proposé au Congrès des décideurs (le 17 mars 2013, Hostellerie des Deux Rives, Beloeil) abordera le défi de faire connaître la qualité comportemen- tale des membres formant l’AQMAT. 

Nous ne sommes victimes d’aucun système. Nous gouvernons notre destinée.

jeudi 25 octobre 2012

Utile et fragile château de cartes

Ce matin, après la conférence d'un économiste de la Société canadienne d'hypothèques et de logement (SCHL) dans le cadre de la Conférence annuelle Hardlines à Toronto, j'ai demandé si lui, un expert en pronostic, était en mesure ou non de confirmer que la SCHL resterait en vie. Il m'a fourni une réponse censurée.

En réalité, voici le jeu politique qui se passe. La SCHL est une socité d'État chargée, depuis 1946, d'assurer les prêts hypothécaires difficiles, de soutenir le logement social et d'agir comme source de statistiques en matière d'habitation. Le ministre des Finances du Canada suggère depuis quelques jours sa privatisation.

Sans remettre en question les trois rôles, le présent gouvernement ose se questionner à voix haute sur la pertinence de voir une créature gouvernementale prendre des risques et en quelque sorte, jouer à la banque et à l'assureur, activités que pourraient volontiers tenir les institutions financières et les compagnies d'assurance, croit le ministre.

J'appuie le principe de ne rien considérer comme acquis. La société d'aujourd'hui n'est plus dans la situation d'après-guerre marquée par une pénurie de logements. Les taux d'emprunt de l'ordre d'un ou deux pour cent ont démocratisé l'accès à la propriété.

C'est pourquoi j'avais apprécié les contre-mesures que le même gouvernement a pris pour réduire les mauvais achats de propriété reposant sur des hypothèques de 40 an, en ramenant le plafond du terme à 25 ans.

Il était temps.

Quand on pense que le tiers du PIB du pays repose sur la capacité des consommateurs à rembourser correctement et entièrement leur prêt hypothécaire dont la SCHL s'est portée garante parce que, dans la plupart des cas, aucune banque à charte n'était disposée à s'exposer à autant de risque, ça engendre deux questions spontanées:

- Quelle banque ou quel fonds de capital de risque voudrait et pourrait prendre la place de la SCHL alors que l'équilibre du château de cartes relève de conditions non contrôlées: économie mondiale, politiques américaines, taux de chômage, etc?

- Si un privé reprenait néanmoins le portefeuille, n'exigerait-il pas un nantissement du gouvernement pour éviter d'être floué par d'éventuelles mauvaises transactions commises avant sa prise de possession?

Ce qui revient à dire que nous, les contribuables, dans tous les cas de figure, demeurons imputables pour le laxisme entourant les anciennes garanties de prêt, exacerbé par une probable hausse du taux d'intérêt qui ne restera pas éternellement à 1 %.

Alors laissons donc les choses ainsi. Les bonnes décisions de gouvernance ont été prises. Aller plus loin, jusqu'à tuer la SCHL, pourrait être un geste de trop.



vendredi 19 octobre 2012

Le profit durable

En cette Semaine de la PME, je constate, navré, que l'AQMAT n'a rien au programme. À partir de l'an prochain, faudra faire adonner notre soirée automnale de réseautage et de gastronomie (qui a lieu ce 23 octobre) avec le calendrier de cette semaine thématique.

Et tant qu'à s'inscrire officiellement dans le cadre de la Semaine de la PME, pourquoi ne pas enrichir l'activité d'une session que je qualifierais de plus structurante, genre de préliminaire sérieux avant de s'éclater en communauté d'affaires, comme le feront les 140 convives attendus mardi prochain?

Comme on dit, poser la question c'est y répondre.

***** 

Revenons sur cette fameuse Semaine de la PME.

Depuis 33 ans, la Banque de développement du Canada organise l'activité afin de souligner la contribution et les réalisations des entrepreneurs canadiens. « Les petites et les moyennes entreprises (PME) constituent le tissu de notre économie. Notre gouvernement est fier de les soutenir et il s'est engagé à les aider à réussir », a déclaré la ministre Ambrose.

Or, quand on regarde les sommes investies par le gouvernement fédéral en appui aux PME, tout est concentré au niveau de l'appui à la recherche & développement visant la commercialisation de produits innovants. Tout en étant 100 % en faveur d'un soutien prioritaire aux créateurs de richesse que sont les entreprises manufacturières, force est de constater que les commerces de détail ne sont pratiquement jamais reconnus à leur mérite.

On a à démontrer qu'un certain support financier et technique accordé aux marchands pour améliorer leur gestion ou soutenir leur expansion aura des retombées directes sur l'emploi local et régional, mais aussi un effet d'entraînement sur l'industrie manufacturière.

En effet, rares sont les biens commerciaux qui ont percé le monde sans avoir connu au préalable une bonne pénétration du marché domestique. D'où l'effort que l'AQMAT met, et mettra encore plus énergiquement avec son plan 2013-2015, à faire connaître les produits développés ici aux réseaux de vente du Québec et du Canada.

***** 

Conséquence directe de ma réflexion: le mot réseautage va prendre du gallon.

Certes, on cocktailera encore l'an prochain et on soupera et on s'amusera et on se retrouvera avec plaisir. En récompense d'investissements en temps de qualité pour mieux connaître les produits et les services proposés à l'intérieur de notre grande famille.

Parole de blogueur (ça vaut ce que ça vaut!), l'édition 2013 de la Semaine de PME comptera sur la participation active de l'industrie de la quincaillerie et des matériaux. Et la contribution des deux gouvernements sera sollicitée, ne serait-ce que symboliquement au début, histoire d'amener l'État à témoigner de son intérêt pour notre secteur économique de sa reconnaissance pour ce qu'apportent à l'économie et à la société les commerces de détail.

J'espère que maintenant, le choix de mon titre se comprend!


jeudi 11 octobre 2012

À quel ministre s'adresser?

Nos amis de l'APCHQ réclament une politique d'habitation. Ils dénoncent aussi l'absence d'un ministère dédié à l'habitation. 

D'accord. Bien d'accord même.


« Il faut pouvoir valider et coordonner les actions du gouvernement dans une perspective globale, ce qui implique de confier cette fonction à un interlocuteur unique, tel un ministère. Pour l’instant, les interventions gouvernementales s’effectuent en silos, ce qui ne peut que mener à de l’incohérence et à de l’insatisfaction",  avance François Bernier, directeur du Service économique et affaires publiques de l'APCHQ. 

On n'est pas mieux représenté au nouveau gouvernement, ni celui qui l'a précédé, si on tente d'accoler à un des ministres les mots construction ou rénovation. Il n'y a pas de répondant pour notre secteur d'activité. 

Même le commerce de détail en général, devenu principal secteur d'emploi au Québec, n'a pas de voix directe au Conseil des ministres.

Bref, je suis jaloux et dubitatif.

Jaloux devant le fait que les autres grands secteurs marchands que sont l'automobile, la bouffe et la pharmacie sont en quelque sorte respectivement représentés par le ministère des Transports, le ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation et le ministère de la Santé et des Services sociaux.

Dubitatif devant un tel constat d'échec. 

Comme si ni nous, ni nos cousins des associations patronales multiples qui s'activent auprès des entrepreneurs généraux et spécialisés, ni les puissantes et exposées centrales syndicales dans la construction, ni les corpo et ordres professionnels qui régissent les architectes, les ingénieurs, les designers, etc. n'avons collectivement le poids pour mériter un ministre et un ministère. 

Est-ce grave, docteur?

Oui. Mais on peut en guérir. 

La construction, la rénovation, l'habitation sont au coeur de la vie des gens. Et par les temps qui courent, de celle des médias aussi! 

Selon les sources, c'est 20 à 30 000 emplois au Québec. C'est une industrie qui représente 14 milliards de dollars, en ne comptant pas la valeur des maisons, seulement les ventes au détail de nos quincailleries et le chiffre d'affaires des manufacturiers québécois de produits liés à la maison.

Le temps de la collusion est peut-être venu. Oh le vilain mot lâché! Je voulais écrire concertation. 

Constructeurs d'habitation et quincailliers, unissons-nous pour une bonne cause avec tous les corps de métiers et de professions liés au bâtiment. Celle de la création d'un guichet unique au niveau politique pour ce qui touche la maison.




jeudi 4 octobre 2012

Scène un, prise deux

Seulement cinq d'entre vous, la semaine dernière, après mon appel à répondre à notre sondage en ligne, ont pris le temps de procéder. C'est trop peu. Alors je réinsiste.

Soumettez-vous votre personnel à un code d'éthique?

Êtes-vous satisfait de vos procédures d'ouverture et de fermeture du point de vue sécurité?

Perdez-vous du temps parfois à chercher si vous êtes en phase avec la loi, que ce soit en matière d'équité salariale, d'heures d'ouverture, de congés au personnel, etc.?

Votre procédure d'embauche vous satisfait-elle, en voyez-vous les bénéfices en termes de rétention?

Pensez-vous que vos mesures anti vol et anti fraude suffisent à prévenir de graves méfaits chez vous?

Voilà seulement cinq exemples de préoccupations venant de commerçants membres, et même de gestionnaires d'usines, problèmes auxquels le premier tome des Guides de gestion envisagés par l'AQMAT veut être une source fiable de pistes de solution.

Alors SVP, complétez notre sondage express pour aider à bien orienter la rédaction de ce premier guide portant sur les procédures et politiques internes.

Sondage sur les politiques et procédures

Merci à l'avance.

vendredi 28 septembre 2012

Diriger: une attitude, une discipline

"Les Québécois ne travaillent pas assez fort", clamait Lucien Bouchard, devenu donneur de leçons morales.

Je le paraphraserai en affirmant plutôt qu'on travaille assez, mais peut-être pas toujours avec le leadership nécessaire.

Quelles sont fondamentalement les différences entre un patron et un employé?

Les deux travaillent, peu ou beaucoup et commettent plus ou moins d'erreurs.On a tous en tête des cas où l'employeur est moins présent ou moins compétent que ses collaborateurs, tout comme le contraire est aussi vrai.

Donc, la distinction ne résiderait pas dans l'assiduité ou la compétence.

De mon point de vue, c'est la capacité de donner une vision claire à l'équipe et de la tenir qui fait la marque d'un bon patron.

Certains sont de grands parleurs. On veut les suivre... jusqu'à ce qu'on commence à travailler pour eux. Le manque de suite dans l'action dilue notre enthousiasme. Devenus suspicieux, voire sarcastiques, on prend alors les paroles du prêcheur avec un, sinon deux grains de sel.

D'autres bougent comme c'est pas permis. Un dynamisme aimant, dans les deux sens du mot. Sauf qu'après un temps à s'activer, on regarde les résultats et constate qu'on n'avance pas vraiment. Du moins, pas à la hauteur des efforts fournis, et fournis sans cesse. Car cette race d'entrepreneur est sans repos.

Être patron, se comporter en leader, me semble d'abord être une question d'attitude et de discipline. Dans cet ordre: le fond, puis la forme.

*****

À l'AQMAT, on réfléchit à cette double problématique au coeur du rendement de nos entreprises membres et affectant le niveau de bonheur et de satisfaction de leurs employés. On est à concevoir une série de guides de gestion abordant autant des notions de philosophie et de psychologie que des techniques bien terre-à-terre, cadrant le quotidien de l'entreprise, donnant chair aux principes et aux orientations.

Le premier de ces guides abordera l’adoption d'une mission, de valeurs et de politiques claires, complétées de procédures opérationnelles qui peuvent contribuer à la santé morale et financière de l'entreprise.

Nous sommes en période de sondage pour bien orienter l'écriture et le format de ce premier guide, élaboré avec des experts du Groupe VCS et une équipe de marchands volontaires.

Je vous invite à prendre cinq minutes pour compléter cette enquête, accessible en cliquant ici.

Merci à l'avance.


jeudi 20 septembre 2012

Commerçant ou opérateur?

J'ai tellement trouvé à-propos le dernier blog de Pierre Cardinal de Axel Stratégies, une firme-conseil qui intervient auprès des marchands, que je lui cède mon espace cette semaine...

***

J’ai constaté dans plusieurs de mes récentes visites que trop de commerçants sont devenus des opérateurs. C’est comme s’ils avaient oublié leur métier qui est de commercer, d’engager une relation avec moi, le client, pour me guider dans mon achat.

Deux exemples anodins pour illustrer mon propos. Je me rends chez un concessionnaire auto et pendant 3 minutes (c’est long trois minutes), le conseiller m’abreuve de détails techniques – le torque, les chevaux-vapeur, la disposition du moteur, le rabais du manufacturier. Tout ça parce que je suis un gars? Je lui avais dit d’entrée de jeu que j’ai 3 enfants, et à ma question « Est-ce possible d’asseoir 3 enfants à l’arrière », il a été complètement déboussolé! Pourtant, c’est ça qui compte pour moi!

Tiens encore. Je me présente dans une quincaillerie 15 minutes avant la fermeture pour acheter 2 petits trucs. En me voyant entrer, la gérante ferme les lumières! Pourquoi? « Ma journée a été assez longue comme ça! » Si elle m’avait aidée à trouver les items dont j’avais besoin, ça aurait pris environ 30 secondes.

Voilà des exemples de commerçants qui ne savent plus commercer! On m’abreuve de détails techniques au lieu de m’écouter. On oublie de me donner le goût d’acheter, et surtout, on me parle de prix. Est-ce que j’achète un prix? Non.

Alors qu’est-ce que j’achète? J’achète ce que je vais faire avec le produit. J’achète les bénéfices que ça va me procurer. Un achat est avant tout égoïste. Donnez-moi des raisons d’être égoïste. N’essayez pas de me vendre le travail que vous avez fait, donnez-moi plutôt des raisons d’acheter et de préférer.

C’est là, à mon avis, que les commerçants ne savent plus commercer et trop d’entre eux sont devenus des opérateurs qui n’ont aucune sensibilité de commerçant, aucune empathie pour le client.  Et ça donne ce que ça donne, le client se fie davantage à Internet qu’au commerçant et « l’expérience client » dans le commerce est trop souvent désagréable.

Quand je me rends dans un commerce, c’est bien la musique, la décoration, mais ce que je veux c’est que le commerçant s’occupe de moi.

Pierre Cardinal

jeudi 13 septembre 2012

Nouveau cheval, même bataille!

CAQ: 36
PLQ: 30
PQ: 23
ON: 18
QS: 18

Si l'échantillonnage de la trentaine de répondants à notre sondage d'avant l'élection est représentatif du vote de nos membres, la Coalition Avenir Québec aurait formé le gouvernement avec François Legault comme premier ministre alors que le Parti Libéral aurait formé l'opposition officielle. Sauf qu'ensemble, ces deux partis d'obédience semblable auraient occupé 66 des 125 sièges à l'Assemblée nationale, assez pour la contrôler.

Aucune véritable surprise que de constater que les trois partis à finalité d'indépendance (Parti Québécois, Option Nationale et Québec Solidaire) ne sont pas les chouchous des gens d'affaires.

Parmi les propositions du programme du PQ durant cette dernière campagne, nous suivrons de près les quatre suivantes qui nous interpellent:
- l'adoption d'une charte du bois;
- la création d'un guichet unique pour les entrepreneurs sous une Banque de développement économique;
- l'encouragement à l'entrepreneuriat féminin et à la relève;
- le branchement dans toutes les régions à l'Internet haute vitesse.

Nous rappellerons au nouveau gouvernement un certain nombre de nos priorités et chevaux (ou chevals?) de bataille, dont les suivants:
-  la réduction de la paperasse gouvernementale qui coût cher en temps, en frais et en maux de tête, surtout pour le PME, non équipés en ressources administratives pour voir à tout cela;
- la protection des consommateurs quant au surendettement;
- des interventions pour juguler le prix de l'essence et contrer toute collusion quant à la fixation du prix à la pompe;
- l'encouragement des entreprises et des employés pour l'usage de transport collectif;
- le maintien de taux d'intérêt personnels et corporatifs bas;
- le soutien à l'embauche et à la rétention d'une main-d'oeuvre immigrante qualifiée;
- des mesures pour contenir le magasinage transfrontalier;
- des moyens pour s'assurer que les matériaux importés satisfont à nos normes et codes;
- des impôts sur le revenu des particuliers qui soient compétitifs avec l'Amérique du Nord;
- l'élargissement du Régime d'accès à la propriété (RAP) pour permettre d'emprunter sans pénalité de son REÉR afin de rénover sa maison;
- et le dernier, non le moindre, une attention à notre proposition de crédit d'impôt permanent, applicable à la rénovation des résidences principales, pour contrer le travail au noir.

Continuons le combat. Les partis s'échangent le pouvoir. Vos intérêt à défendre demeurent. À nous d'ajuster nos moyens d'action.








jeudi 23 août 2012

La quincaillerie s'invite à l'élection par la porte arrière

Il y a de ces choses dont on connait les débuts, pas la fin. Si fin il y a.

Ainsi en est-il de la place prise par notre secteur économique dans l'élection provinciale.

Ça a commencé par la tentative d'acquisition de RONA par Lowe's. Que les deux protagonistes soient inscrits à des bourses ne devait pas gommer le fait qu'il s'agisse d'une opération privée. N'empêche, au moment où la campagne électorale s'est fait imminente, le ministre Bachand s'est positionné clairement et patriotiquement derrière la cause de notre bannière québécoise. Tous les partis n'ont eu de choix que de camper du même côté que le gouvernement.

Il n'en fallait pas plus pour que RONA occupe l'une des toutes premières places éditoriales et obligent les chefs de parti à parler de la saga de l'heure. Tout un coup publicitaire non provoqué par RONA qui, aux lendemains des Olympiques qu'elle commanditait avec éclat, n'était pas la moins visible des bannières!
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La décision prise par la Caisse de dépôt et placement du Québec de détenir plus d'actions dans RONA dans une telle effervescence boursière et financière a engendré un débat de fond sur la philosophie de placement qui devait ou non se tramer derrière les gestes de cette institution. Des partis et des observateurs de la scène économico-politique ont affiché leurs couleurs néo-libérales, d'autres ont ressorti leur ceinture fléchée.
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Maintenant, c'est toute la question de la protection des sièges sociaux qui est débattue sur la place publique en raison du duel Lowe's/RONA. Le journal Les Affaires en a fait la manchette de son numéro d'aujourd'hui et le sujet n'a pu être évité à chacun des quatre débats entre chefs.

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Il y a sans doute plus d'un RONA ou Réno Dépôt ou Botanix dans chaque circonscription électorale. Dès lors, sans que des manifestants prennent la rue à la défense de leur RONA, aucun politicien ne peut ignorer, d'ici au scrutin du 4 septembre, la démonstration d'attachement des marchands affiliés.

Parlant de rue, le mouvement sur Facebook "À nous RONA Our Own" a choisi un beau carré rouge pour sa médiatisation virale. C'est sûrement un hasard...

jeudi 16 août 2012

Le Gala Rénovex... rénové!

Les plus anciens - je n'ai pas dit les plus vieux! - se souviendront du Gala Rénovex qu'organisait notre association - alors l'ADMACQ. Selon les archives, la dernière édition se serait tenue en 1986 au Sheraton Laval.

Avant de se relancer sur une nouvelle opération gala, l'équipe actuelle a fouillé les raisons qui ont mené au décès de l'ancienne formule afin d'en tirer leçon.

Trop peu de candidatures

Critères d'admissibilité jugés flous ou inéquitables

Mode de sélection sans transparence

On s'est donc dit que le succès d'un gala "nouveau et amélioré" devait reposer sur quelques ingrédients clé. Cinq en fait:

1. Des catégories de prix permettant à tout membre, peu importe sa taille, de poser sa candidature
2. Une communication ample et précise des conditions d'admissibilité et des récompenses promises
3. Un accompagnement gratuit pour toute entreprise intéressée et intéressante, mais insuffisamment ressourcée pour déposer un dossier
4. Une simili campagne électorale permettant aux marchands de voter pour leurs fournisseurs préférés en lice et vice-versa, aux fournisseurs de voter pour leurs clients en compétition
5. Un jury vraiment indépendant de toute ingérence de l'AQMAT, des commanditaires ou des candidats.

Aussitôt dit, aussitôt fait.

Pas du tout. Une année complète est passée afin de prendre le temps pour bien moudre, masser, macérer le projet.

Le résultat est résumé ici dans ce document hébergé sur notre site web (espace réservé aux membres).

L'enthousiasme de l'accueil obtenu par ce 1er Gala Reconnaissance témoigne à quel point notre communauté et nos partenaires attendaient ce retour.

Toutes les directions de bannières, j'ai bien dit TOUTES, sans exception, nous assurent de leur dynamique collaboration, sans qu'une seule demande ait été formulée dans le but de tirer la couverture de leur côté.

Le prestigieux journal Les Affaires a accepté d'être notre partenaire média et de nous offrir une couverture qui donne à l'expression "valeur ajoutée" son plein sens. Nous y reviendrons.

En deux heures à peine ce matin, seize fournisseurs membres acceptaient de commanditer les prix qui seront remis aux employés et aux entreprises de l'année. Un apport bienvenu de 42 000 $ au budget de l'événement qui dépasse les 100 000 $.

Bien sûr, plusieurs étapes doivent être méticuleusement franchies d'ici au samedi 26 janvier 2013, jour du gala, célébré en grandes pompes dans la salle de bal du Château Frontenac. On ne prend vraiment rien pour acquis. Il faut des candidatures, des bonnes. Il faudra un public pour assister aux cérémonies. Mais le vent sent bon et frais. Les planètes semblent bien alignées.

En route pour un gala bien rénové!



jeudi 19 juillet 2012

Quand Jean Coutu vend de la quincaillerie, où s’en va-t-on ?


Outre des médicaments, on peut trouver un ami, semble-t-il, chez Jean Coutu. Voilà maintenant qu’on peut y acheter des vêtements. Et l’entreprise a déjà confirmé son intention d’étendre son offre de produits domestiques à la quincaillerie, au sens propre du terme. 

Simple retour d’ascenseur, selon la direction des pharmacies, devant l’offre élargie aux pilules de concurrents comme Loblaw’s, qui verse aussi dans le vestimentaire. 

L’immigration française massive que le Québec connaît depuis une décennie fait qu’on échange plus souvent avec nos lointains cousins devenus plus proches. Ceux-ci raffolent de l’approche nord-américaine « one-stop shop », comme ils disent, ou guichet unique, qu’on préfère dire ici. 

Il est vrai que les grands magasins sont de plus en plus pratiques quand leur gamme en arrive à couvrir tous les besoins ou presque des consommateurs. C’est comme un dépanneur format géant.

Revenons à la France. N’est-il pas charmant, là-bas, d’arrêter chez le boucher pour sa viande, au kiosque à journaux pour son quotidien, chez la fleuriste pour les anniversaires, et ainsi de suite ?

Cela n’est plus possible, dit-on, parce qu’on n’a plus de temps. 

Surprenant avec l’aide technologique et l’accès hyper rapide aux médias grâce auxquels on accomplit en un tournemain les tâches quotidiennes lourdes ou longues d’autrefois. 

Le temps aurait-il raccourci ? Pourtant, non. Au contraire même : les journées faisaient 23 heures à l’ère des dinosaures, et allongent par micro-secondes depuis. 

Je corrige : on ne prend plus le temps. 

Hélas, dois-je ajouter. 

Hélas pour la beauté de la relation entretenue avec le marchand spécialisé. Hélas surtout pour l’avenir de nos quincailleries et de nos centres de rénovation. Car si on ne prend pas soin de les protéger, de les promouvoir, ils pourraient rejoindre les dinosaures assez vite. 

De nombreux États de par le monde, pas seulement la France, considèrent que tout commerce ne peut tout vendre, que le « tout est en tout » doit s’appliquer avec discernement. L’intérêt du marchand existant et celui d’un demandeur pour le même territoire ou les mêmes produits sont contrebalancés par les intérêts de la collectivité environnante, lesquels ont alors préséance. 

Idée révolutionnaire ? Non, vieux principe inventé au Moyen-Âge alors que naissait le commerce et du coup, les mercenaires. 

Plusieurs lecteurs doivent me ranger dans le camp des passéistes. Je crois néanmoins que
la globalisation telle qu’on la vit cédera sous le retour d’un commerce relationnel où trônera l’expertise, l’amour du métier et des clients. Le marchand de demain, d’après-demain en fait, cherchera à être moins reconnu pour le nombre des « sku » ou items qu’il tient, bien plus pour sa connaissance et ses exclusivités. 


Après une première époque de marques déposées et de brevets qui se limitent à protéger les produits, viendra le tour pour un marchand de pouvoir s’appuyer sur des règlements nouveaux afin de protéger la profondeur plus que l’étendue de sa science et de sa présence. Bref, sa profession.

jeudi 12 juillet 2012

L'inexorable scrutin

D'un point de vue social et politique, une élection au Québec début septembre s'impose.

Avant, en vacances estivales, ou en pleine rentrée scolaire, ce serait provocateur.

Après, ce serait suicidaire à cause du redémarrage des travaux de la Commission Charbonneau et de l'audition de témoins dits "oculaires", sujet potentiellement contaminant pour une campagne électorale!

Tout compte fait, la rumeur qui fixe le scrutin au 4 septembre est heureuse dans la mesure où elle est hâtive; plus vite on apaisera le climat tendu dans les rues et au parlement, mieux tout le monde se portera...
*****

Au fil des derniers mois, chacun a eu l'occasion de se positionner pour ou contre un certain nombre de gestes et de paroles du gouvernement et peut assez facilement départager les décisions qu'il avalise ou qu'il conteste. 

Et vous, quelles sont vos principales préoccupations parmi les dix crises ou défis suivants auxquelles fait face la société québécoise?
  1. La dette du gouvernement du Québec 
  2. L'intégrité des dirigeants politiques 
  3. La collusion dans l'industrie de la construction
  4. La corruption dans le monde municipal
  5. Les droits de scolarité et le financement de l'éducation
  6. L'état de notre système de santé
  7. La congestion et l'état des routes
  8. Le choix de développement minier et nordique 
  9. L'immigration et la démographie
  10. Les enjeux énergétiques et écologiques
Pour que la direction de l'AQMAT entende votre voix et parle pour vous, entre deux festivals, prenez SVP cinq minutes pour répondre à notre sondage sur vos attentes envers les gouvernements du Québec et du Canada en cliquant ici.


Il me tarde de connaître votre pouls socio-politique...















































 









jeudi 5 juillet 2012

Le lâcher prise

Le journal Les Affaires nous propose cette semaine d'apprendre à décrocher pour être plus efficace. L'hebdo donne l'exemple en faisant lui-même pause la semaine prochaine.

Contre-sujet en cette période pré-olympiques et sans doute pré-campagne électorale. Mais qui tombe pile pour les vacances.

Le lâcher prise est une discipline qui mérite d'être réapprise parce qu'on l'oublie, surtout chez les employeurs.

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Ironiquement, le statut d'employé, ces années-ci, semble favoriser un plus grand sentiment de liberté. L'orgueuil des patrons, les coupes trop drastiques de subalternes ou plus simplement une mauvaise organisation du travail, font que plusieurs boss n'arrivent plus à s'absenter du travail. Quand trop dépend d'une personne, l'idée de vacances ou même de pause devient stressante. Alors on laisse tomber le projet de voyage ou de passe-temps, ou on part en vacances avec le boulot en tête ou sous le bras.

Je regarde la photo ci-dessous, où l'on voit l'édifice de Foxconn, sous-traitant d'Apple en Chine, muni de filets pour récupérer les suicidaires, je me dis que la vie a perdu son sens quand le travail nous bouffe même le goût d'elle.













Dans le dossier du journal, j'ai trouvé intéressant de lire le professeur de psychologie organisationnelle à l'UQAM établir un parallèle entre la satisfaction au travail et en vacances. Elle reposerait sur les trois mêmes besoins: se sentir libre d'entreprendre et pouvoir contrôler ses activités, être efficace grâce à ses compétences et enfin, être affilié, voire engagé socialement.

À réfléchir? Non, à mettre en pratique!


jeudi 28 juin 2012

Le 21e siècle, pas trop tôt!

Lentement, pas trop sûrement, quand même, l'AQMAT y arrive à ce XXIe siècle dit des technologies.

Le site aqmat.org, en version beta jusqu'au 1er juillet, le temps d'identifier les bogues sûrs d'arriver sans savoir d'où ils viendront, devrait permettre à notre organisation d'avoir l'air et la chanson de son temps.

Un temps qui défile. Qui image. Qui reçoit autant qu'il émet. Qui devrait faciliter la vie des membres et la démocratie au sein de notre communauté d'affaires.

Jusqu'à hier ou avant-hier, on trainait un site Internet fabriqué comme un imprimé: de l'information unilatérale cadrée dans une navigation obligée, un site dénué de module d'inscription, de mise à jour de dossier et de paiement en ligne. En conséquence, la fréquentation quotidienne tenait dans des nombres à deux chiffres.

Misère virtuelle. Moi-même, j'avoue, je ne le visitais pas, tellement je le trouvais périmé et déprimant.

Plus d'excuses maintenant.

L'ergonomie du site développé avec notre partenaire, le Géant du Web, permet de publier aisément textes, photos et vidéos au fur et à mesure que se déroulent nos activités, que des positions sont prises sur les fronts économique ou politique. La médiatisation de nos nouvelles et de vos opinions sera décuplée par une meilleure intégration des réseaux sociaux à notre site web, principalement LinkedIn, Facebook et Twitter.

Le défi de l'équipe de l'AQMAT est de prendre le virage, ou plutôt d'adopter le réflexe de la synergie des médias. Réfléchir et agir en gardant conscience que nos membres opèrent selon de nouveaux paradigmes de consommation de l'information. Tout n'est pas dans tout, mais l'efficience de nos paroles et de nos actes est subordonnée à des moyens de communication déployés selon une arborescence tellement plus complexe et riche qu'avant.

Sommes-nous en retard? C'est une façon de voir les choses. Je préfère me convaincre que nous sommes là où on est rendu et que le temps perdu, comme le chantait Barbara, ne se rattrape plus.

Alors, partons aujourd'hui d'un bon pied, pas à pas, à la conquête du mystérieux univers des médias modernes!



jeudi 14 juin 2012

Canada-USA: deux poids, deux mesures


En guise de blogue cette semaine, voici des extraits d’une lettre, inspirée des positions du Conseil canadien du commerce de détail, que j’ai adressée au nom des membres de l’AQMAT au ministre des Finances du Canada, Jim Flaherty, relativement à l’iniquité de l’activité commerciale transfrontalière.

« Monsieur le Ministre, 

Les détaillants à l’échelle du pays contribuent grandement à la vitalité de nos collectivités, même qu’ils représentent dans plusieurs provinces, dont au Québec, la première source d’emplois. Pourtant, certaines situations qui nous sont préjudiciables ne semblent pas être considérées avec attention par votre gouvernement, notamment les deux problèmes suivants. 

Écarts de prix : bien que le dollar canadien avoisine depuis plusieurs années la parité avec le dollar américain, nos détaillants doivent payer entre 10 et 50 % de plus pour les mêmes produits que leurs homologues américains. La marge bénéficiaire des détaillants étant de l’ordre de 3 à 3,4 %, selon les secteurs d’activité, vous comprendrez que là ne se trouve pas la cause des écarts de prix. Les sur coûts auxquels font face certains manufacturiers pour entretenir un distributeur ou un entrepôt au Canada ne peuvent justifier des augmentations si grandes. Nous aime- rions que vous utilisiez le pouvoir du comité permanent des finances pour convoquer des marques multinationales et des fabricants américains afin qu’ils s’expliquent et dans le but de les inciter à établir une seule liste de prix continentale, quitte à identifier des frais applicables à la livraison dans certains coins reculés du Canada... ou des États-Unis ! 

Exemptions de douane : les détaillants situés dans les communautés frontalières sont aux prises avec un défi supplémentaire causé par votre récente décision d’augmenter l’exemption des droits de douane. Comme on le sait, le budget fédéral 2012 fait passer à compter du 1er juin de 50 $ à 200 $ le montant de l’exemption aux voyageurs pour les résidents canadiens qui rentrent au pays après un séjour à l’étranger d’au moins 24 heures. Après un séjour à l’étranger d’au moins 48 heures,
l’exemption passe de 400 $ à 800 $. S’il s’agit en apparence d’une bonne nouvelle pour les consommateurs, c’en est une moins bonne pour nos commerçants. À plus long terme, la mesure est aussi nocive pour les citoyens qui verront se rapetisser leur patrimoine commercial au profit de quelques grandes chaînes américaines.

Le gouvernement du Canada doit agir comme le maître d’œuvre d’un environnement certes libre, mais au sein duquel nos entreprises pourront livrer concurrence selon des règles du jeu équitables. »

jeudi 7 juin 2012

Que du bon et du beau!

Difficile d'être de mauvaise humeur après une journée comme celle du 6 juin. Celle d'hier. Pas celle de 1944, connue comme le Jour J ou le D Day, mémorable débarquement en Normandie. Le 6 juin 2012, c'était juste de bon et du beau. C'était le 35e tournoi de golf de l'AQMAT.

On était plus de 300 au club longueuillois Le Parcours du Cerf, cerné de maisons-château qui ont eu l'heur de rendre nerveux les golfeurs pas trop sûrs de leur précision.
Vingt degrés, une bise, quelques flocons de nuage, des gouttes de pluie uniquement après le tintamarre. Oui, oui, les fameuses casseroles se sont fait entendre à notre tournoi de golf, alors que les membres du conseil d'administration se servaient de culs-de-poule pour aider la maître de cérémonie à être entendue de tous.

Matinée de retrouvailles rafraîchissantes, partie de golf à la hauteur des attentes des sportifs, réseautage au cocktail rose en terrasse, côte de bœuf arrosé de cépages italiens et d'échanges aux tables tantôt rigolos tantôt corsés, que demander de plus?

Je vais vous le dire. Un zeste de générosité au final. Nous avions choisi une cause à supporter, celle de la Maison de Jonathan, histoire d'être dans l'ère du temps qui nous rappelle combien la jeunesse a besoin d'être entendue et supportée. L'organisme aide, bon an mal an, 200 jeunes de 12 à 17 ans à retrouver le chemin de l'école ou à s'insérer dans le marché du travail. L'AQMAT a offert un stage à dix d'entre eux pendant la journée, en plus de remettre 1000 $. Les golfeurs ont donné ci et là sur le parcours un autre 250 $. Mais le fait d'armes a été les enchères de fin de soirée, marquée par la volonté sincère de nos membres d'appuyer la cause choisie par l'AQMAT. Et c'est ainsi que la direction de Moulding & Millwork a consenti à verser 1250 $ de plus pour établir notre contribution totale à 2500 $.

Une fin qui donne espoir. Une espérance fondé sur le rapprochement, sur la ressemblance, sur des lendemains plus chantants que ceux qui incitent au clivage et à l'incompréhension...

jeudi 31 mai 2012

Un Québec inscrit dans l'ère du débat

La saga étudiante a cristallisé les positions et fait du Québec une France à petite échelle où une partie de la population campe à gauche, l'autre à droite.

Les sondages répartissent en parts assez égales les pour et les contre, comme aux deux référendums.

Même Montréal semble géographiquement divisée si l'on se fie aux décibels qu'on entend ou pas à 20 h, heure des casseroles, selon qu'on est dans Rosemont ou à Westmount.

Chaque moitié pense avoir raison et surtout, est convaincue de ses droits. Le gouvernement et ceux qui l'appuient autorisent la loi spéciale 78 pour des motifs de protection de la paix sociale. Mais ce faisant, ils tuent également le dynamisme propre à la vie urbaine de toute agglomération moderne. En face, les associations étudiantes et leurs appuis sont persuadés de détenir un droit de grève, du moins via les chartes canadienne et québécoise encadrant la liberté d'expression et de réunion. Entre nous, il s'agit bien plus d'un boycott dressé contre les services d'éducation en raison de leur coût que d'une grève dans le sens strict du terme...

Je suis de ceux qui est persuadé que notre nation sortira ragaillardie du présent conflit que je trouve générateur d'idées, hormis quelques malheureuses éclaboussures de part et d'autre.

Nous sommes, me semble-t-il, non seulement à l'aube d'un règlement entre les deux parties directement engagées, mais plus important encore, nous assistons - que dis-je, nous participons - à la naissance d'un Québec plus volontaire et apte à argumenter, mué par un profond pacifisme et convaincu des fruits du dialogue.

J'ignore ce que Jean Charest cherchait vraiment en provoquant la population étudiante avec l'annonce de hausses élevées. Je constate cependant ce qu'il a éveillé.

jeudi 17 mai 2012

Ce qui traîne se salit

Était-ce ma grand-mère qui disait tout le temps "Ce qui traîne se salit" ou ai-je gardé dans un tiroir de mémoire cette citation trivialement tirée d'une lecture du dimanche? Peu importe, je l'aime beaucoup. Elle porte une sagesse. D'où sans doute le lien que je crée ou que je fabrique avec mon ancêtre...

Le gouvernement a traîné avec cette histoire estudiantine au point de lui donner un h majuscule. Et l'apport qu'il souhaitait obtenir des étudiants à la facture de l'éducation s'est transformée en frais directs supplémentaires de sécurité publique et coûts sociaux indirects plus lourds de conséquence encore.

Dès le début, il aurait dû s'attaquer au principe même du droit de grève accordé à un étudiant, c'est-à-dire à un non-travailleur. Il a plutôt attendu longtemps et a attaqué ce point en en appelant à la sémantique des mots plutôt qu'à la légalité du phénomène.

S'agissant d'école, il aurait dû lui-même faire ses devoirs et vérifier si la contribution actuelle payée par nos étudiants était réellement moins élevée qu'ailleurs en Canada. Car rien n'est moins sûr quand on contextualise.

Par exemple, les étudiants d'Alberta ou d'Ontario paient effectivement plus cher que les nôtres. Environ 3000 $ de plus par année. Mais le revenu moyen de la famille albertaine est de 19 500 $ supérieur à celui d'une famille québécoise. L'écart est moindre avec l'Ontario, mais il est quand même de l'ordre de 6000 $.

Comme on dit: toute chose étant égale par ailleurs...!

Et tant qu'à se comparer, pourquoi niveler par le bas et vouloir ressembler à des provinces ou à des États qui ne sont pas considérés avancés par rapport à la culture et aux valeurs québécoises? Les peuples qu'on envie généralement ou dont on s'inspire pour développer une foule d'activités au Québec viennent bien plus souvent de l'Allemagne, de la Suède et d'autres nations auxquelles on veut se frotter. 

Avant d'affirmer que toute hausse n'aurait d'impact sur la fréquentation, le gouvernement actuel aurait aussi dû regarder ce qui est arrivé au lendemain de la dernière augmentation substantielle des droits de scolarité en 1992-1993, alors qu'ils ont triplé, passant selon Statistique Canada de 519 $ à 1 630 $, en dollars courants. La fréquentation universitaire qui avait atteint 171 408 étudiants n'était plus qu'à 159 850 lors de la cohorte 1997-1998, donc en diminution de 6,7 % pendant cette période.
L'étude, justement menée pour le compte du ministère de l'Éducation en juin 2007 par le département d'économie de l'Université Sherbrooke conclut noir sur blanc qu’en prenant en compte l’aide financière aux études et les outils fiscaux, une hausse des droits de scolarité au Québec pour parvenir à la moyenne observée dans le reste du Canada aurait des effets sur l’accessibilité, c’est-à-dire une baisse de la fréquentation, du même ordre que lors de la hausse des droits qu’a connue le Québec au début des années 90.

Ce sont les vagues de hausses brutales qui ont l'effet d'une douche froide. La douzaine de milliers d'universitaires perdus représente un retard avec lequel on vit encore. Toutes les statistiques montrent que pour chaque tranche de revenu familial, le Québec est derrière la moyenne canadienne quant au nombre d'individus aux études supérieures. Est-ce vraiment le moment d'en refroidir d'autres?

Je disais que ce qui traîne se salit. Pas toujours vrai. À preuve, cette étude, on aurait dû la glisser sous la porte du bureau de la ministre Beauchamp. Ça aurait peut-être changé le cours de sa vie politique, permis de rapprocher les belligérants et nos jeunes seraient en classe en ce moment à l'issue d'une négociation reposant sur le sens commun et le partage ouvert des données financières et autres.

jeudi 10 mai 2012

Le serpent s'est mordu la queue

On dit que les extrêmes finissent par se rejoindre. Ainsi, un État socialiste pur pourrait engendrer une dictature des fonctionnaires sur les citoyens bien que l'idée d'un tel régime est généralement associé à la droite. Ceci pour vous parler des présidentielles françaises? Non. La France vient certes de virer, sauf que la marge de manoeuvre du nouveau président dit de gauche est tellement étroite qu'il pourra peu et lentement appliquer le programme de son parti.

Je veux plutôt vous parler du fait que depuis mardi, grâce à nous*, Visa et MasterCard sont au banc des accusés à Ottawa.

* "Nous" réfère aux coalitions québécoise et canadienne d'associations de marchands qui défendons depuis trois ans la situation de duopole qu'occupe Visa et MasterCard face aux détaillants.

Donc, le Tribunal de la concurrence accueille la cause qui nous est si chère - et nous coûte si cher!

 Les audiences, qui se déroulent essentiellement comme un procès, pourraient durer jusqu'à la fin de juin.

En notre nom, Me Kent Thomson du Bureau de la concurrence du Canada affirme que les deux principaux émetteurs de cartes de crédit ont mis en place un système tordu qui contourne les règles normales du marché et coûte chaque année cinq milliards de dollars aux consommateurs, puisque tout se paie.

C'est ainsi que les voyages en Floride et autres primes cadeaux officiellement offerts par Visa et MasterCard grâce aux programmes de récompenses associés aux cartes dorées, platines et autres couleurs minérales de luxe et obtenus par les grands utilisateurs du crédit se trouvent en fait subventionnés par l'ensemble des détenteurs de cartes dont la majorité n'accumulera jamais assez de points pour en profiter.

À notre égard, l'agence fédérale plaide que les détaillants canadiens subissent des règles contraignantes et coûteuses. On doit acquitter des frais qui comptent parmi les plus élevés de la planète lors de transactions par carte de crédit, lesquels frais peuvent être jusqu'à 50 fois plus élevés que ceux des cartes de débit.

En refusant d'ajuster les prix de vente en fonction de la couleur de la carte, Visa et MasterCard retirent aux marchands leur capacité habituelle à fixer librement les prix de vente de leurs produits et services selon tous les coûts de revient qu'ils ont à supporter. Les marchands perdent la maîtrise de l'un des intrants les plus lourds de conséquence sur leur marge bénéficiaire, les frais de crédit, puisque ne sachant pas quelle carte le consommateur sortira de son portefeuille, il s'en suivra des frais pouvant varier de 1 % à plus de 5 % à payer à Visa ou MasterCard. L'écart est simplement ingérable.

Il s'agit d'une pratique qui va à l'encontre de la loi du marché sur laquelle repose notre système économique et qui d'autant répréhensible qu'elle abhorre une odeur de collusion du fait que Visa et MasterCard agissent exactement avec le même comportement depuis des années, ce qui ligote les petites et moyennes entreprises. L'impact est grave car les deux géants contrôlent environ 92 % de toutes les opérations faites sur cartes de crédit au pays...

Quand des joueurs aussi symboliques que les émetteurs de cartes de crédit versent dans l'extorsion organisée et systémique envers ceux qui devraient être leurs partenaires, il urge de procéder à un rappel à l'ordre. C'est l'appel lancé par les avocats de l'agence fédérale de la concurrence qui doit être entendu par le tribunal pour le bien pérenne de notre système économique.

Un serpent ne doit pas se mordre la queue.

Pour plus d'information: Bureau fédéral de la concurrence





mardi 24 avril 2012

1+1 peut égaler 3 en assurances

Théoriquement, les avantages de détenir tous ensemble, membres de la même industrie, une police d'assurance en cas d'invalidité, de soins de santé ou de mortalité sont aisés à démontrer. Outre l'économie résultant d'une proposition groupant plusieurs vies (pour employer le jargon des assureurs), il y a des avantages liés à la pertinence du programme, cela du fait qu'une quincaillerie ressemble à une autre, du point de vue des risques.

Sauf qu'il y a tant d'options à négocier avec les assureurs qu'il nous faut mieux connaître votre situation pour orienter les efforts de notre courtier, raison pour laquelle on vous pose quelques questions dans notre sondage du mois. 

Svp, quelques minutes de votre temps nous aiderons à vous aider. Cliquez ici. Merci.

jeudi 19 avril 2012

L'alibi

Mascouche et Tripoli, même combat?

Rien n'assemblait la banlieusarde des Basses-Laurentides à la capitale libyenne jusqu'à ce qu'on découvre que certaines firmes de génie et certains constructeurs sans scrupules arrangent les affaires à coups de pots-de-vin en collusion avec les édiles locaux des deux villes.

Tout le monde impliqué semble trouver une justification pour se comporter hors des lois et du sens éthique.

"C'est pas moi, c'est l'autre"

"On n'a pas le choix pour faire des affaires ici"

Si bien que le même scénario se perpétue.

Le ministère des Affaires étrangères et du Commerce international du Canada va jusqu'à banaliser la chose en écrivant sur son site qu'aucun pays n'est entièrement exempt de corruption. En effet, selon l'organisme Transparency International, il y a neuf pays occidentaux qui affichent un niveau de corruption plus bas que le Canada.

Gouvernance bien ordonnée commence par soi-même. Il y bien sûr la Commission Charbonneau, si vous vous invitez. Mais on peut aussi signaler toute demande de pots-de-vin ou d'extorsion au site BRIBEline, un endroit sûr et anonyme pour aider à combattre la corruption.

L'objectif de BRIBEline est de recueillir des renseignements sur les agents officiels ou quasi officiels - gouvernements, organisations internationales, forces de sûreté, entreprises d'État, etc. - qui sollicitent des pots-de-vin; il ne sollicite pas et ne recueille pas d'informations sur ceux qui paient, ou offrent de payer, des pots-de-vin. 

Les renseignements recueillis ne servent pas à faire des poursuites en justice ou des enquêtes. L'information agrégée sera rendue publique pour mettre en lumière un point particulier dans des points chauds, de façon à pouvoir améliorer la situation et permettre aux sociétés de mieux gérer le risque.

Le petit pourcentage de fourbes dans l'industrie et dans les hôtels de ville et ministères nuisent à tous ceux et celles qui font des affaires proprement. Il faut non seulement éviter les pièges du graissage, mais aussi dénoncer ceux qui s'y prêtent.