jeudi 26 novembre 2009

Payés à la commission

Personne d’entre nous ne croit une seconde que la collusion existant dans la construction, impliquant souvent des firmes d’ingénierie, se limite à l’île de Montréal et a vu le jour sous l’ère de Gérald Tremblay.

Tout le monde sait aussi que les appels d’offres « pipées » et les contrats aux amis ne sont pas l’apanage des constructeurs. Ces procédés sont généralisés.

Exemple facile : un gestionnaire de programme public bénéficie d’un pouvoir de dépense sans devoir procéder par appel d’offres et quasiment sans contrôle lorsque les commandes sont en deçà d’un certain montant. La solution à sa portée est facile : il demande à ses « amis » de toujours lui fournir des propositions divisées en phases qui, par hasard, se situent toutes juste au-dessous du plafond discrétionnaire permis.

C’est donc plus d’une commission d’enquête qu’il faudrait mettre sur pied. Un grand nettoyage éthique est requis pour assainir nos mœurs d’affaires et le comportement des gestionnaires du produit de nos taxes et impôts.

Si on payait nos dirigeants politiques « à la commission », peut-être les pourboires que les rumeurs les accusent d’encaisser deviendraient-ils superflus...

Mauvaise blague. Je voulais simplement ajouter ma voix à celle des 76 % de Québécois sondés* qui demandent au gouvernement du Québec de ne plus attendre avant d’instituer une commission d’enquête sur l’industrie de la construction. Un dossier pas mal plus important que celui des accommodements raisonnables...

* Sondage Léger Marketing-Le Journal de Montréal-TVA