jeudi 24 décembre 2009

2janvier.com

J’aurais tant aimé me contenter, en ce dernier blogue de 2009, la tête presque déjà dans les boules (de Noël), de me laisser couler relax dans une poésie inspirante. M’endormir sous les flocons comme l’ours jusqu’au retour de la marmotte. C’est ça, la vie, non?

Mais non, c’est pas ça la vie. La vie, même l’hiver et par temps froid, est synonyme d’éveil, de combat perpétuel. Tout le reste sent la mort.

Alors j’écrirai plutôt pour honorer et soutenir nos amis marchands de Rimouski qui profitent de ce temps festif pour réfléchir et se battre contre la bêtise humaine.

L’Association des marchands de Rimouski a passé une résolution à l’effet que des pressions soient faites pour demander aux autorités compétentes le maintien du 2 janvier comme jour férié non payé, permettant ainsi deux jours consécutifs de congé au personnel des commerces de détail, et ce, pour leur ressourcement tant familial que physique.

À cet argument sensé parce que défendant l’humain, j’ajoute des raisons de management. Ouvrir pendant de plus en plus d’heures augmente les frais d’exploitation d’un commerce, rend le recrutement et la rétention de personnel plus difficiles, dilue la compétence au service des clients, car les experts de chaque commerce ne peuvent chacun travailler plus de 40 heures par semaine, en plus d’entraîner une recrudescence du vol à l’étalage de la part des clients ou des employés en raison du manque de surveillance et de la grogne.

Le gouvernement se réfugie derrière une approche de laisser-aller qui dit aux commerçants : « Vous savez, vous n’êtes pas obligés d’ouvrir le 2 janvier. » Connaissez-vous un commerce qui va laisser sa clientèle aux mains de son concurrent qui, lui, déciderait d’ouvrir?

Il faut une consigne claire et ferme de la part de l’autorité gouvernementale. Comme nous l’avons déjà indiqué − et recommencerons à le faire! − la société de consommation a besoin d’un accès le plus grand possible aux pourvoyeurs de médicaments, de nourriture et de carburant. Ceci ne doit pas forcer tous les autres marchands à suivre leur horaire, d’autant plus que ces derniers s’en vont de plus en plus vers du 24 h/24 h. Et c’est là où le bât (de Noël) blesse : le gouvernement manque de discernement sur cette question.

Unanimement, le 15 mars 2009, les membres de l’AQMAT réunis en assemblée générale à Montréal se sont prononcés contre l’ouverture des commerces le 1er juillet et le 2 janvier. Nous avons gagné la bataille du 1er juillet, mais pas encore celle du 2 janvier.

Nos voisins de l’Ontario et du Nouveau-Brunswick offrent respectivement neuf et dix jours de congé non payé à leurs employés, et leurs gestionnaires peuvent aussi mieux souffler. Ici, au Québec, nous n’en avons que sept.

S’il est vrai que la persévérance rapporte en général, encore faut-il opter pour les cors et trompettes (de Noël) les plus aptes à avoir un impact sur la classe politique et sur les médias. Les commerçants rimouskois ont compris en lançant le microsite d’information et de pétition http://www.2janvier.com/.

J’ai été scandalisé, rien de moins, de lire la lettre du cabinet du ministre du Développement économique, de l’Innovation et de l’Exportation du Québec, reproduite sur le site de l’Association des marchands de Rimouski, affirmant ce qui suit :


Vous êtes le seul groupe au Québec qui nous a fait part de ses revendications pour la fermeture des magasins le 2 janvier. Vous comprendrez que notre interprétation nous laisse croire que la situation n’est pas considérée problématique pour les autres groupes, car aucun ne nous a signalé son mécontentement.

La signataire au nom du Ministre, Mme Elisabeth Prass, est exactement la même conseillère que j’ai rencontrée et avec qui j’ai entretenu une correspondance au nom des membres de l’AQMAT après notre congrès.


C’est bon de voir que dans le Bas-du-Fleuve comme sans doute ailleurs, les entrepreneurs ne sombrent pas dans la fatalité.

C’est bon de se donner de l’espoir et des moyens. La circulation de l’information fait partie de ceux-là.

C’est bon de se sentir vivant. D’avoir le sentiment d’agir en bon père (de famille et de Noël!).

P.-S. : joignez votre voix à la pétition disponible ici : http://www.2janvier.com/NousAppuyer.php.

jeudi 17 décembre 2009

Monde bipolaire

Il n’y a pas qu’à Copenhague où l’on nous rappelle que le globe a deux pôles, que les fluctuations trop grandes entre des périodes hot d’excitation et de dépression profonde peuvent créer de la confusion. Mon téléphone et ma boîte de courriels semblent aussi être devenus maniaco-dépressifs.

Un jour un marchand me révèle avoir connu LE trimestre le plus intense dans son magasin; les ventes ont explosé. Le lendemain, un autre m’avoue être paniqué, rien ne va plus; c’est la stagnation ou pire.

Remarquez, les deux peuvent coexister, c’est permis. J’ai déjà connu une maniaque qui filait le parfait bonheur avec un dépressif. (Voyez ma délicatesse ici dans l’utilisation des genres.)

N’empêche, j’ai hâte d’avoir et de partager avec toute notre communauté des données justes sur l’état des affaires des quincailleries et de leurs fournisseurs. Car c’est en se comparant bien plus qu’en se regardant qu’on se trouve normal ou pas, performant ou ordinaire.

Ça viendra. Le GPS (pour « Guide de planification stratégique ») sera disponible à l’automne 2010, juste avant la préparation des budgets, puis mis à jour chaque année dès lors.

Ce Canada est presque aussi bipolaire tellement il est étendu. Difficile pour quelque premier ministre de la confédération que ce soit de présenter au reste du monde une position cohérente alors que les préceptes de notre développement durable reposent sur des situations opposées, telles que l’exploitation des sables bitumineux d’un côté, un procédé fossile, et la production électrique par l’eau de l’autre, renouvelable éternellement.

Au fond, même si je prônais la comparaison il y a deux ou trois minutes, selon votre vitesse de lecture, peut-être vaut-il mieux se rappeler cette sagesse, forcément chinoise comme tous les proverbes :
Celui qui sait qu'il en a assez est riche
- Tao Te Ching

jeudi 10 décembre 2009

La pelle de la nature

J’avais choisi cette semaine pour prendre quelques jours de repos. Pour m’apercevoir que mon emploi est pas mal plus relax que mes vacances!

Décidé, lundi, à mettre une dernière fois ma ligne à l’eau en 2009, le lac Carré (pourtant rond) a attendu mon jour d’arrivée pour se brasser pas à peu près. Résultat : l’eau de début de journée est devenue en après-midi une gadoue qui engluait ma ligne et mettait à dure épreuve mes biceps plus habitués à manier une souris et un clavier.

Le lendemain, le thermomètre a descendu au rythme où la glace s’appropriait le plan d’eau. Finie la pêche pour cette année. On va attendre Sainte-Anne-de-la-Pérade ou un miracle.

Second challenge pour mes bras : couper du bois à même la forêt, histoire de ramener un brin de chaleur dans le camp ami. C’était bon, n’eut été une ampoule d’environ 200 watts qui a trouvé judicieux à ce moment d’apparaître sur ma paume...

C’est fou comme la faune sent les événements! Avant la tombée des centimètres de neige, les oiseaux se disputaient le moindre grain ou morceau de graisse. Comme s’ils savaient que l’hiver arrivait dans les heures suivantes. Leur préparation était plus sage que celle des Allemands quand naguère ils prirent d’assaut l’Union soviétique et y périrent...

Parlant du führer, le geai bleu faisait loi comme c’est pas permis. D’un seul cri de corde à linge mal huilée, il faisait fuir les autres ailés. À commencer par Frédéric, ce chevelu qui venait lui-même de piquer la place à une sitelle à poitrine blanche, laquelle se foutait de la grande famille des mésanges, roitelets des lieux seulement lorsqu’il n’y a aucun autre sujet à l’horizon.


Puis hier, décembre a déroulé le tapis blanc, moelleux à souhait pour un jogging d’entraînement, pas de performance. Record il y a néanmoins eu puisqu’il est tombé 30 cm alors que la meilleure marque, en 1977, avait été de 17,8 cm.


L’expression « le calme après la tempête » prenait tout son sens.

Le retour de la pelle, lui, était moins doux. Un dénivelé de 20˚ sur 100 m à rendre pratiquable, ça use son homme.

Je suis donc revenu me reposer au travail.

jeudi 3 décembre 2009

L’éthique au tact

Ce n’est qu’une question de temps avant que l’éthique soit incorporée dans tout et partout. Dans votre entreprise aussi, pas seulement dans les administrations publiques. La transparence est sur toutes les lèvres. Même sur celles de votre couple!

En effet, s’il y a eu récession sur le plan économique en 2009, il est tout aussi vrai d’affirmer qu’il y a eu enflure sur le plan de la gouvernance. Pas un jour de l’année ne s’est écoulé sans que des questions d’ordre moral ou de fairplay ne soient soulevées.

On ne se demande plus si nos soldats ont torturé l’ennemi capturé, mais si on ne serait pas un peu responsables dans l’éventualité où leurs frères afghans, eux, les maltraitent plus tard. On est rendus vraiment loin. Je ne dis pas « trop loin ». Je dis juste « loin ». Les prisonniers de guerre au Vietnam n’ont pas reçu la même attention...

L’ébauche d’un code de conduite encadrant le comportement du duopole du crédit Visa et MasterCard enfin proposée par le ministre des Finances du Canada, la réforme votée cette semaine de la Loi sur la protection du consommateur presque inchangée depuis trente ans, le Sommet sur les changements climatiques qui s’amorce au Danemark avec plus de 70 chefs d’État au lieu des 5 ou 6 purs et durs habituels, l’application obligée de l’équité salariale d’ici la fin de l’année qui vient, l’inévitable commission d’enquête sur l’industrie de la construction, la réforme des procédures d’attribution de contrats municipaux, le financement des partis politiques qui vise au départ les règles de neutralité, la nouvelle Loi sur les compagnies adoptée par l’Assemblée nationale ce 1er décembre et qui forcera l’accès à l’information pour les petits investisseurs, la récente réglementation qui est venue encadrer les actions des lobbyistes après le grand ménage provoqué par la commission Gomery, sans oublier la simplification à venir du Code de procédure civile pour en réduire le coût et les délais, tout ceci et bien plus encore montre qu’on progresse sur les questions d’éthique à la vitesse grand V.

Tic tac. Finies les tactiques. Place à l’éthique. Et au tact. Même l’icône Tiger a dû passer à la parole après l’acte, et ronronner plutôt que rugir.

Plus ça change, moins c’est pareil.

jeudi 26 novembre 2009

Payés à la commission

Personne d’entre nous ne croit une seconde que la collusion existant dans la construction, impliquant souvent des firmes d’ingénierie, se limite à l’île de Montréal et a vu le jour sous l’ère de Gérald Tremblay.

Tout le monde sait aussi que les appels d’offres « pipées » et les contrats aux amis ne sont pas l’apanage des constructeurs. Ces procédés sont généralisés.

Exemple facile : un gestionnaire de programme public bénéficie d’un pouvoir de dépense sans devoir procéder par appel d’offres et quasiment sans contrôle lorsque les commandes sont en deçà d’un certain montant. La solution à sa portée est facile : il demande à ses « amis » de toujours lui fournir des propositions divisées en phases qui, par hasard, se situent toutes juste au-dessous du plafond discrétionnaire permis.

C’est donc plus d’une commission d’enquête qu’il faudrait mettre sur pied. Un grand nettoyage éthique est requis pour assainir nos mœurs d’affaires et le comportement des gestionnaires du produit de nos taxes et impôts.

Si on payait nos dirigeants politiques « à la commission », peut-être les pourboires que les rumeurs les accusent d’encaisser deviendraient-ils superflus...

Mauvaise blague. Je voulais simplement ajouter ma voix à celle des 76 % de Québécois sondés* qui demandent au gouvernement du Québec de ne plus attendre avant d’instituer une commission d’enquête sur l’industrie de la construction. Un dossier pas mal plus important que celui des accommodements raisonnables...

* Sondage Léger Marketing-Le Journal de Montréal-TVA

jeudi 19 novembre 2009

Lortaugraf

Qel bonne nouvel cet sinplificacion du franssais dont les journal ont parler.

Fini de se casser la tete et de fair compliqué.

Et poussons sur la minis pour écrir pas jus nimporte qoi, mais aussi nimporte comment. Nivlons lélève par le bas.

La paraisse au pouvoir.

C’est foul chil com mezur!

jeudi 12 novembre 2009

Le mois des salons

Novembre, mois des morts, comme d’habitude. Non, pas comme d’habitude. Un très proche cousin vient de voir sa jeune quarantaine happée par une tumeur au cerveau. Quelques mois ont suffi. Il est exposé au salon demain.

Par chance, le soleil luit. Ses filles grandissent. Vue ainsi, la vie est éternelle...

Parlant de salons, mon Dieu que le mois est vivant! À évoquer seulement les foires directement reliées à notre industrie, on a le tournis. À l’intérieur d’une vingtaine de jours, au Québec seulement, se tiennent les salons suivants :
− BMR les 5-6 novembre

− CanWel les 21-22 novembre

− Coop/Unimat les 25-26 novembre

− RONA les 27-28 novembre

Pensons aussi qu’en amont et en aval des dates mentionnées, il y a le montage et le démontage. Et ce n’est pas parce qu’il y a des salons à monter et à animer que le travail normal de la semaine se fait plus léger.

Que je n’aimerais pas être un représentant des ventes ou un agent dans la quincaillerie ou les matériaux en ce novembre! Les week-ends en famille se font rares. Le monde dans les stands est plus vert que les produits écolos qu’ils vantent. Vite les doses de vitamines ou d’échinacée pour suppléer au souffle court ou aux étourdissements!

Je chiale, mais voyons le côté brillant de la situation : tous ces salons aux emplacements d’exposition bien occupés et aux allées souvent bondées prouvent que notre secteur d’activité se porte bien. Alors, au fond, ce novembre fou dans la vie personnelle est une bénédiction attendue chaque année par les reps. Sans ce novembre, ce n’est pas un douzième de leur revenu qui manquerait, c’est peut-être le tiers de leur année.

Alors célébrons novembre. Profitons- en. Vivons chaque moment passé au salon... comme si c’était notre dernier.

jeudi 5 novembre 2009

La santé congestionnée

Je m’étonne qu’on s’étonne. Les hôpitaux québécois sont généralement dépassés par les événements courants qu’apporte chacun des 365 jours de l’année, c’est-à-dire quand il n’y a pas de choléra 2.0 appelé A(H1N1), quand il n’y a ni pandémie ni épidémie. Juste des chutes sur les trottoirs et des otites. Alors pourquoi être surpris du chaos et de l’improvisation provoqués par l’arrivage boni, en moins de 60 jours, de 1,4 million de patients en mal justement de patience... et de vaccins... ou de coupons de vaccin!

Je m’étonne qu’on s’étonne. Même un dossier beaucoup plus tangible, fait de briques et de béton et non pas de panique et d’émotions, comme le CHUM, n’arrive pas à lever de terre depuis son annonce il y a quatorze ans et six milliards de dollars plus tard. Et je ne fais pas ici de politique puisque le surplace du dossier a traversé six ministres de la Santé et quatre premiers ministres de toutes allégeances.

On a raison de craindre la grippe. De s’en prévenir au point de s’en vacciner. On la vaincra. Un mal chronique d’efficience et de gros bon sens ne semble toutefois pas près de trouver son remède; cette congestion à laquelle il faudra un jour s’attaquer qui règne en fou au sein du ministère de la Santé et des services sociaux du Québec. Ce département siphonne nos taxes et une grosse part des intérêts sur la dette cumulée du gouvernement. Son anémie entrave la bonne marche économique de nos entreprises et nuit à la paix sociale et personnelle, marques de commerce de l’Amérique du Nord.

Excusez ma frustration. Je ne pouvais contenir cet éternuement.

jeudi 29 octobre 2009

Le bon, la brute et les truands

Le bon, c’est Gérald. Il est si gentil qu’on va l’appeler ici par son prénom. On voudrait tous un oncle comme ça. Le genre candide, fin, qui tourne les coins ronds. Mais a-t-il géré en bon père de famille bienveillant? Mon propre papa s’appelle Gérald. À la différence qu’il a toujours veillé sur nos intérêts.

La brute, c’est la madame Harel. La mèche courte et rebelle. Dure. Dure à aimer aussi. Elle tourne les coins ni ronds ni carrés : elle avance, point. C’est sûr qu’on ne la voudrait pas comme marraine parce que les cadeaux seraient rares. Comme maire plutôt que comme mère. L’administration aurait des dents, mais aurait-elle de la dentelle?

Je ne parle pas de Richard Bergeron, sinon que pour deviner ce que pourrait faire cet émotif au jugement faillible avec 4 milliards de dollars entre les mains. Il n’a pas besoin de prendre le pouvoir pour qu’on imagine que ses dehors de démocrate hypertrophié peuvent cacher un impulsif qui pourrait diriger Montréal... droit dans le mur!

Le pire dans tout cela, c’est que les jeux semblent se décider ailleurs que dans le bureau ovale (en fait, je ne sais pas s’il est ovale, celui-là) de l’Hôtel de ville. Car il y a deux Montréal. Non, il y en a trois.

Il y a la ville en tant que territoire et métropole. Le surplace du CHUM, la perpétuelle congestion des routes et des ponts, les limites de l’aéroport, autant de dossiers sur lesquels le maire ou la mairesse ont peu de prise.

Il y a la ville en tant que Ville. L’administrative. Le bon a acheté chèrement la paix avec ses banlieues internes et multilinguistiques, la brute voudra les deux mains sur le volant au prix même de la paix sociale. L’autre improviserait.

Puis il y a la vraie ville. La communauté. Avec ses truands et leurs acolytes, qui salissent le sens noble du capitalisme joué dans les règles. Je ne vous les présente pas, les médias s’en chargent. Heureusement, d’ailleurs. Ils sont notre espoir.

C’est ça la seule et véritable question à se poser dans l’isoloir, à Montréal comme dans les centaines d’autres municipalités aux urnes ce premier novembre : qui a la bonté du cœur et j’ose dire la force brute pour qu’on cesse de nous mener en bateau?

jeudi 22 octobre 2009

Notre secteur d’activité et les autres

La plupart des gars aiment les beaux chars. Les filles aussi aiment les voitures, sauf qu’elles l’admettent rarement. Elles se prononcent plus aisément sur les chaussures. Remarquez, je connais aussi quelques gars qui aiment les belles chaussures, je ne les nommerai pas, histoire de préserver leur dignité mâle.

Sauf que tout en haut de la pyramide des biens de consommation, au-dessus même des vacances à Bornéo ou de la télé plate (je parle de l’écran, pas du contenu, quoique certains jours... mais ça, c’est un autre sujet), il y a la maison qui trône. Construire ou rénover une maison demeure la chose la plus chère, la plus valorisante qu’on puisse se procurer au cours d’une vie.

On a beau en être à son troisième ou quatrième achat de maison, la démarche et le résultat ne se comparent avec rien d’autre. La dernière acquisition est la plus belle, du moins la plus appréciée parce qu’elle est à nous maintenant.

C’est sentimental. On pleure ou presque quand on vend et quand on achète une propriété. On est heureux, que dis-je, bienheureux quand nos proches admirent nos travaux de rénovation fraîchement accomplis.

La nourriture et, partant, les activités agroalimentaires, ont aussi le pouvoir de nous toucher. Dans l’éphémère cependant. Sans le feeling d’éternité qui s’empare de nous le premier jour, la première nuit, dans notre nouvelle demeure.

Tout cela pour rappeler à quel point nous travaillons dans un secteur absolument privilégié. Vous êtes quincaillier ou dans les matériaux. C’est vrai, mais c’est incomplet. Vous êtes plus que quiconque des marchands de bonheur.

Je le sais. Aujourd’hui, je viens de tomber pour une belle victorienne, en pierres et mansardée, avec devant elle que des demeures du XIXe et derrière une ruelle champêtre contrastant avec le square Saint-Louis voisin. J’ai déjà en tête un puits de soleil dans la salle de bain et un solarium respirant le bois et la lumière.

Grosse dépense? Oui et non. Grande émotion et belle vie? Deux fois oui.

Aucune voiture − ni chaussure − n’arrivera jamais à la cheville de votre secteur d’activité : ma maison!

jeudi 8 octobre 2009

Le cœur à l’ouvrage

On peut bien googleliser, facebooker, s’emailer, dans les affaires, rien ne peut remplacer et ne remplacera une vraie poignée de main, un véritable échange de sourires, des relations entre des humains faits non pas de chair et d’os, comme les apparences portent à le croire, mais de sentiments, d’intentions, bref, de vie.

On a beau communiquer via Quart de Rond, l’infolettre Xpress et ce blogue, tout cela ne fait pas le poids en comparaison avec la possibilité de voir, avec son intelligence, avec ses sens, des marchands et des fournisseurs blaguer, se remémorer, créer, inventer, négocier, s’entendre sur des affaires, dans un cadre convivial comme celui créé hier, le 7 octobre, à l’occasion de la première soirée « Réseautage et gastronomie » de l’automne organisée par l’AQMAT.

C’était bon, c’était beau, c’était utile. On voyait le cœur à l’ouvrage. Ce que jamais le courriel ou le Web ne feront battre.

Comme quoi les choses simples et traditionnelles ont heureusement encore leur place.

Psitt! Une autre soirée « Réseautage et gastronomie », cette fois à Québec, aura lieu le 11 novembre.

jeudi 1 octobre 2009

Taxer juste, c’est agir avec vision

Je ne me ferai que des amis en écrivant que les gouvernements doivent surtaxer la consommation des produits néfastes. En spécifiant les produits visés, certains passeront dans le camp ennemi parce qu’ils en font (trop) usage. Je pense ici aux produits du tabac, aux boissons alcoolisées, aux aliments vides sur le plan nutritif et, bien sûr, aux grosses cylindrées (sauf pour usage professionnel). D’autres ajouteraient les services de bronzage ou de chirurgie esthétique, les courses de voitures, etc.

On arrête où, au fait?

L’État est mal barré s’il se dirige dans cette voie. Il fait encore plus mauvaise route s’il se met à tarifer « steady pis égal » tout le monde, confondant alors deux mots proches : l’équité et l’égalité.

Tout le monde, à gauche comme à droite, sera d’accord pour dire que les familles nombreuses et pauvres ne pourraient ingérer une augmentation des tarifs d’électricité aussi facilement qu’un couple aisé et consommateur.

De telles mesures ne feront qu’exacerber une frange de nos compatriotes, dont on fait tous partie à un moment ou à un autre. Se considérant alors victimes, voire martyrs, les surtaxés enragent contre le percepteur et, par extension, contre l’autre population, la plus verte, plus saine, plus énervante pour eux.

De fait, de telles mesures, tout comme les tickets modérateurs, ont autant d’effet que des diachylons sur des bobos. Il faut s’attaquer à la racine des maux pour les régler.

Ainsi, avant de surpénaliser les gestes négatifs envers la planète, il convient de s’assurer de ne pas alourdir la charge fiscale globale. Tous les statisticiens nous la sorte parce qu’elle est fondée : on est fortement imposés. Faut pas en rajouter. Par exemple, j’ai une amie qui était tout heureuse de revenir au Québec après quelques années à Toronto, d’autant plus qu’elle gagnerait 3 000 $ supplémentaire. Elle déchante après sa première paie, car son revenu net est inférieur d’environ 2 000 $!

Une pression maximale pèse sur les revenus du travailleur québécois. Il faut certes réorienter les modes de production et de consommation vers un modèle plus durable, sans cependant toucher ni le pouvoir d’achat des ménages, ni la compétitivité des entreprises, ni le budget de l’État.

Une délicate ingénierie fiscale doit commencer pour faire en sorte que les modes de production − et pas seulement de consommation − les plus respectueux de l’environnement deviennent financièrement les plus avantageux et les comportements écoresponsables s’imposeront d’eux-mêmes. Les recettes générées par une approche dite de « fiscalité verte » sont naturellement appelées à décroître progressivement, affaissement en revanche compensée par un allègement des dépenses sèches. Par exemple, la diminution du trafic automobile induira une réduction des budgets pour l’entretien des routes, des frais de santé liés à la pollution, des coûts liés au temps perdu dans les embouteillages, etc.

Je suis de l’école qui prétend que pour être équitable, on est parfois obligé d’être inégal. Cette même façon de penser préférera la discrimination au nivellement vers les médianes. Haussons le ton en faveur d’un développement durable et éduquons plutôt que de simplement hausser nos taxes et nos impôts.

jeudi 24 septembre 2009

Ouf! c’est pas moi

Moi qui suis de nature cartésienne, j’avoue avoir commencé à douter. Les faits s’imposaient, les preuves s’accumulaient, contre moi. Je portais la guigne. J’entendais déjà le verdict cinglant : « Sais-tu que depuis que Darveau est en poste, il fait laid en s’il vous plait aux tournois de golf? »

En effet.

En plein début d’été 2008, il fait beau et chaud tout le temps, sauf ce 10 juin : le ciel s’abat sur le club de golf de Sainte-Madeleine et déferle sur nos têtes et nos autos des grêlons plus gros que des balles de golf. La plupart des golfeurs ne jouent que sept ou huit trous.

Fin d’été 2008, 14 septembre, veille de l’édition de Québec, mes collaboratrices et moi cherchons les adresses de courriel et les numéros de téléphone de tous les inscrits pour leur annoncer qu’on doit annuler l’événement du lendemain. La pluie donne au terrain du Club de golf Lorette les allures des Everglades et le vent à 45˚ est prêt à écorner le taureau que je suis. À défaut d’avoir en mains toutes leurs coordonnées, on en est quitte pour tenir l’activité malgré tout. Le froid empêche les participants de trop maugréer, ils sont trop gelés, les énergies sont gardées pour le réseautage. On s’abreuve aussi d’espoir : 2009 ne peut être pire.

Or, 2009 a commencé pire. Le 15 juin de cette année, par un froid digne de novembre et des pluies londoniennes, nos plus braves terminent neuf trous piteusement, sauf quelques durs à mouiller qui complètent le parcours. Même l’espoir s’est noyé ce jour-là, cédant la place à la fatalité : désormais, les golfs de l’AQMAT, c’est mauvais pour le jeu, mais bon pour les affaires, la bière aux tables de huit remplaçant les conseils techniques en quatuors.

Heureusement, en dépit de cet été 2009 meurtrier sur le plan météo et malgré que notre édition de Québec ne se soit jamais tenue aussi tard qu’un 21 septembre, on a eu droit, lundi dernier, à un jour béni entre tous. Vingt-trois degrés gorgés de soleil, sur Québec-la-froide en plus, miracle impensable et inespéré.

Radieux je suis maintenant. Nostradamus peut aller se rhabiller.

mercredi 16 septembre 2009

Mort virtuelle

Mettons vite les points sur les « i » et les @ sur les « a » : je ne suis pas vraiment décédé. J’ai juste manqué d’Internet pendant une semaine.

Une semaine? Non, une éternité.

Six cent soixante-seize courriels non répondus plus tard (vraie statistique!), j’émerge. Au soulagement de mes correspondants, déçus ou paniqués parce que trop habitués à mon tempérament boomerang. Il faut dire que ma réputation suit toujours de quelques secondes la réception de chaque message. Alors trois jours, que dis-je, 24 heures sans réaction de Richard, problème il y a, voire péril. Ah! dépendance mutuelle...

Le pire dans l’histoire : on ne connaît pas encore les causes du problème. Un court-circuit, une couette de filage égorgée, un mauvais partage entre les lignes téléphoniques et le nouveau système d’alarme?

La connexion m’abandonnera de nouveau, des signes de sa fragilité, c’est-à-dire des interruptions momentanées, ne mentent pas. Alors je me sens comme à la fausse fin d’un film d’horreur. Fausse fin parce qu’un indice nous apprend que le méchant est toujours vivant. Donc je mourrai encore... virtuellement.

mercredi 2 septembre 2009

L’effet de l’évier

Tout a commencé par un constat amiable entre employés : « une cuisinette de bureau sans évier, c’est pas possible ». Cela dure pourtant depuis 24 ans. Pendant toute cette période, imaginez, le personnel devait laver les tasses des invités et leurs Tupperware de lunch dans le mini-lavabo (30 po ca) de la mini salle de bain (10 pi ca).

Le « assez, c’est assez » collectif a conduit à prendre conscience des autres manques dans le bureau. En tête de liste, l’absence de salle de réunion. La question mérite d’être posée : comment l’association a-t-elle pu assurer une vie démocratique entre la base et la direction sans pouvoir se rencontrer au siège social? La réponse est simple : tout comité a été éliminé. Ça semble ironique, mais c’est une triste réalité.

S’en est suivie une révélation, tellement évidente qu’on ne la voyait pas au premier regard : l’iniquité des espaces de travail entre employés, aux responsabilités pourtant toutes d’importance relativement égale. Les uns bénéficiaient de grands bureaux gorgés de lumière alors que d’autres pâtissaient à l’ombre et à l’étroit. Pour favoriser l’entraide, on a déjà vu mieux.

L’effet de l’évier était devenu irréversible. Un réaménagement ou un déménagement s’imposait. Les frais de la première option auraient trop hypothéqué notre trésorerie − qui, du reste, ne contient plus aucun trésor! Trouver un local convenant déjà à notre logistique et à notre bourse s’avérait la seule issue.

Aujourd’hui je peux le dire, le plus dur n’a pas été de prendre la décision de quitter. C’était de dénicher « the » lieu. Les semaines et les mois ont passé en vain, l’absence d’évier faisait sentir sa présence.

Ô miracle! ou Ô hasard! le temps d’une rencontre fortuite dans le stationnement où j’annonce au propriétaire que l’ADMACQ devenue AQMAT et en croissance, après 280 mensualités de loyer dûment versées, était contrainte d’aller voir ailleurs, voilà que je le suis à grands pas dans l’escalier menant à l’étage juste au-dessus de notre vieux rez-de-chaussée pour écarquiller les yeux et laisser tomber ma mâchoire : l’endroit rêvé, pas plus cher que notre bureau dysfonctionnel et bancal, logeait au-dessus de nos têtes.

Sitôt vu, sitôt signé, sitôt réorganisé.

Depuis 48 heures, je suis entouré d’une équipe souriante et collaboratrice comme jamais. Des femmes et des hommes engagés, visiblement heureux, formant corps. Et prouvant, comme si c’était nécessaire, que l’environnement de travail, ça joue.

Au boulot, maintenant! Dans ce foutu évier, y’a de la vaisselle qui m’attend!

mardi 25 août 2009

De poissons et de péchés

Histoire de pêche. Voyant ma puise alors que je partais à la pêche, ma femme s’est dit que l’Abitibien que je suis, habitué au brochet et à l’esturgeon, allait perdre ses petites mouchetées au travers des mailles trop grandes.

Quoi qu’il en soit, aucun poisson ne s’est échappé du filet du fait que mes quelques prises faisant à peine plier ma canne, je les retournais à l’eau. Situation d’autant plus frustrante qu’un de mes membres était passé deux jours plus tôt par le bureau, tout fier d’avoir ramené 200 dorés de mon nord-ouest natal.

N’empêche, choisir le filet approprié a son importance.

Prenez l’avortement, les jeunes délinquants, le chômage, ou encore les pensions alimentaires, le respect des coutumes ethniques, le ticket modérateur, le principe du pollueur-payeur, autant de sujets où le filet social doit être de la grosseur désirée par la majorité. Sinon, on trouvera qu’il y a abus si les mailles sont trop larges ou on jugera l’État répressif s’il est tissé serré au point qu’il rejette tout cas.

La même épuisette ne peut faire à la fois pour l’arc-en-ciel et le maskinongé. De la même façon, notre filet social serait inadéquat aux yeux de nos voisins des États-Unis ou de nos cousins du reste du Canada.

Question crimes économiques, d’un océan et d’un fleuve à l’autre, la grosseur du filet semble cependant tendre à l’unanimité. À droite comme à gauche, tous partis politiques et groupes de pression confondus, on est d’accord sur le fait que certains s’en sortent trop facilement. La nécessité de sévir contre les fraudeurs cravatés et culottés pour rendre justice aux victimes et décourager les Lacroix, Madoff et Jones en herbe n’est plus à démontrer.

En parallèle, il faut éduquer le peuple. Les finissants du niveau secondaire sont certainement plus instruits qu’on ne l’était, sauf que le monde est devenu si complexe. Un malfrat n’a plus l’allure caricaturale du pirate ou du gangster d’autrefois, et les journées sont si remplies que s’entourer de conseillers est devenu courant.

Le projet de loi maintenant promis par le gouvernement Harper devra, pour combattre la criminalité économique, à la fois punir plus et instruire mieux.

Car tant qu’il y aura des poissons trop poissons, des pêches à l’odeur de péché se commettront...

mardi 18 août 2009

Les classes affaires

L’été a finalement été. On se souviendra plus de sa violente agonie que de sa brève existence. « Il a été court avec une finale intense », comme on dit de certains vins qui nous ravissent trop peu et trop tard.

Quoi qu’il fût, sa fin annonce invariablement le retour des classes.

L’expression m’a toujours fasciné. Ne devrions-nous pas demeurer en éternel état d’apprentissage? Est-il forcé que la saison estivale prenne le tempo d’une parenthèse cérébrale?

En tout cas, à l’AQMAT, nous abordons l’automne enthousiaste à l’idée de renouer, entre deux tournois de golf, avec des activités substantielles. Je pense ici au tout nouveau calendrier de perfectionnement mis sur pied par notre partenaire, l’Institut de quincaillerie du Québec. Depuis 1991, 58 170 heures de formation ont été dispensées au profit de 3 711 employés de quincailleries et de centres de rénovation. Vous pouvez cliquer ici pour prendre connaissance des cours offerts.

J’ai aussi en tête les préparatifs de la première édition du Forum des managers. Sa tenue, le 25 octobre à Québec, constituera le point fort de l’automne pour actualiser les notions de marketing et d’embauche des gestionnaires de quincailleries et de centres de rénovation. Le programme sera révélé dans quelques jours, demeurez aux aguets.

À bas le retour à l’école! Restons-y, plutôt. Et qu’il en soit ainsi pour nos employés. Car le client, lui, se tient au courant tout le temps.

mardi 11 août 2009

On se twitte et on déjeune sur Facebook?

Ce n’est plus une tendance, encore moins une mode. Le réseautage social virtuel s’est installé dans nos vies personnelles et frappe à la porte de nos bureaux. Après avoir modifié à tout jamais nos communications entre amis et dans la famille, les relations entreprise-clients s’entretiennent de plus en plus par les ondes invisibles. Et bientôt, le tour des affaires entreprise-entreprise viendra.

Notre association se voulant non seulement un porte-parole et un média, mais tout autant un espace de dialogue, de mobilisation et de transaction, elle doit investir le champ des nouveaux médias. Bâtir et animer une communauté d’affaires de nos jours suppose d’incorporer les technologies les plus aptes à soutenir les besoins d’information, d’échanges et de business de nos membres.

C’est pourquoi je vous invite à répondre en grand nombre à notre sondage du mois sur les nouveaux médias. Votre pouls donnera le tempo à nos prochaines actions. Cliquez ici pour remplir le questionnaire.

Quand viendra le moment de vous présenter notre révolution virtuelle, ne vous inquiétez pas, on vous donnera un VRAI rendez-vous. On vous accueillera avec une vraie poignée de main. On vous parlera de vive voix. Vous mangerez et boirez de bonnes choses. Parce que, au fond, même pour parler Internet, rien ne remplacera jamais une rencontre en personne...

lundi 13 juillet 2009

Théâtre d’été un peu léger

À moins de vendre des sandales de fourrure imperméable, la pluie et le temps gris et plutôt frais n’ont pu générer de records de ventes estivales dans le commerce de détail. Ceux qui ont vu à développer une clientèle professionnelle d’entrepreneurs généraux et de comptes institutionnels s’en sont sans doute mieux sortis que les autres en raison des chantiers et travaux publics qui jalonnent nos rues.

Les meilleurs de la classe, selon le dernier sondage du Retail Council of Canada, ont accru leurs ventes au détail de 5,3 % alors que les pires ont essuyé un déclin de l’ordre de 9 %.

Si la météo mérite en effet le titre d’actrice de soutien dans cette mauvaise comédie qu’est la récession, c’est le manque d’assurance dans leur emploi ou dans le revenu familial qui semble avoir joué le rôle principal dans le choix des consommateurs de réduire le nombre de leurs visites dans les magasins.

En revanche, selon les témoignages reçus, les clients qui se déplacent achètent, et ils le font sans trop rechigner sur les prix.

Quand le volume n’est pas au rendez-vous, il reste à miser sur une bonne gestion des inventaires. Tout tenter pour ne pas redémarrer la saison prochaine avec des invendus semble le mot d’ordre.

De toute façon, le théâtre d’été a toujours été plus léger; respectons sa nature, en attendant les plus gros chantiers... et la stabilisation des USA.

mardi 30 juin 2009

Les leçons de management de Barack Obama (Partie 6)

Prôner le changement, adopter des stratégies à contre-courant, s’entourer de fortes personnalités... Grâce à son style de management à part, le président des États-Unis est devenu une icône politique. Il peut être judicieux de s’en inspirer, dans nos commerces, dans nos industries, dans notre association.

Mon blogue des six dernières semaines aborde les leçons que nous, managers, pouvons apprendre du président Barack Obama.

Source : http://www.journaldunet.com/

Partie 6 : Maîtriser son image sur Internet

Obama a réussi à lever une armée de bénévoles et à mobiliser des compétences jusqu’alors inaccessibles aux politiques. Il a ainsi a été nommé « Marketer of the Year » par la revue américaine Ad Age, à la suite d’un vote où il a devancé les marques Apple et Nike.

Prendre conscience de l’importance des réseaux sociaux

Parmi les leçons à retenir de ce succès, il faut souligner le recours à Internet, qui a joué un rôle significatif, avec la création d’un site Web interactif et l’utilisation des réseaux sociaux. C’est notamment grâce à Internet que sa campagne a attiré le plus grand nombre de bénévoles et les dons les plus élevés jamais enregistrés.

« Les entreprises se fragilisent en négligeant les possibilités offertes par les technologies sociales, notamment l’augmentation du nombre des clients, écrivent Barry Libert et Rick Faulk. Monter une collecte par Internet, faire du social networking de masse, cela ne coûte pas grand-chose, mais c’est très efficace. »

En tirer des bénéfices pour l’entreprise

L’utilisation des réseaux sociaux à des fins commerciales permet de rassembler un ensemble d’individus intéressés de près ou de loin par votre entreprise et ses produits. « Toute entreprise est en mesure d’attirer un nombre conséquent de personnes − clients insatisfaits et investisseurs, employés, ex-employés, leurs parents et amis, et les résidents des municipalités qui abritent les sites de fabrications », expliquent les auteurs. Et toutes ces personnes sont susceptibles de véhiculer une image positive ou négative de votre entreprise, qu’il faudra donc surveiller.

mardi 23 juin 2009

Les leçons de management de Barack Obama (Partie 5)

Prôner le changement, adopter des stratégies à contre-courant, s’entourer de fortes personnalités... Grâce à son style de management à part, le président des États-Unis est devenu une icône politique. Il peut être judicieux de s’en inspirer, dans nos commerces, dans nos industries, dans notre association.

Mon blogue, pendant six semaines, aborde les leçons que nous, managers, pouvons apprendre du président Barack Obama.

Source : http://www.journaldunet.com/

Partie 5 : Rester humble

Barack Obama fait figure de ce que Laurent Buratti appelle un leader post-moderne. « Sa personnalité est surprenante parce qu’elle dégage une grande humilité sans toutefois renoncer à une grande ambition. » Il s’est ainsi façonné l’image publique d’un homme faisant preuve de simplicité. « C’est un style très différent du leader charismatique qui dame le pion à ses concurrents. Au contraire, Obama s’est toujours montré très respectueux de ces derniers pendant la campagne. »

Si vous avez du pouvoir, inutile d’en faire l’étalage

Barack Obama n’a pas à montrer sa puissance ostensiblement, car il « sait que l’efficacité vient d’une transformation qui se déploie dans la durée et qui devient évidente. Il sait aussi qu’il est plus efficace de laisser advenir les choses, d’accompagner la transformation, que de s’évertuer à vouloir à tout prix diriger l’action et les événements », explique Laurent Buratti.

Dans les entreprises aussi, ce modèle fonctionne. « Trop de dirigeants se conduisent en despotes. Ils procèdent par diktats, regardent tout le monde de haut, essaient constamment d’affirmer leur pouvoir et leur ténacité au travers d’attitudes pitoyables : mépris de l’entourage, discours agressifs, décisions arbitraires », estiment Barry Libert et Rick Faulk. En se comportant de cette manière, ces managers font fuir tous ceux avec lesquels ils s’entretiennent. Pire encore, « ils précipitent leur propre chute. Employez les grands moyens quand il le faut, mais le reste du temps, faites preuve de bon sens et d’empathie », conseillent les auteurs.

mardi 16 juin 2009

Les leçons de management de Barack Obama (Partie 4)

Prôner le changement, adopter des stratégies à contre-courant, s’entourer de fortes personnalités... Grâce à son style de management à part, le président des États-Unis est devenu une icône politique. Il peut être judicieux de s’en inspirer, dans nos commerces, dans nos industries, dans notre association.

Mon blogue, pendant six semaines, aborde les leçons que nous, managers, pouvons apprendre du président Barack Obama.

Source : http://www.journaldunet.com/

Partie 4 : Prendre le temps de se détendre

« L’astuce pour apprendre à garder son sang-froid, c’est de savoir le perdre à l’occasion, soulignent les auteurs. Barack, lui, c’est le basket. » Trop de dirigeants d’entreprise ne prennent pas le temps de se détendre et finissent par exploser, allant jusqu’à fustiger un employé pour une erreur qu’il n’a pas commise ou piquer une grosse colère pour une broutille. « Les conséquences peuvent être terribles : le moral de chacun dans l’entreprise s’en ressent », notent les auteurs. Tout le monde a besoin de moments de détente, qui permettent d’évacuer les frustrations et les ressentiments accumulés.

Former un tout avec son équipe

Pour changer les choses, il ne faut pas être seul : « il vaut mieux être parmi les autres que seul devant », analyse Laurent Buratti. Pour soutenir votre équipe, « il faut prendre une posture de leader serviteur, c’est-à-dire être au service de votre organisation plutôt que l’inverse. »

Soutenir son équipe

Il faut soutenir votre équipe et mettre chacun en condition de donner le meilleur de lui-même. C’est ce que fait Barack Obama. « Toute personne qui avait fait du bon travail était félicitée publiquement », expliquent Barry Libert et Rick Faulk. Par ailleurs, en mars dernier, il a pris la défense de son secrétaire du Trésor, Timothy Geithner, dont la gestion de l’affaire AIG a fait l’objet de vives critiques. À la minute où l’affaire avait commencé à faire polémique, le président avait assuré qu’il refuserait sa démission, si ce dernier la lui proposait.

Écouter plutôt que discourir

Obama fait aussi preuve d’une grande qualité d’écoute et d’une capacité à intégrer des idées et à prioriser ses actions. Avec ce genre de leader, le pouvoir, qui repose sur des valeurs communes, part de la base et remonte. En campagne, lorsqu’il présidait les réunions, il interrogeait chaque membre de son équipe et insistait pour avoir l’opinion de tous les présents. Ce procédé ne l’empêchait bien sûr pas de rester maître à bord et de prendre les décisions finales. Organiser des brainstormings pour aller chercher les idées dans son équipe est une pratique à s’approprier pour apprendre à déléguer.

mercredi 10 juin 2009

Les leçons de management de Barack Obama (Partie 3)

Prôner le changement, adopter des stratégies à contre-courant, s’entourer de fortes personnalités... Grâce à son style de management à part, le président des États-Unis est devenu une icône politique. Il peut être judicieux de s’en inspirer, dans nos commerces, dans nos industries, dans notre association.

Mon blogue, pendant six semaines, aborde les leçons que nous, managers, pouvons apprendre du président Barack Obama.

Source : http://www.journaldunet.com/

Partie 3: Garder son sang-froid

Barack Obama sait que lorsque le temps est compté, il faut aller de l’avant coûte que coûte. Mais pour tenir la distance, il sait faire des pauses méritées.

Régler les problèmes et laisser tomber les remontrances

Après l’échec aux primaires dans le Texas, Obama a réagi avec calme et professionnalisme. Il n’y a pas eu de réprimandes contre son équipe de campagne, simplement une discussion sans heurts sur les dysfonctionnements et les moyens d’y remédier. « Ce qui importe, c’est la manière dont vous gérez vos erreurs, qu’il s’agisse d’un contrat perdu, de l’abandon d’un nouveau produit ou de la manœuvre d’un concurrent que vous n’avez pas vue venir », préconisent Barry Libert et Rick Faulk. Lorsque l’objectif se rapproche, perdre du temps à chercher les responsables d’erreurs commises est une perte de temps. Il sera bien temps de faire un bilan une fois le dossier bouclé ou le prospect convaincu.

Les patrons doivent eux aussi apprendre à garder leur sang-froid dans les périodes difficiles. « Des structures saines, des plans d’urgence directement applicables sont certes nécessaires, mais un mental fort est indispensable », selon Barry Libert et Rick Faulk.

Par ailleurs, de même qu’Obama a su emporter les indécis en se comportant en présidentiable, les patrons peuvent convaincre leurs partenaires par une attitude posée et rationnelle, par un comportement d’homme d’État. Cela ne doit pas empêcher, bien sûr, de prendre dans le même temps toutes les mesures qui leur permettront de devancer leurs concurrents.

mardi 2 juin 2009

Les leçons de management de Barack Obama (Partie 2)

Prôner le changement, adopter des stratégies à contre-courant, s’entourer de fortes personnalités... Grâce à son style de management à part, le président des États-Unis est devenu une icône politique. Il peut être judicieux de s’en inspirer, dans nos commerces, dans nos industries, dans notre association.


Mon blogue, pendant six semaines, aborde les leçons que nous, managers, pouvons apprendre du président Barack Obama.

Source : http://www.journaldunet.com/

Partie 2 : Composer une équipe solide

La façon de distribuer les rôles et les responsabilités au sein de son équipe, sans craindre les personnalités trop fortes, est une bonne leçon que donne Obama sur la façon de gérer les talents.

S’entourer de compétences multiples

La campagne d’Obama a été grandement saluée, principalement grâce à son équipe compétente, solide et bien préparée, surtout après avoir goûté à une adversaire comme Hillary Clinton lors des primaires. Il a su s’entourer, recrutant un colistier non controversé − Joe Biden − et qui compensait sa propre inexpérience en politique étrangère. Il a également fait appel à un professionnel de l’Internet, Chris Hughes, cofondateur de Facebook, ce qui lui a permis de devancer ses concurrents sur le Web.

Ne pas avoir peur des forts caractères

Obama est un leader qui n’a pas peur de se faire remettre en cause. « Il faut avoir suffisamment confiance dans ses compétences, comme Obama, pour ne pas avoir à prouver qu’on est le meilleur tout le temps. On cherche à travailler avec les plus compétents sans craindre qu’ils nous fassent de l’ombre », analyse Laurent Buratti. Ainsi, après des mois de lutte acharnée contre Hillary Clinton, Obama lui a proposé de rejoindre sa campagne, puis son administration. De même, il garde Robert Gates à la Défense, pour bénéficier de son expertise sur les questions irakiennes et afghanes. Le revers de la médaille : avec des personnalités telles, il faut s’attendre à devoir partager la vedette.

mardi 26 mai 2009

Les leçons de management de Barack Obama (Partie 1)

Prôner le changement, adopter des stratégies à contre-courant, s’entourer de fortes personnalités... Grâce à son style de management à part, le président des États-Unis est devenu une icône politique. Il peut être judicieux de s’en inspirer, dans nos commerces, dans nos industries, dans notre association.

Mon blogue des six prochaines semaines aborde les leçons que nous, managers, pouvons apprendre du président Barack Obama.

Source : http://www.journaldunet.com/

Partie 1 : Admettre la nécessité du changement

« Il faut avoir le courage de remettre en cause la façon de faire, même si ce n’est pas politiquement correct », préconise Laurent Buratti, président du cabinet de conseil Transformance et professeur à l’ESCP-EAP. Pendant la campagne électorale, Barack Obama s’est fait le porte-parole du changement. « L’élection d’Obama sur la thématique du changement suffit à rappeler aux dirigeants d’entreprise que le statu quo est un terrain dangereux sur lequel il vaut mieux ne pas s’attarder. Notre univers est en proie à l’éphémère. Ceux qui s’opposent au changement tournent le dos au réel », insistent Barry Libert et Rick Faulk, auteurs de Barack Inc., leçons d’une campagne exceptionnelle.

Pour y parvenir, Obama tente de déjouer les résistances au changement, en donnant des marges de manœuvre à son équipe. C’est un homme « qui souhaite changer les cadres de référence pour trouver des solutions nouvelles et se mettre en action », selon Laurent Buratti. Ainsi, lors des primaires, son équipe a mis en œuvre une tactique innovante. « Tandis que Hillary Clinton s’est focalisée sur les gros États tels que New York, l’Ohio ou la Californie, Barack Obama s’est concentré sur toutes les petites localités généralement délaissées », analysent Barry Libert et Rick Faulk.

« Change We Can Believe In » : lors de sa campagne, Barack Obama a su construire un message simple, capable de susciter l’adhésion du plus grand nombre. Il s’est focalisé sur un nombre limité de points qu’il a répétés sans cesse. Les grands leaders d’entreprise doivent suivre la même démarche pour susciter l’adhésion et l’enthousiasme de leurs équipes : communiquer sur une vision simple que les autres peuvent s’approprier.

lundi 4 mai 2009

La douce mélodie printanière des scies et des perceuses

René Vézina, du journal Les Affaires, a tellement visé juste dans l’édition de cette semaine que je lui laisse l’espace de mon blogue.

La quincaillerie Azores, elle, résiste. Elle fait même de bonnes affaires. Pourquoi? Parce que, sur le Plateau, comme partout au Québec, on rénove. Et encore plus en temps de récession.


On dit que les pharmacies et les chaînes de restauration rapide, notamment, ont tendance à bien s’en tirer en période de ralentissement, et le phénomène se confirme une autre fois. Les outils aussi se vendent bien.


Les gens bricolent et réparent davantage... du moins, ceux qui ont le talent nécessaire; sinon, on peut toujours faire appel à des pros. Tout ce monde sera d’autant plus occupé cet été que les crédits gouvernementaux à la rénovation ne valent que pour 2009.


S’il fallait un autre argument pour vous en convaincre, considérez l’abondance de campagnes publicitaires. Rona, Réno-Dépôt, BMR, Marcil et les autres, sans oublier toutes les entreprises de portes et fenêtres, tapissent les journaux et les médias électroniques de leurs offres.


Le contexte est favorable. Non seulement des subventions sont disponibles, mais quand l’économie ralentit, les gens ont le réflexe de mieux aménager le nid familial. Et les prix de l’énergie ne demeureront pas indéfiniment au plancher. Miser sur l’efficacité énergétique constitue une option avantageuse, surtout si les gouvernements paient une partie des frais.


De toute façon, au Québec, c’est une question de culture et de saison. Lorsque le printemps explose, les chantiers de toutes tailles reprennent. Les jardineries sont prises d’assaut. Puis il faut bien rafraîchir le patio, la salle de bains, la cuisine, le sous-sol... Et il faut en avoir pour son argent.


De là l’attrait des grandes promotions et la popularité soutenue d’Ikea, par exemple. Je sais, on n’en trouve plus qu’à Montréal et à Boucherville, mais la grande surface suédoise demeure un fidèle indicateur de l’humeur populaire. Les fins de semaine, le stationnement est archi-plein et l’attente est longue aux caisses.


Et même si on redoute le moment où il faudra décoder le plan en 12 étapes pour assembler correctement la bibliothèque ou la penderie, c’est devenu une sorte de rituel.


À vos marteaux, et réservez votre entrepreneur ! S’il vous fait des façons, rappelez-lui que la récession ne sera pas éternelle. Un jour, pour lui, les temps seront plus durs...


rene.vezina@transcontinental.ca


Dans le voisinage, sur le boulevard Saint-Laurent, à Montréal, d’autres commerces traditionnels ont fermé leurs portes, victimes de l’usure du temps. Pas celui-ci. Au contraire, il est en expansion, porté par ce qu’on appelle une « tendance lourde ».

La quincaillerie Azores vient de s’agrandir en annexant le magasin de meubles voisin. Elle niche au cœur du quartier portugais et du Montréal cosmopolite, près de la rue Marie-Anne, là où le paysage urbain a bien changé au fil des ans. Les restaurants et les bars ont peu à peu remplacé les magasins de tissus et autres commerces d’une époque quasi révolue, celle où les « marchandises sèches » régnaient sur la Main.

mardi 28 avril 2009

Le Québec : un travailleur autonome

Dans la grisaille économique, le Québec − et notre secteur économique en particulier − irradie de lumière. Bon! j’exagère un peu. Disons que le ciel a l’air d’un fond d’écran Windows : des mottes de nuages, dont un gros qui s’appelle AbitibiBowater, mais du bleu quand même.

À preuve, prenez ces heures-ci. Coup sur coup, un Réno-Dépôt de 20 millions de dollars renaît des cendres d’un ancien magasin à LaSalle, Patrick Morin ouvre un nouveau magasin à Berthier, la Quincaillerie Saint-Augustin double sa surface à Mirabel, la Quincaillerie Rimouski est choisie le meilleur Home Hardware au Canada, Canac-Marquis Grenier ouvrait aujourd’hui à Cap-de-la-Madeleine un dix-septième magasin et BMR Le Groupe emménage dans un nouveau siège social plus grand et plus adapté à ses besoins. Bref, toutes les bannières voguent au vent, les indépendants tout autant.

Une chance qu’on est en récession! Sinon imaginez combien d’inaugurations et d’ouvertures on aurait dû couvrir!

Ceci amène mes collègues du ROC (Rest of Canada) à me demander non plus « What does Quebec want? » (avec les années, je pense qu’ils la connaissent, notre réponse), mais bien « Why does Quebec perform? »

Le Québec est devenu un immense travailleur autonome. Voilà mon explication :

Collectivement, on attend tellement moins de l’État. Prenez la ville de Québec − j’y étais hier. La création d’un parc technologique, d’un pôle de développement économique, d’événements culturels surdimensionnés sont autant d’épiphénomènes qui ont sorti ce peuple de sa dépendance à l’égard des fonctionnaires salariés. Dans les régions dites de ressources, c’est par rapport au gros employeur mono-industriel qu’une certaine distance a été prise. Au début, de manière forcée, les dirigeants de PME se sont organisés pour éviter le piège du 80/20, c’est-à-dire ne plus dépendre d’un ou deux gros clients qui représentent 80 % de leurs commandes.

Individuellement, la situation est encore plus caricaturale quand on juxtapose la réalité du travailleur québécois de 1989 avec celui de 2009. L’emploi steady qu’on avait tous il y a vingt ans, ou qu’on jalousait avec son « char » d’avantages sociaux, a cédé la place à deux emplois à temps partiel ou à des contrats à court terme, voire à la pige, ou encore à la création de sa propre entreprise. Demain, une personne perd son emploi, par chance, le conjoint garde le sien et assez vite, le chômeur accepte des premiers contrats sans que son licenciement ait fait trop de vagues.

L’État s’est aussi adapté à la nouvelle donne. Les aides aux canards boiteux n’existent plus. Ni pour les entreprises, ni pour les individus. Place aux programmes plus constructifs. Votre carnet de commandes rapetisse? Pas de problème, réduisez vos effectifs et le gouvernement va quasiment combler la différence pour vous aider à ne pas perdre vos joueurs ou votre chemise. Sinon, un autre programme peut financer leur perfectionnement ou la modernisation de vos équipements de production et vous permettre de présenter une entreprise renforcée au lendemain de la crise.

C’est quand même extraordinaire comme évolution sociétale.

mardi 21 avril 2009

Place aux ventes « songées »

Les clients, c’est comme le cholestérol : il y a les bons et les mauvais. Notre étude STAT AQMAT* montre que les bas prix attirent encore, mais les bons clients, ceux qu’on veut avoir et garder parce qu’ils reconnaissent une valeur au service du commerçant et sont disposés à payer pour cela, seront plus nombreux. Cela, grâce à la crise.

« La récession aura un impact durable sur le comportement des ménages », selon The Economist, cité dans Les Affaires du 11-17 avril 2009.

Lorsque nous avons permis aux mille répondants au sondage de réfléchir quelques minutes, la grande majorité n’ont plus mentionné les bas prix comme un facteur déterminant dans le choix d’une quincaillerie ou d’un centre de rénovation; c’est à la courtoisie, à l’expertise, puis à la qualité et à la variété des produits qu’ils accordent alors la plus grande importance.

Le public, avec les nouveaux types de médias dits sociaux engendrés par Internet, devient de plus en plus friand d’avis et de conseils d’amis et d’experts. Le marchand, comme l’a longtemps dit Jean Coutu, a donc intérêt à devenir à la fois ami et expert pour gagner sur tous les plans la confiance de son client.

L’idée n’est pas de se débarasser des « mauvais » clients, ceux qui ne viennent que pour les bas prix. C’est de les convertir. Le travail commence une fois qu’ils sont dans le magasin.

* Sondage sur les Tendances en achats et travaux. Février 2009. Pour commander le cédérom STAT AQMAT, cliquez ici.

dimanche 5 avril 2009

Les %$#?&* de nids-de-poule

Ayant presque cassé une roue jeudi puis pété un pneu le lendemain, j’ai pensé écrire au sujet des nids-de-poule, que dis-je! de dinde. En cherchant des remèdes à ce problème renouvelé avec chaque printemps, je suis tombé sur ce texte de la directrice générale de Bitume Québec qui, par sa pertinence tout autant que son impertinence, tombe à point nommé.  


Avec le retour du temps doux, les automobilistes québécois sont confrontés aux nids-de-poule, ennemis de nos roues! Comme il faut toujours connaître l’ennemi, Bitume Québec, le regroupement des entrepreneurs québécois spécialisés dans la construction et l’entretien des chaussées en enrobés bitumineux, vous propose quelques informations sur les nids-de-poule.

C’est quoi un nid-de-poule? Appelé « trou dans la chaussée », « imperfection temporaire » ou tout simplement « ?&$&(*)&?!!! », le nid-de-poule est le résultat d’infiltration d’eau suivie de gel et de dégel : par temps doux, l’eau se glisse sous la chaussée et forme une poche. Celle-ci gèle par temps froid, la glace soulevant la chaussée. Lorsque revient le temps doux, la glace fond, l’eau s’écoule et crée un vide dans la chaussée. Éventuellement, ce vide causera la dégradation du revêtement puis l’affaissement de la chaussée.

Peut-on en empêcher l’apparition? Pour qu’il n’y ait pas de nids-de-poules, il faudrait l’une des trois choses suivantes : pas d’infiltration d’eau, des routes toujours neuves... ou pas d’hiver!

Les entrepreneurs membres de Bitume Québec respectent des normes strictes lorsqu’ils construisent les chaussées. Les revêtements bitumineux sont conçus pour être étanches et drainer efficacement les surfaces. Toutefois, ces bonnes pratiques ne peuvent que retarder l’apparition de la désintégration de surface puisqu’il est en fait impossible d’empêcher complètement l’infiltration d’eau avec les années lorsque l’entretien est insuffisant.

Avoir des pavages neufs, continuellement renouvelés et entretenus régulièrement serait la meilleure option. Cependant, pour prolonger la vie utile des chaussées, il faudrait des investissements importants, et les considérations budgétaires des gouvernements s’appliquent ici.

Enfin, pour ce qui est de la dernière option (abolir l’hiver), les suggestions sont les bienvenues! En attendant, comment répare-t-on les nids-de-poule? On peut procéder à une réparation temporaire (dans le cas de gros trous ou encore sur des voies très achalandées) ou effectuer une réparation plus permanente lorsque le temps ou la situation le permettent.

Dans le cas des réparations temporaires (dont la durée de vie peut varier de quelques semaines à deux ans), on procède peu importe la température extérieure. On utilise un produit de remplissage à base de bitume (asphalte froid). Après avoir nettoyé la cavité pour enlever eau, glace et débris, on remplit et compacte le matériel de remplissage.

Dans le cas des réparations permanentes (durée de vie de cinq ans ou plus), on va aller plus en profondeur et couvrir une surface plus grande que celle du nid-de-poule. La température extérieure doit être assez clémente (+10 degrés) et la réparation commencera au besoin par les couches inférieures de la fondation de la chaussée. Ensuite, on refera les différentes couches de la chaussée pour terminer par un enrobé bitumineux à chaud.

Vous désirez en savoir plus? Les nids-de-poule exercent sur vous une véritable fascination? Vous envisagez d’y consacrer votre thèse de doctorat, de réaliser une mégaproduction hollywoodienne sur ce thème? Passez un coup de fil à Catherine Lavoie (450 922-2618) ou écrivez-lui : clavoie@bitumequebec.ca.

lundi 30 mars 2009

Le commerce de détail en mal de leadership politique

Chaque semaine a maintenant une thématique. Celle-ci est appelée la Semaine du commerce de détail. Il me semble approprié de revenir sur les deux décisions votées en assemblée générale tellement elles sont au cœur des problèmes qui assaillent nos marchands et, par conséquent, nuisent à leurs fournisseurs.

Je me suis rendu au cabinet du ministre Raymond Bachand (Développement économique, Innovation et Exportation) et je suis présentement sur les lieux du congrès du Conseil québécois du commerce de détail pour souligner à quel point nos marchands peinent en ce moment.

La crise économique n’est pas en cause : elle commence à frapper les manufacturiers canadiens, alors il faudra quelques mois encore pour qu’elle touche les ventes au détail en sol québécois.

Non, la première des deux raisons majeures de nos difficultés, ce sont les frais de crédit exorbitants qu’imposent VISA et MasterCard aux marchands comme aux consommateurs, cela en raison de leur position dominante sur le marché.

À qui la faute? On ne peut raisonnablement en vouloir à ces entreprises privées. Rien sur le plan légal ou réglementaire ne les empêche d’agir ainsi. C’est comme AIG aux États-Unis, du moins jusqu’à ce qu’Obama agisse en leader et sonne le glas du laisser-faire des compagnies d’assurances jouant impunément aux banques.

Le second problème de nos commerces est connu, c’est le recrutement de personnel. On n’a ni l’argent ni les conditions pour attirer du personnel et le garder. L’ouverture durant les périodes creuses gruge les profits des bonnes heures. Une plage horaire étendue sur sept jours et plusieurs soirs mine le moral des troupes. Il y a des vides politiques à combler. Cette fois, à Québec.

Rappelons les simples faits : il ne reste plus que six jours par année pendant lesquels les commerces du Québec sont fermés par la loi.

Ce n’est pas obligé d’être ainsi. Ailleurs au Canada, les commerces sont tenus de fermer entre neuf et dix jours. De plus, dans quatre des provinces s’ajoute la fermeture tous les dimanches. C’est donc dire que pour plusieurs de nos concitoyens propriétaires et employés de commerces (autres que les stations-service, les dépanneurs, les bars, les pharmacies et les marchés d’alimentation), ils ont soixante jours de congé au lieu de six jours. Méchante différence en termes de frais d’exploitation et de pouvoir d’attraction pour le nouveau personnel.

Ça semble beaucoup soixante jours. Même trop. Mais quand on y pense. les travailleurs « normaux », ceux des bureaux, de la fonction publique, etc., jouissent de 110 jours de congé environ par année, c’est-à-dire tous leurs week-ends plus les jours fériés normaux.

Comment en sommes-nous arrivés à quêter pour sept maigres jours de congé et à devoir se rendre à genoux à Québec pour éviter l’ouverture des magasins le 1er juillet prochain, ce qui réduirait le nombre de congés au Québec à cinq jours.

Les coupables, c’est nous. Contrairement aux autres provinces, nous avons laissé les supermarchés, les grandes surfaces généralistes et les pharmacies occuper tout l’espace politique.

Pourtant, comme la quasi-totalité des autres provinces, notamment nos deux voisines, l’Ontario et le Nouveau-Brunswick, il nous semblerait normal de pouvoir également faire une pause le Vendredi Saint, à la Fête de Dollar (Fête de la Reine) et à l’Action de grâce. Même les États du Vermont et du Maine prennent le temps de célébrer les fêtes importantes.

Non, vraiment, n’avoir pour congés que le jour de l’An, Pâques, la Fête nationale du Québec, la fête du Travail et Noël, c’est inacceptable.

Dans ce dossier, le manque de leadership politique s’exprime par des demi-décisions à la Salomon, du genre « permettre » aux commerces d’ouvrir telle ou telle date. Le gouvernement sait bien qu’en ne tranchant pas, la loi du marché s’établit, et tout le monde se sent forcé d’ouvrir. Presque tous nos membres ont dû ouvrir le 2 janvier dernier, et ce sont les patrons qui travaillaient.

La vraie solution consiste à fermement décréter deux choses : les jours où l’ouverture des commerces est interdite, sauf exemptions précises, et le respect intégral des raisons d’être des entreprises.

On entend en effet dire que Canadian Tire vendra de la nourriture et que Jean Coutu offrira de la quincaillerie. Où s’en va-t-on si tout le monde peut vendre n’importe quoi, n’importe quand, à n’importe qui?

D’apparences anodines, les décisions concernant le nombre de jours de fermeture obligatoire et l’application au pied de la lettre des missions d’entreprise pour éviter la concurrence déloyale lors de ces journées de la part des commerces jouissant de certaines exceptions, ont un véritable impact sociétal. Nos membres sont des gens d’affaires qui savent compter : le nombre de jours d’ouverture de leurs magasins n’a pas pour effet de grossir le budget des dépenses de la population; le phénomène ne fait qu’étendre leurs dépenses sur un plus grand nombre de jours.

Chaque journée de plus fait croître leur difficulté à intéresser la génération X à travailler chez elle, elle qui semble prioriser l’équilibre travail et vie sociale plus que les autres groupes d’âge.

Quant à l’ouverture les dimanches, je partage simplement avec vous le constat que nos collègues et concitoyens de l’Île-du-Prince-Édouard, du Manitoba, de la Nouvelle-Écosse et du Nouveau-Brunswick, où la tradition d’un jour de pause commerciale par semaine a été maintenue, semble bien se porter à tous points de vue. Les statistiques d’achat per capita ou de la valeur du panier moyen sont proportionnellement semblables à celles d’ici. Autrement dit, ce qu’on dépense sur sept jours ici est dépensé en cinq ou six jours ailleurs.

Mais je ne voudrais gâcher cette semaine de festivités en abordant un sujet aussi délicat que la question des dimanches…

Chaque semaine a maintenant une thématique. Celle-ci est appelée la Semaine du commerce de détail. Il me semble approprié de revenir sur les deux décisions votées en assemblée générale tellement elles sont au cœur des problèmes qui assaillent nos marchands et, par conséquent, nuisent à leurs fournisseurs.


Je me suis rendu au cabinet du ministre Raymond Bachand (Développement économique, Innovation et Exportation) et je suis présentement sur les lieux du congrès du Conseil québécois du commerce de détail pour souligner à quel point nos marchands peinent en ce moment.

La crise économique n’est pas en cause : elle commence à frapper les manufacturiers canadiens, alors il faudra quelques mois encore pour qu’elle touche les ventes au détail en sol québécois.

Non, la première des deux raisons majeures de nos difficultés, ce sont les frais de crédit exorbitants qu’imposent VISA et MasterCard aux marchands comme aux consommateurs, cela en raison de leur position dominante sur le marché.

À qui la faute? On ne peut raisonnablement en vouloir à ces entreprises privées. Rien sur le plan légal ou réglementaire ne les empêche d’agir ainsi. C’est comme AIG aux États-Unis, du moins jusqu’à ce qu’Obama agisse en leader et sonne le glas du laisser-faire des compagnies d’assurances jouant impunément aux banques.

Le second problème de nos commerces est connu, c’est le recrutement de personnel. On n’a ni l’argent ni les conditions pour attirer du personnel et le garder. L’ouverture durant les périodes creuses gruge les profits des bonnes heures. Une plage horaire étendue sur sept jours et plusieurs soirs mine le moral des troupes. Il y a des vides politiques à combler. Cette fois, à Québec.

Rappelons les simples faits : il ne reste plus que six jours par année pendant lesquels les commerces du Québec sont fermés par la loi.
Ce n’est pas obligé d’être ainsi. Ailleurs au Canada, les commerces sont tenus de fermer entre neuf et dix jours. De plus, dans quatre des provinces s’ajoute la fermeture tous les dimanches. C’est donc dire que pour plusieurs de nos concitoyens propriétaires et employés de commerces (autres que les stations-service, les dépanneurs, les bars, les pharmacies et les marchés d’alimentation), ils ont soixante jours de congé au lieu de six jours. Méchante différence en termes de frais d’exploitation et de pouvoir d’attraction pour le nouveau personnel.

Ça semble beaucoup soixante jours. Même trop. Mais quand on y pense. les travailleurs « normaux », ceux des bureaux, de la fonction publique, etc., jouissent de 110 jours de congé environ par année, c’est-à-dire tous leurs week-ends plus les jours fériés normaux.
Comment en sommes-nous arrivés à quêter pour sept maigres jours de congé et à devoir se rendre à genoux à Québec pour éviter l’ouverture des magasins le 1er juillet prochain, ce qui réduirait le nombre de congés au Québec à cinq jours.

Les coupables, c’est nous. Contrairement aux autres provinces, nous avons laissé les supermarchés, les grandes surfaces généralistes et les pharmacies occuper tout l’espace politique.
Pourtant, comme la quasi-totalité des autres provinces, notamment nos deux voisines, l’Ontario et le Nouveau-Brunswick, il nous semblerait normal de pouvoir également faire une pause le Vendredi Saint, à la Fête de Dollar (Fête de la Reine) et à l’Action de grâce. Même les États du Vermont et du Maine prennent le temps de célébrer les fêtes importantes.
Non, vraiment, n’avoir pour congés que le jour de l’An, Pâques, la Fête nationale du Québec, la fête du Travail et Noël, c’est inacceptable.
Dans ce dossier, le manque de leadership politique s’exprime par des demi-décisions à la Salomon, du genre « permettre » aux commerces d’ouvrir telle ou telle date. Le gouvernement sait bien qu’en ne tranchant pas, la loi du marché s’établit, et tout le monde se sent forcé d’ouvrir. Presque tous nos membres ont dû ouvrir le 2 janvier dernier, et ce sont les patrons qui travaillaient.
La vraie solution consiste à fermement décréter deux choses : les jours où l’ouverture des commerces est interdite, sauf exemptions précises, et le respect intégral des raisons d’être des entreprises.
On entend en effet dire que Canadian Tire vendra de la nourriture et que Jean Coutu offrira de la quincaillerie. Où s’en va-t-on si tout le monde peut vendre n’importe quoi, n’importe quand, à n’importe qui?
D’apparences anodines, les décisions concernant le nombre de jours de fermeture obligatoire et l’application au pied de la lettre des missions d’entreprise pour éviter la concurrence déloyale lors de ces journées de la part des commerces jouissant de certaines exceptions, ont un véritable impact sociétal. Nos membres sont des gens d’affaires qui savent compter : le nombre de jours d’ouverture de leurs magasins n’a pas pour effet de grossir le budget des dépenses de la population; le phénomène ne fait qu’étendre leurs dépenses sur un plus grand nombre de jours.
Chaque journée de plus fait croître leur difficulté à intéresser la génération X à travailler chez elle, elle qui semble prioriser l’équilibre travail et vie sociale plus que les autres groupes d’âge.
Quant à l’ouverture les dimanches, je partage simplement avec vous le constat que nos collègues et concitoyens de l’Île-du-Prince-Édouard, du Manitoba, de la Nouvelle-Écosse et du Nouveau-Brunswick, où la tradition d’un jour de pause commerciale par semaine a été maintenue, semble bien se porter à tous points de vue. Les statistiques d’achat per capita ou de la valeur du panier moyen sont proportionnellement semblables à celles d’ici. Autrement dit, ce qu’on dépense sur sept jours ici est dépensé en cinq ou six jours ailleurs.
Mais je ne voudrais gâcher cette semaine de festivités en abordant un sujet aussi délicat que la question des dimanches…

mardi 24 mars 2009

C’est tous les jours lundi

Un vent de passéisme a soufflé frais dans les esprits des congressistes, le 15 mars, quand un membre s’est rappelé tout haut la belle époque des dimanches sans commerce. L’ère a semblé révolue. Jusqu’au moment où un autre a lancé que le dimanche continuait d’être sacré dans plusieurs provinces et États de l’Amérique.

Ah oui?

Eh bien! oui. Les sceptiques seront confondus d’apprendre que les quincailleries et les centres de rénovation de la Nouvelle-Écosse, du Manitoba, de l’Île-du-Prince-Édouard et du Nouveau-Brunswick n’ouvrent pas les dimanches. De fait, aucun commerce n’ouvre, à part les marchés d’alimentation, les pharmacies, les restaurants, les bars et les stations-services.

Histoire de s’entrer un couteau dans la plaie, cela veut dire que nos collègues de ces provinces bénéficient de pratiquement deux mois de congé!

Par rapport à nos chiches six jours actuels, pas de comparaison possible. Les différences sont trop extrêmes. Je suis bouche bée et clavier coupé.

C’est comme si la fameuse différence canadienne, que vénère souvent le cinéaste Michael Moore et bien d’autres américains jaloux de notre caractère européen, ne s’exprimait pas au Québec. Comme si seul le modèle floridien nous inspirait, alors que des villes américaines tout près se gouvernent sur d’autres modèles que celui du 24 h/7 j. Nous ne sommes quand même pas des dépanneurs!

Pourtant, comme disent les anglais, « money talks », ou pourrait-on dire : « seul l’argent a un sens ». Du moins pour les gens d’affaires. Or, aucune étude ne démontre que plus on ouvre de longues heures, plus on vend. Par contre, les coûts d’exploitation, eux, grimpent. Qui peut croire qu’un consommateur va acheter plus si son magasin est ouvert plus longtemps? Il est le même individu avec le même budget, peu importe les heures d’ouverture.

Même les conservatrices Alberta et Ontario permettent neuf jours de congé par année à leurs commerçants et à leurs employés. La Colombie-Britannique aussi. C’est même un peu mieux en Saskatchewan, à Terre-Neuve et au Nouveau-Brunswick, où on accorde dix jours fériés par année.

Quand je regarde le paysage statistique au regard de notre résolution votée en assemblée générale − laquelle propose au gouvernement le retour à sept jours de congé − je me dis qu’on est modestes dans nos demandes. En tout cas, personne ne va nous qualifier d’extrémistes!

Le problème est ailleurs. Il est dans la permissivité qu’on s’est donnée de laisser tout commerce vendre n’importe quoi. Ailleurs, les raisons d’être d’entreprises semblent appliquées avec plus de fermeté qu’ici. Nous reviendrons sur cette question fondamentale.

Pour l’heure, étant convoqué au cabinet du ministre Bachand, je m’en vais à Québec et vous en dirai plus la semaine prochaine...

mardi 17 mars 2009

Étape politico-économique franchie

Tout a commencé dimanche. Dimanche dernier. Soixante-dix marchands et fournisseurs ont bravé l’affront du beau temps et ont fait fi de leur horaire déjà surchargé pour répondre à l’appel de leur association.

C’était beau à voir. Des Home Hardware, des Coop, des RONA, des PRO et des Ace en devenir, beaucoup d’indépendants, tous ensemble, avec les fournisseurs, venus apprendre les dernières tendances du rénovateur, les secrets des grandes surfaces, les projets gouvernementaux. Mais c’est surtout de les voir discuter « des vraies affaires », autour de tables à huit, et de constater qu’ils ramaient de manière ordonnée et passionnée, unis, eux concurrents tous les autres jours, c’est cela qui était émouvant. Les quatre ateliers de l’après-midi ont donc filé vite...

Voilà des moments qui donnent un sens, non! qui donnent LE sens à mon travail à l’AQMAT.

On m’a choisi comme porte-parole. Mais sans congrès, sans prises de position, de quoi puis-je porte-paroler? Annoncer qu’il a grêlé au tournoi de golf n’intéresserait même pas TQS.

D’entrée de jeu, j’avais demandé aux congressistes s’ils étaient conscients de participer à une journée historique. C’est sur la base de ce noyau dur de 70 personnes que va s’échafauder la nouvelle gouvernance, le nouveau dialogue entre les membres de l’AQMAT, petits et gros, jeunes et vieux.

C’est la renaissance de l’association patronale, rien de moins.

Je dis « renaissance » parce que l’association existe déjà, depuis 1940 en fait. Cependant, il faut avoir pris le temps de relire les journaux de l’époque et les premiers numéros de Quart de Rond pour constater la puissance qu’avait notre groupe. C’est inimaginable. Il n’y a pas un ministre à Québec qui aurait osé annoncer une mesure ou préparer son budget sans avoir consulté notre association dans les années 40, 50, 60, 70 même.

Puis le monde s’est mis à tourner plus vite. Pendant que les agriculteurs renforçaient leur UPA, pendant que les contracteurs et autres corps de métier de la construction se déployaient avec l’ACQ, l’APCHQ et autres, nous, on s’est repliés. On a arrêté de se réunir et de prendre des positions touchant les vraies affaires, la business. On a fermé le grand salon qu’on organisait. On a rempli notre magazine de chroniques déjà publiées ailleurs. On a abandonné tout colloque ou congrès. Puis l’assemblée générale, lieu par excellence des débats de tout organisme, est devenu celui des formalités, adoptées sans enthousiasme.

Certes, nos tournois de golf et nos parties d’huîtres sont réussis. Mais c’est comme si la mondialisation, les Chinois, les big boxes, tout ça nous avait amené dans un état de fatalisme, comme si nous ne pouvions plus avoir d’impact sur notre destinée. Comme si les dés étaient joués.

Vous aviez oublié votre force.

L’habitation, avec ce que cela recèle d’achats et de travaux de réparation et d’entretien, de construction et de rénovation, de décoration aussi et d’aménagement extérieur, forme l’un des quatre pylônes sur lequel repose le commerce de détail aux côtés de l’automobile, de l’alimentation et des pharmacies. Mais en plus, nous autres, on représente le secteur que les gens aiment le plus au monde : leur maison. Leur cocon.

Les autres associations ne vont pas défendre votre profession ni promouvoir vos intérêts. Seule l’AQMAT le fera. Personne ne va corriger les abus ni les inégalités dans les lois si l’AQMAT ne le fait pas.

Mais c’est qui l’AQMAT? Ce sont les 70 premiers congressistes. Individuellement, ils pèsent peu. Mais en vertu du groupe solidaire qu’ils ont formé le dimanche 15 mars 2009, ils prennent de la force.

Ces « super-aqmatiens » vont se multiplier en cours d’année et seront, c’est sûr, deux fois plus nombreux l’an prochain.

Le Congrès des décideurs, d’ici quelques années, rassemblera 500 personnes et s’étalera sur plusieurs journées. Des ministres souhaiteront venir y parler. Des journalistes s’en serviront pour leur une du lendemain.

C’est promis. C’est écrit.

Imprimez cette prédiction. Dans votre cœur. Dans votre porte-feuille. Dans votre agenda.

lundi 9 mars 2009

Cherchez la femme

Attention à mon titre. Je n’ai pas dit que je cherchais UNE femme. J’en ai déjà une, et d’ailleurs, elle lit mon blogue, alors...

Non, je parle de toutes les femmes, vous savez, celles qui ont la journée du 8 mars pour elles. Celles qui sont propriétaires de quincailleries et de centres de matériaux. Celles qui occupent des postes de cadres chez nombre de distributeurs et de fabricants. C’est elles que je cherche. Il en faut au conseil d’administration de l’AQMAT.

Hé! les gars, on fait un peu dur. En 2009, aucune femme ne siège au conseil de notre association. De quoi a-t-on l’air comparé au cabinet 50-50 du premier ministre Charest?

Les mises en candidature se terminent ce jeudi. L’élection du nouveau conseil se fait dimanche. Faites part de vos propositions dès maintenant à rdarveau@aqmat.org.

mardi 3 mars 2009

Marge d’erreur rétrécie

Le droit à l’erreur existe moins en temps de crise. Commander trop ou pas assez, se tromper dans ses promotions, passer à côté de l’article le plus hot de l’été sont quelques exemples qui peuvent faire la différence, surtout en temps de récession.

Parce que l’argent se fait plus rare, distributeurs et manufacturiers qui vont exposer dans les divers salons de bannières qui commencent dans les prochaines semaines doivent mettre toutes les chances de leur côté en proposant des produits, en fait des solutions, qui vont se vendre vite et bien aux consommateurs.

Pour leur part, les marchands doivent visualiser la marchandise du point de vue du consommateur pour se demander si celle-ci trouvera preneur ou si elle encombrera longtemps les tablettes du magasin.

Autant je constate que nos quincailliers et leurs fournisseurs connaissent ce qu’ils vendent, autant je suis surpris par le peu d’intérêt qu’ils manifestent à l’égard de ceux qui n’achètent pas d’eux. Ce sont là, pourtant, de bien meilleures sources d’information.

Ainsi, à mon arrivée en poste, j’ai surtout consacré mes énergies à aller rencontrer les non-membres pour comprendre pourquoi ils levaient le nez sur l’association créée pour eux. C’est leur feedback qui m’a guidé, bien plus que l’information provenant des fidèles.

C’est fou ce qu’apprendront, le 15 mars, les participants au Congrès des décideurs! Sans avoir encore eu accès aux résultats du sondage qui vient de se terminer vendredi, j’en sais assez pour affirmer que plusieurs préjugés vont tomber. Vos clients potentiels sont possiblement nombreux; encore faut-il que vous les connaissiez pour leur plaire.

L’offre de produits n’est pas tout. Même que certains diront que c’est secondaire; c’est le service qui compte. Où est la vérité? Notre sondage révélera l’importance qu’accordent les rénovateurs et les acheteurs à votre politique de bas prix, à la courtoisie et à l’expertise de votre personnel, à l’emplacement de votre magasin et à la réputation de votre bannière. Drôlement utile, non?

On peut aussi tirer des apprentissages utiles des big boxes américains, Lowe’s en particulier, dont le service de recherche et développement est tellement important. Les désirs des consommateurs de demain, ils les connaissent déjà. Ce sera l’essentiel de la présentation que fera au congrès, traduite en français, Michael McLarney, éditeur de Hardlines.

C’est le temps, maintenant, avant vendredi, d’économiser 50 $, de vous inscrire au Congrès des décideurs. Écrivez à Sylvie Pelletier à spelletier@aqmat.org ou cliquez ici.

mardi 24 février 2009

Beau temps pour l’empowerment

Difficile de traduire le néologisme américain « empowerment » par un seul mot français. Comme c’est souvent le cas, dans notre langue, c’est plus long, plus plate aussi. On pourrait dire « donner du pouvoir à la personne ».

L’empowerment, selon Wikipedia, est le processus d’acquisition d’un « pouvoir », le pouvoir de travailler, de gagner son pain, de décider de son destin de vie sociale en respectant les besoins et conditions de la société. L’autonomie d’une personne lui permet d’exister dans la collectivité sans constituer un fardeau pour celle-ci. La personne autonome est une force pour la collectivité.

C’est ce que l’AQMAT vous offre, le 15 mars, au Complexe Desjardins à Montréal. Une journée pour prendre ou reprendre votre destin en main.

Seuls, même si vous êtes patron d’un grand magasin ou d’une super usine, vous êtes beaucoup moins puissants qu’en groupe. Ce groupe, c’est l’AQMAT: 14 milliards de dollars de chiffre d’affaires combiné, 14 millions de pieds carrés occupés au Québec, plus de 20 000 emplois à plein temps.

Par ailleurs, un groupe est aussi insignifiant qu’un tigre fait de papier s’il n’est pas composé d’individus déterminés à jouer un rôle actif dans les décisions économiques, financières et politiques qui les concernent.

C’est ce dont parlait le hockeyeur-vedette Paul Henderson jeudi dernier à Moncton, devant nos collègues des provinces atlantiques sous l’égide de l’ABSDA.

La fameuse série de 1972 entre le Canada et les Soviets. Rivalité entre l’Amérique des individus et l’URSS socialiste, les deux extrêmes, le monde bipolaire sur une même glace, face à face.

Chaque camp avait son avantage et sa lacune. À gauche, une armée bien huilée de soldats; à droite, le talent réuni des meilleurs de la LNH.

Il aura fallu Phil Esposito pour expliquer dans le vestiaire les limites de l’individu. Lui, pourtant si talentueux et déterminé, avait mis le doigt sur le bobo nord-américain : le nombrilisme.

Il aura été nécessaire que les joueurs comprennent tard, mais juste à temps, en fait à 32 secondes je crois avant l’apocalypse du match final! que la synergie d’une équipe n’empêchait pas ses composantes de s’exprimer. La bonne vieille logique russe de la mathématique 1 + 1 = 2 cédait enfin devant la magie du 1 + 1 = 3 qui caractérise l’Amérique.

Henderson a bien exposé que son effort surhumain pour marquer in extremis résulte d’une équipe coordonnée, et vice versa, le groupe sans ses éléments aurait été insuffisant. Ce que la défaite soviétique a démontré.

À tout seigneur, tout honneur, la Série du siècle avait aussi montré aux Canadiens qu’à l’autre bout du monde glacé, on savait aussi jouer de la rondelle. Depuis, l’adversité, on fait avec. Sur nos patinoires et dans nos commerces.

Un grand détour dans le temps pour dire aux détaillants et fournisseurs de quincaillerie et de matériaux de construction de vous tenir debout, que vous êtes, ensemble, devant la crise, devant la mondialisation et tout autre phénomène difficilqui semble vous dépasser. Venez le 15 mars prendre part aux débats de l’heure dans notre secteur d’activité. Venez chercher et commenter l’information hyperstratégique sur votre marché et mieux comprendre les intentions des consommateurs (en fait, de plus en plus des consommatrices!).

Il n’est pas trop tard. Ni pour enrichir le contenu du Congrès des décideurs, ni pour s’y inscrire. Communiquez avec Sylvie Pelletier au 450 646-5842, poste 224, pour obtenir plus de renseignements sur l’événement. Et faites un petit effort pour répondre au sondage en cliquant ici afin de donner aux organisateurs votre opinion sur les sujets abordés et surtout sur les autres problèmes que nous aurions omis de mettre au programme.

Et pour les plus jeunes ou les nostalgiques, voici le fameux but de Sir Paul.