jeudi 26 mai 2011

Immobilisme à secouer


Formulaires, tracas administratifs, normes, inspections, lot de toute entreprise, nos membres n’y échappent pas. Subrepticement, plus que les taxes et les impôts, la paperasse et les délais conduisent à l'abandon du créateur de projets. À coups d'usure, de frustration, de déception

Est-ce si vrai qu'on ne peut s'en exempter?

La lourdeur, la lenteur et la complexité de la fonction publique et des trop grandes entreprises ne sont pourtant pas fatales. Létales, oui, mais partant du fait qu'elles ne sont pas nécessaires, il y a lieu de les combattre.

Le gouvernement du Québec l'a compris en mettant sur pied un Groupe de travail léger et doté d'un échéancier serré. Le contraire aurait été ironique. Plusieurs groupes déposent des mémoires. Encore de la paperasse! Pour la bonne cause cette fois. 

Le monde du commerce du détail joint sa voix et l'AQMAT est entrée dans la chorale.  Avec raison parce que, comme on dit, trop c'est trop. 

L'Institut Fraser vient de classer le Québec en queue des soixante états d'Amérique du Nord en matière de liberté économique. 

J'étais hier avec un nouveau membre à Sherbrooke, Marc Gendron, président de Aerokure International. Il oeuvre dans les pesticides et les anti moustiques, alors bien sûr qu'on veut qu'une telle entreprise soit assujettie à tout plein de contrôles, il est le premier d'accord. Mais cette entreprise de troisième génération a vu le nombre et la complexité des demandes des agences et ministères tellement augmenter que c'est la première, sinon la seule raison, qui pourrait l'amener à fermer son entreprise à sa retraite. 

Le changement ne viendra pas de l'intérieur. Il arrivera si les victimes, nous, les porte-parole d'entreprises, faisons les représentations chiffrées et documentées qui s'imposent pour brasser la torpeur ambiante. 

Il faudra se battre contre nos frères et soeurs car on a tous de la parenté ou de la clientèle qui est fonctionnaire à l'un ou l'autre des trois paliers. Comment en serait-il autrement, une personne sur cinq au Québec est payée par l'État. Et je ne parle que des travailleurs, pas des prestataires.

Le premier geste à poser pour que la roue du changement commence à tourner en direction d'une plus grande efficience et d'un plus faible coût des structures publiques consiste à répondre à notre sondage du mois. Faites-le svp aujourd'hui. Nous avons besoin de votre pouls. Trois minutes sont nécessaire. C'est concis, c'est sans papier, bref, c'est comme on souhaite que l'État devienne.