jeudi 16 décembre 2010

Battre les frais pendant qu'ils sont hauts


"Monsieur Darveau, continuez votre bon  travail face à Visa et MasterCard. Ce matin, un acticle de la Presse Canadienne parait dans le journal La Tribune sur les frais des cartes chargés aux marchands. Lorsque ça se parle dans les médias c'est bon signe!"
Denis Bouchard
Bouchard Matériaux inc. 


Ce centre de rénovation Home Hardware du grand Sherbrooke a bien raison. Les médias ont tellement gagné en influence auprès de la caste politique que la grande couverture journalistique accordée à la décision du Bureau de la concurrence concernant le comportement contraignant et anticoncurrentiel de Visa et MasterCard vis-à-vis des marchands permet d'espérer, soit un jugement du tribunal qui nous soit favorable, soit une révision de l'attitude des émetteurs de cartes.

 
On se souviendra du cartel de l'essence impliquant plusieurs stations-services de régions du Québec. C'est en raison de la forte médiatisation d'une opinion du Bureau de la concurrence que tout avait ensuite été démantelé.

 
Si le tribunal tranche dans la foulée de l'opinion du Bureau de la concurrence, les marchands auront enfin le loisir de proposer aux consommateurs de payer en espèces ou par débit, méthodes qui coûtent moins cher aux marchands. De plus, les commerçants ne seraient plus forcés d'honorer toutes les cartes de Visa ou de MasterCard, notamment celles entraînant des coûts que les marchands trouveraient trop élevés.

 
À la clé, tout le monde sortirait gagnant d'un jugement collé sur l'opinion émise par la commissaire à la concurrence. Le consommateur saurait qu'il paie un plus juste prix lorsqu'il règle sa facture comptant ou par débit et il s'endetterait moins. Par contre, s'il a besoin d'utiliser une carte de crédit, il en connaîtra les coûts véritables. 

 
Ma prédiction? Même si aujourd'hui elles ruent dans les brancards et prétendent que leurs méthodes avaient pour objectif ultime de protéger les consommateurs, et que « si le Bureau a gain de cause, cela aura des conséquences négatives sur les consommateurs canadiens », Visa et MasterCard devraient se raviser avec une fourchette plus étroite des frais exigés des marchands entre le coût d'une carte ordinaire versus le coût d'une carte avec bonis. 

 
Quoi qu'il en soit, la Coalition des associations de marchands, dont fait partie l'AQMAT, devra avoir le souffle long pour maintenir informés les médias, les politiciens de même que l'ensemble de leurs membres détaillants et commerçants, car il est vraisemblable de croire que le Tribunal de la concurrence prendra une année avant d'entendre la cause. Une bonne cause, nous en sommes de plus en plus convaincus!