jeudi 1 septembre 2011

Faut décôner

Ça ne peut être la faute au vote massif pour l'équipe à feu monsieur Layton dit Jack. Je parle de cette couleur orange qui pigmente nos routes, sans pimenter notre conduite, sinon qu'en rendant les chauffeurs rouges.

Les cônes utilisés pour délimiter les zones de chantiers sont en train de me faire perdre les pédales de ma voiture. 

Ils sont tellement populaires qu'ils font l'objet de leur propre site web maintenant: ZoneCone.ca.

J'ai été invité à représenter nos 800 employeurs et transporteurs membres lors du Forum sur l'état des infrastructures de transport qui se déroulera le 15 septembre prochain à Montréal. J'entends rappeler que lorsque la circulation ne porte plus son nom, quand ça bouchonne, surtout dans le grand et névralgique Montréal, c’est toute l’économie du Québec qui ralentit. 

Il faut comprendre que la livraison des produits entre les centres de distribution des fabricants ou des groupes d’achat vers les réseaux de vente est devenue un enjeu stratégique.

Le consommateur moderne exprime des besoins plus spécifiques qu’avant. Et il le fait au moment où les inventaires des magasins sont plus bas. Cela pour trois raisons : 

1) La surface disponible dans les commerces est gérée avec plus de parcimonie parce qu'elle coûte plus qu'avant.

2) L’étendue plus grande de produits proposés par les fabricants fait qu'aucun magasin ne peut avoir sur le plancher les 65 000 items (sku) qu'ils fabriquent, d'où plus de commandes spéciales, donc plus de marchandises en transit sur les routes.

3) Les marchands et les producteurs ont adopté une approche plus rationnelle des commandes. On est à l'ère du « juste-à-temps ».

Au final, le ralentissement et les coûts engendrés par la congestion routière accentue le fossé entre les attentes et l’impatience du consommateur versus le pouvoir de servir du marchand. 

Cela ne peut durer. Des mesures urgentes et des actions structurantes sont nécessaires.

Entre-temps, la rentrée scolaire va se faire pare-choc à pare-choc!