jeudi 7 avril 2011

Les Don Quichotte

C'est dans les tranchées, bataille par bataille, que la CSN et Alimentation Couche-Tard entendent tous deux gagner la guerre.

Le Canadien a atteint les séries éliminatoires avec la même attitude.

La technique des petits pas inspire aussi l'AQMAT dans ses communications menant au Congrès des décideurs, le 19 avril; mobiliser les membres autour des plus grands enjeux socio-économiques qui les guettent représente une véritable quête à long terme.

L'esprit de Don Quichotte demeure bien vivant. Il y a de ces individus qui, malgré ou grâce à la hauteur des obstacles qui se dressent devant eux, transcendent le rationnel, combattent l'immobilisme, défient parfois les autorités, parce que mués par la noblesse de la cause qu'ils ont choisi d'enfourcher.

L'ont-ils vraiment choisie, leur cause, ou serait-ce le contraire?

Alain Bouchard aime imposer sa cadence, Claudette Carbonneau tout autant. Demain, chacun des protagonistes prend la fonction de l'autre, et je gage que leur esprit guerrier persiste et signe, voire saigne.

C'est encore plus vrai pour nos hockeyeurs. Les vrais battants afficheront la même fougue quelle que soit la couleur de leur chandail.

Est-ce à dire que, finalement, Don Quichotte d'autrefois et d'aujourd'hui se démènent pour eux plus que pour une cause.

Pour certaines races de monde, livrer bataille s'imposerait, peu importe le résultat, gagner ne serait peut-être même pas dans leur plan de match. L'ultime exemple est celui de Léonidas 1er, popularisé par le film 300, ce roi de Sparte qui s'est sacrifié pour l'honneur avec une poignée de soldats devant l'empire perse.

C'est un long chemin que celui emprunté par la direction de l'AQMAT depuis trois ans en vue de mettre notre association sur la carte des médias et sur l'agenda des politiciens. Le poids de l'inertie se fait lourd devant le mandat qu'on s'est donné - ou plutôt qui s'impose à nous - d'agir comme le défenseur légitime d'une communauté d'affaire pas toujours respectée. L'avenir seul témoignera de nos progrès réels, sinon de nos efforts.

Bien malin aussi celui qui peut prédire qui gagnera la guerre des dépanneurs, la partie syndicale ou patronale.  En fait, y aura-t-il match ou jeu d'esquives?

Quant au Canadien, si la tendance les envoie contre Boston en première ronde et qu'ils la remportent, nonobstant qu'ils perdent par la suite, leur moment de victoire sera célébré longtemps...