jeudi 17 décembre 2009

Monde bipolaire

Il n’y a pas qu’à Copenhague où l’on nous rappelle que le globe a deux pôles, que les fluctuations trop grandes entre des périodes hot d’excitation et de dépression profonde peuvent créer de la confusion. Mon téléphone et ma boîte de courriels semblent aussi être devenus maniaco-dépressifs.

Un jour un marchand me révèle avoir connu LE trimestre le plus intense dans son magasin; les ventes ont explosé. Le lendemain, un autre m’avoue être paniqué, rien ne va plus; c’est la stagnation ou pire.

Remarquez, les deux peuvent coexister, c’est permis. J’ai déjà connu une maniaque qui filait le parfait bonheur avec un dépressif. (Voyez ma délicatesse ici dans l’utilisation des genres.)

N’empêche, j’ai hâte d’avoir et de partager avec toute notre communauté des données justes sur l’état des affaires des quincailleries et de leurs fournisseurs. Car c’est en se comparant bien plus qu’en se regardant qu’on se trouve normal ou pas, performant ou ordinaire.

Ça viendra. Le GPS (pour « Guide de planification stratégique ») sera disponible à l’automne 2010, juste avant la préparation des budgets, puis mis à jour chaque année dès lors.

Ce Canada est presque aussi bipolaire tellement il est étendu. Difficile pour quelque premier ministre de la confédération que ce soit de présenter au reste du monde une position cohérente alors que les préceptes de notre développement durable reposent sur des situations opposées, telles que l’exploitation des sables bitumineux d’un côté, un procédé fossile, et la production électrique par l’eau de l’autre, renouvelable éternellement.

Au fond, même si je prônais la comparaison il y a deux ou trois minutes, selon votre vitesse de lecture, peut-être vaut-il mieux se rappeler cette sagesse, forcément chinoise comme tous les proverbes :
Celui qui sait qu'il en a assez est riche
- Tao Te Ching