jeudi 19 août 2010

Histoire sans fin

Après l’ode à l’effort la semaine dernière, où je vénérais l’art de cheminer plutôt que d’aboutir, le chagrin m’habitant presque depuis l’atteinte du sommet du Kilimandjaro, vécu comme une petite mort, voilà que je vire capot.

Depuis 3 h 58 et 4 h 10 ce matin, je suis grand-père. L’arrivée des jumeaux Édouard et Elliot vient redonner toute noblesse à l’idée de rendre un projet à terme. Ipso facto, la notion de destination devient belle. Souhaitée, même.

Concevoir, élaborer, avancer demeurent louables, de toute façon inévitables, pour qui veut accoucher. Mais qu’est-ce que la mise au monde sinon qu’une fin et un début?

J’ai donc erré, mon postulat étant faussé : toujours on arrive et tout le temps on repart.