mardi 3 février 2009

Ce n’est pas fini tant que ce n’est pas fini

Quelle leçon de vie que ce Superbowl de dimanche! Il reste une seule des soixante minutes de jeu, vous êtes en train de perdre le match, puis le miracle survient. Non, que dis-je? un effort suprême et ultime, et vous gagnez. Une victoire méritée.

Oui mais, me direz-vous, toutes les conditions étaient réunies pour que l’événement en question se produise. D’accord avec vous, les conditions étaient là : l’enjeu du titre de champion, la foule partisane, quelques décisions favorables de l’arbitre. D’accord. Il fallait tout de même une passe parfaite et un attrapé parfait, non? C’est ça, la leçon : lire le jeu, s’adapter, tirer profit de la situation qui se présente concrètement à nous.

La crise, les crises, seront porteuses d’opportunités jamais vues avant. Le comportement des consommateurs, des fournisseurs, même celui des gouvernements change. Les indicateurs financiers changent tous les jours, sinon toutes les semaines. « S’adapter », le maître mot de Darwin, père de l’évolution, n’aura jamais été aussi sensé.

Les cinq associations canadiennes, dont l’AQMAT, ont travaillé en équipe depuis plusieurs mois pour faire infléchir le gouvernement Harper en faveur de coups de pouce à donner à la double industrie de la construction et de la rénovation. En vain. Depuis le sondage de la fin de l’été, où nos membres avaient exprimé leurs préférences, jusqu’à décembre, nous n’avions pas réussi à être entendu du Comité permanent des finances. Puis les conditions changèrent; dans la foulée du mouvement de coalition entre les partis d’opposition, Stephen Harper s’est fait plus réceptif. Vos plus importantes demandes ont été satisfaites : un crédit d’impôt sur les travaux de rénovation et une augmentation du montant qu’on peut emprunter sur son REER pour acheter une maison.

On a su profiter d’une embellie économico-politique dans ce paysage conservateur peu enclin à l’intervention de l’État pour manœuvrer en vue de marquer nos deux points.

Si la partie officielle est gagnée, le vrai match commence. Celui qui consiste à fournir à nos détaillants une information simplifiée sur les avantages temporairement offerts par les deux niveaux de gouvernement. On travaille là-dessus.

Un seul match ne faisant pas l’hiver, la saison continue. Arrive assez vite l’autre budget, celui-là du gouvernement du Québec. Nous allons continuer de faire valoir les avantages d’un REER Rénovation répondant aux mêmes conditions que le Régime d’accès à la propriété.

Et l’année va se poursuivre, bien au-delà des budgets publics, avec, entre autres, les dossiers des frais de cartes de crédit et des jours d’ouverture à débattre en votre nom.

C’est donc vrai que ce n’est pas fini... tant que ce n’est pas fini!